📾 Chambre Noire - Le topic de la photo

Faudrait demander aux autres, car il y a le genre de photos que j’apprĂ©cie que j’ai partagĂ© au dessus qui sont mes ref. Mais j’ai dĂ©jĂ  croisĂ© / vu des photographes qui Ă©voluent dans le domaine de la photo de rue utiliser Ă©galement des focales plus longues (par style, par choix personnel car eux-mĂȘmes ne sont pas Ă  l’aise avec la proximitĂ©,etc.) Malheureusement je n’ai pas ce genre de rĂ©fĂ©rence Ă  partager tout de suite en tĂȘte.

Dans quelque chose tu peux voir avec @Rndmize qui avait fait des sĂ©ries sur des gens qu’il croisait dans la rue et qui avait attirĂ© son attention par les tenues.
Y’a aussi un blog bien connu comme « The Sartorialist » qui est spĂ©cialisĂ© dedans. Mais mĂȘme lui dans ses photos il est « prĂ©sent ».

Check ce que fait Monaris, elle shoote principalement au 85mm :

Tout dépend de quelle photo de rue.
Et de l’éthique du photographe.

À titre perso, quand la personne est reconnaissable, je considĂšre nĂ©cessaire d’avoir son aval, et en gĂ©nĂ©ral ça se sent parce que ça n’a pas l’air d’un portrait volĂ©. La photo seule ne suffit pas toujours, d’ailleurs, un petit texte explicatif lĂšve les doutes.

Il existe des photographes de rue qui font du pur vol de portrait. TrĂšs honnĂȘtement, je n’apprĂ©cie ni la dĂ©marche, ni le rĂ©sultat final.

(Je mets de cÎté la photo de manif qui est encore un autre long débat.)

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Pourtant quand tu photographies des gens, ça fait partie intégrante du processus.
Les shooter, leur demander leur avis, aviser. Parfois dans ce sens — pour garder la spontanĂ©itĂ©. C’est d’autant plus vrai que tu peux shooter en plan serrĂ©.

Ça implique d’accepter de se voir dire non, et c’est la vie en fait. Mais ça fait partie du processus photographique. Et oui ça fait flipper et c’est pour ça que j’évite d’en faire.

Ça Ă©vite de voir des portraits de SDF au 200mm avec une post prod super lourde en mode la misĂšre, alors que t’as mĂȘme pas pris le temps de dire bonjour au mec. C’est super dĂ©shumanisant.

Là dessus je suis entiùrement d’accord.

Pour les autres exemples c’est toujours assez compliquĂ©, on Ă©volue toujours dans une zone grise. La rue Ă©tant un espace publique le droit Ă  l’image est un sujet qui amĂšne souvent Ă  plusieurs dĂ©bat. Je comprends tout a fait ton point de vue cependant.

Est-ce que si l’on devait systĂ©matiquement demandĂ© l’avis de toutes les personnes, cela ne conduirait pas justement Ă  une « limitation crĂ©ative Â». Et cela amĂšnerait par la mĂȘme occasion des situations complexe.
Genre aller interpeler quelqu’un qui est sur le quai d’en face pour lui demander son autorisation pour publier une photo. Le portrait d’une personne le visage collĂ© Ă  une vitre de bus pendant que celui-ci bouge, on fait comment ? Certains clichĂ©s historique, aurait ils pu ĂȘtre pris et partagĂ© si on avait demandĂ© l’autorisation de la personne.

Encore une fois, je ramĂšne tout au « contexte Â» et on est souvent dans du cas par cas.

@Rndmize , bon exemple de partage merci !

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Je rajouterai que ça modifierai aussi, Ă  terme, le rapport aux autres. La notion de droit Ă  l’image « d’un commun de la rue » se transformerait assez vite en « droit Ă  se faire du fric systĂ©matique » et on aurait plus qu’à rembaler nos appareils ou faire des photos de personnes sans tĂȘtes.

J’avoue que c’est une sujet aussi qui me questionne.

C’est ça le soucis c’est que sujet Ă  interprĂ©tation. Si je caricature le truc Ă  l’extrĂȘme toutes les photos de rues « volĂ©es » peuvent ĂȘtre justifiĂ©es, par le contextes, vus que chacun est susceptible d’y voir un truc intĂ©ressant pour lui.

Perso, si il faut demander l’autorisation à la fille de la photo de Poulpy, il faut le faire pour toutes personnes ou elle est reconnaissable (comme le dis @Fennec).

La crĂ©ativitĂ© est plus importante que le droit Ă  l’image du sujet?

Je suis pas du tout dans la photo, c’est un truc qui m’intĂ©resse pas trop et j’y connais rien, j’y rĂ©flĂ©chis juste comme ça .

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Je te rejoins sur le fait de demander, faut savoir reconnaĂźtre les situations ou c’est nĂ©cessaires de le faire et celles ou clairement c’est inutile et plus une perte de temps.

Perso c’est surtout quand je sens qu’il y a un malentendu ou une gĂȘne au moment de la prise du clichĂ© et que la personne se pose des questions sur mes intentions. Sans ça, je ne demande pas parce que j’estime aussi que la rue Ă©tant un espace publique et du moment que je ne nuit pas Ă  l’image de la personne ou sa dignitĂ© alors je suis dans mon bon droit.

Sinon pour donner quelques exemples de clichĂ©s pris Ă  longue focale (85mm) en voici quelques uns des miens, puisque j’aime aussi bcp ce que le 85 permet de faire avec la compression c Ă  d vraiment isoler le sujet pour attirer toute l’attention dessus. Que ce soit pour mettre en avant un regard, une tenue ou une Ă©motion.

AprĂšs c’est une focale un peu piĂšge aussi parce qu’elle a une connotation « trĂšs portrait » et que selon moi elle prend tout son sens quand le sujet est central est pas perdu dans l’image (mais elle peut vite donnĂ© une impression « paparazzi » par contre) ou alors quand tu veux t’amuser avec les diffĂ©rents plans de l’image car elle a tendance Ă  donner un rendu trĂ©s « flat »

Donc Ă  utiliser en se demandant tjrs « qu’est ce que je veux montrer et pourquoi je dĂ©clenche ? »











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C’est pas une question de droit, c’est une question d’éthique (personnelle). Et l’éthique dans l’art est une chose importante, surtout quand celui-ci implique d’autres personnes.

Il n’y a pas de rĂ©ponse absolue, juste des avis.

Le droit est assez permissif pour les photographes, niveau droit à l’image. Mais ça n’est pas la question.

J’ai sensiblement la mĂȘme pratique :ok_hand:

Préf sur les 6 / 7 et 9 :+1:

Et sinon, moi je fais strictement tout en focales fixes en fonction de mes appareils. Ça dĂ©passe jamais les Ă©quivalents max de 50 mm.
Et c’est pas Germaine (enfin je sais pas comment elle s’appelle) qui vous dira qu’elle veut les droits pour met’ sur son internet’

Edit : j’aurais dĂ» tagger @Boras avec #streetheritage quand je l’avais postĂ© sur insta, mais j’ai pas pensĂ© :joy:
Edit 2 : tu remarqueras @Poulpy qu’on a pas les mĂȘmes crush :joy:

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Surtout qu’en plus y a des sessions ou j’ai juste envie de kiffer ma ballade sans devoir interagir avec tous les gens que je prends en photo, juste de la musique dans les oreilles et un petit moment dans ma bulle. La street photo ça doit rester un plaisir, dùs que ça devient une contrainte y a un truc à revoir dans la façon de l’aborder ou de la concevoir je pense.

C’est pour ça @Poulpy te braque pas bĂȘtement, continue en y mettant plus d’intention et peut ĂȘtre en variant les focales. D’autant plus que toi comme moi, on a des setup Ă  la base pas street photo avec nos paquebots d’APN (versus la mafia des fujiste lĂ  eheh) donc prend le temps de passer au delĂ  de la timiditĂ© Ă  ton rythme sans pression :wink:

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La diffĂ©rence avec le sujet dont il Ă©tait question initialement, c’est que les personnes qui choisissent de partager sciemment leur selfie et gamin, le font en tout Ă©tat de cause. LĂ  on parle d’une personne tierce qui va partager ton image.

Et pour faire le parallĂšle avec @Rndmize et @ChairBleue , c’est la fameuse question du « Pourquoi je dĂ©clenche Â». MĂȘme chose, je n’ai pas forcĂ©ment envie de gratter la conversation Ă  chaque dĂ©clenchement. Cela m’est dĂ©jĂ  arrivĂ© quand je suis dans le mood ou que la personne est rĂ©ceptive et que je fais l’effort. Mais je n’ai pas envie de me l’imposer.

Dans mes derniùres photos j’ai ces exemples :

Pour le personnage et le cÎté décalé des lunettes

La situation elle mĂȘme, cette personne qui transporte sa licorne peluche en plein marchĂ©

LĂ  sujet « dĂ©licat Â» puisqu’il s’agit d’enfant. Cela peu ĂȘtre mal pris, surtout si j’avais demandĂ© aux parents qui sont de parfait inconnu, si je peux garder la photo. Mais sur le moment j’ai trouvĂ© la scĂšne dĂ©calĂ©e et pas non plus un contexte qui pourrait prĂȘter Ă  confusion. Je n’aurais pas osĂ© faire la mĂȘme chose si cela avait Ă©tĂ© Ă  la plage par exemple

Le « personnage Â» par sa tenue vestimentaire assez distinguĂ© et la situation dans laquelle elle se trouve

La position du mec qui me faisait penser Ă  une statue de l’antiquitĂ© + le rappel de bleu omniprĂ©sent. Je me voyais mal aller le rĂ©veiller pour lui demander l’autorisation

@Romigourmi tu as raison d’y rĂ©flĂ©chir c’est pas con du tout. Mais voilĂ , cette fameuse zone grise dont je parlais. Un mĂ©lange de bon sens, de respect, de contexte. Je me suis toujours interdit de photographier la misĂšre de façon gratuite. Je dĂ©teste ça d’ailleurs. Mais y’a vraiment des photographes, comme le disait @Fennec qui n’ont pas se recule ni le bon sens pour se priver de le faire.

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Ou qui volontairement considĂšrent leur expression comme supĂ©rieure aux consĂ©quences morales sur d’autres.

C’est pas toujours exclusivement un manque de recul.

AprĂšs voilĂ  perso je ne me sens pas lĂ©gitime Ă  autoriser ou interdire des pratiques photo. Je pense juste que c’est un art qui implique bien souvent des ĂȘtres humains, et que se poser la question de ce qu’on renvoie d’eux Ă  travers notre expression artistique est important.

Chacun voit midi Ă  sa porte, en l’espĂšce. Libre aux lecteurs ici d’adhĂ©rer ou non Ă  mon discours ou celui d’autres.

J’ai volontairement pris un exemple indĂ©fendable avec le coup des SDF.

Mais en plus grey zone, il y a l’exemple de cette femme photographiĂ©e en pleine rue. Elle cache son visage et n’a pas l’air super chaude Ă  l’idĂ©e qu’on lui tire son portrait. On sait qu’en France (mais pas que) les femmes sont systĂ©matiquement et rĂ©guliĂšrement emmerdĂ©es en pleine rue. Est-ce que nous, en tant que photographe, on veut contribuer Ă  les dĂ©ranger en pleine rue ? Fondamentalement c’est un risque que d’y contribuer avec des portraits volĂ©s. Ça ne veut pas dire qu’on ne doit jamais demander un portrait dans la rue, mais ça fait partie des composantes dont on peut choisir de tenir compte.

Avec quelqu’un de souriant, en train de poser, ou avec l’assurance a posteriori qu’elle Ă©tait ok, la photo n’aurait pas Ă©tĂ© reçue pareil. C’est un art vivant qui s’inscrit dans son Ă©poque et son contexte.

(Disclaimer : plz Poulpy ne prends surtout pas cet exemple pour toi, c’est absolument pas le but de renchĂ©rir dessus, c’est Ă  fins illustratives que j’en parle, pas pour t’embĂȘter toi spĂ©cifiquement.)

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Finalement le « pb » n’est pas vĂ©ritablement la photo (sauf Ă©thique bien-sĂ»r) mais la diffusion de cette photo. C’est lĂ  que les emmerdements liĂ©s au droit Ă  l’image commencent c’est ça ?
Pardon pour cette question de noob^^.

Et par ailleurs, vos photos sont trĂšs belles, vraiment.

Non tu confonds tout. Les personnes qui diffusent leur image sur les rĂ©seaux sociaux le font de leur propre chef, ils en sont Ă  l’initiative.
C’est bien normal de s’inquiĂ©ter de comment son image est diffusĂ©e, je ne vois vraiment pas en quoi c’est « barjo ».

Concernant la photographie de rue, la loi est claire : du moment que c’est dans un espace public la prise de vue est autorisĂ©. Sur la diffusion derriĂšre, la personne photographiĂ©e peut y mettre fin si elle arrive Ă  prouver que l’image est contraire Ă  sa dignitĂ© ou si cela lui cause des consĂ©quences d’une particuliĂšre gravitĂ©.

Quand on a ça en tĂȘte, en tant que photographe on fait en sorte de ne pas faire n’importe quoi (comme l’exemple de @Fennec).

Reste ensuite la commercialisation de ces photos, c’est lĂ  oĂč la loi est trĂšs floue car si c’est dans le cadre d’une publicitĂ© pour une marque la personne peut demander son arrĂȘt car elle ne touche rien dans l’histoire ou tout simplement n’a pas consenti Ă  voir son image utilisĂ©e pour une entreprise.

Le gros problĂšme en France c’est que la loi est particuliĂšrement mal dĂ©finie mais protĂšge quand mĂȘme, ce qui laisse donc Ă  la bonne apprĂ©ciation des magistrats pour statuer au cas par cas.
C’est une question trĂšs complexe qui est souvent discutĂ© et dĂ©battue, vouloir la balayer du revers de la main comme ça est un peu trop naĂŻf.

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Quelques photos sans prétention pour faire joujou avec le xe3 et ces set !

J’aime particuliùrement la petite recette KODAK qui fait magnifiquement retour les ombres et les lumiùres





Envoi en cours : _DSF8866.jpg


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Du coup tu es satisfait du combo ?

Oui trĂšs satisfait. Ca se rapproche de mes prĂ©cĂ©dents appareils pour lesquels je shootais Ă  l’équivalent 50mm, ici on est un poil plus large donc :slight_smile:

Sinon j’adore : ergonomie, reactivitĂ©, paramĂ©trage, vraiment hyper agrĂ©able Ă  utiliser

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C’est cadeau @Poulpy

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Understanding Photography: Master Your Digital Camera and Capture That Perfect Photo | Sean T. McHugh | download
Understanding Color in Photography: Using Color, Composition, and Exposure to Create Vivid Photos | Bryan Peterson, Susana Heide Schellenberg | download

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