đŸ‘šâ€âš–ïž DÉBAT (autour de la mode) (partie 1)

Ça rallonge le numĂ©ro c’est parfait.

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Ça, du coup, ça me pose moins de soucis
Si le reste de la tenue « compense » un peu le formalisme, pour moi, j’arrive Ă  les passer en rdv
@AlexdeLyon y arrive aussi trùs bien je trouve (enfin je sais pas s’il le fait, mais arriver en rdv comme il les porte, ça pose aucun soucis je trouve)

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C’est une piĂšce que je n’aime pas perosnnlement, je me rends peut ĂȘtre pas compte, je vois ça lmite plus mal connotĂ© que le short

mais je pense que tu arrives dans une majoritĂ© de taf en sandales, ça peut couiner, mĂȘme dans des trucs plus cool

Je comprends aussi

Ça pour l’exemple, dans certains milieus / certaines circonstances, ça passe trùs bien à mon avis :
https://forum.borasification.com/t/outfit-of-the-day-part-4/7236/2986?u=chairbleue

https://forum.borasification.com/t/outfit-of-the-day-part-4/7236/2418?u=chairbleue

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Alors imagine les esprits libres qui peuvent porter un short à motif léopard au bureau.

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ah mais je suis d’accord avec toi depuis le dĂ©but

tant que le mec ne faisande pas des pieds

quand je vois que des nanas quand il fait chaud peuvent ĂȘtre Ă  moitiĂ© nue et que les mecs dans le mĂȘme bureaux sont en chemise / pantalon / godasse

je me dis que la lutte pour l’égalitĂ© homme / femme n’est pas prĂȘte d’ĂȘtre gagnĂ©^^

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AprĂšs dans les deux cas vous vous l’ĂȘtes un peu interdit de vous mĂȘme, et de l’autre cĂŽtĂ© le client s’est peut ĂȘtre aussi auto mis cette pression sociale

Si on se dit dans la tĂȘte que c’est absolument mort au final de le faire en rdv c’est que l’on accepte un peu non?
Ou que l’on accepte le fait que ce soit mal vu / perçu par la personne en face et que cela nuise Ă  notre image, donc que cela soit socialement connotĂ© nĂ©gatif que le short en rdv soit trop dĂ©tente pour parler business.

A cĂŽtĂ© c’est sans doute Ă©crit dans une charte quelconque dans les entreprises remarque et lĂ  c’est mal barrĂ© pour changer.

« tenue correcte »

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Ce sujet du dress code au boulot est intĂ©ressant, dĂ©jĂ  parce qu’il montre la diffĂ©rence d’exigence vestimentaire entre les genres (les femmes ont globalement plus de choix de piĂšces pour rester corporate), mais surtout parce que son existence mĂȘme montre qu’il est illusoire de prĂ©tendre s’affranchir du fameux regard des autres.

Les changements d’exigences ne se font qu’à la faveur du temps long et du concours d’une Ă©crasante majoritĂ© qui les applique - la mort du costume par exemple.

En attendant, mĂȘme quand l’entreprise est ouverte d’esprit, mĂȘme quand tu n’as plus rien Ă  prouver (je dis « tu » pour parler de façon gĂ©nĂ©rale, pas pour m’adresser Ă  quelqu’un en particulier) : tes sapes traduisent ce que tu souhaites communiquer comme image de toi Ă  tes collĂšgues.

Je souhaite Ă  tout le monde de pouvoir ĂȘtre plus libre d’esprit avec ses sapes et de pouvoir venir au taf en short, mais Ă  partir du moment oĂč ton collĂšgue d’en face dĂ©barque en pantalon chemise pendant que tu viens en monkey shorts, la diffĂ©rence d’image sera lĂ  et tu ne peux rien y faire.
La seule question restant de savoir si ta place dans la boĂźte te permet d’assumer cette diffĂ©rence d’image sans consĂ©quences - et lĂ  on Ă©limine dĂ©jĂ  tous ceux qui n’ont pas un minimum de bouteille.

La problĂ©matique est encore plus forte pour les mĂ©tiers en contact avec des clients/fournisseurs : dans ces situations, tu incarnes une norme qui n’est pas la tienne mais celle d’une image d’entreprise. Et ça a beau ĂȘtre un contexte professionnel qui s’est franchement dĂ©coincĂ© le fion en une dizaine d’annĂ©es (je sais de quoi je parle), il reste soumis Ă  quelques rĂšgles arbitraires effectivement. Je sais particuliĂšrement de quoi je parle (bis) dans l’industrie notamment : si tu sors de la norme (par ton physique par exemple), tu as tout intĂ©rĂȘt Ă  y rerentrer au maximum via tes sapes pour pas passer pour un con.

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J’aurai du mal Ă  parler en interne d’entreprise 
 parce que lĂ  oĂč je bosse, on fait bien comme on veut.

En revanche, comme tu le dis @PeecTur , et lĂ  oĂč @The-Joker met aussi le doigt (en tout honneur), c’est le rapport au client et au final ce qu’il attend de toi. C’est du non dit, mais c’est bien prĂ©sent.
Au-delĂ  mĂȘme de l’image d’entreprise, je pense que le client qui est prĂȘt Ă  te filer de la tune pour que tu bosses pour lui, encore plus si ton boulot doit en parti produire quelque chose qui va le reprĂ©senter, le dĂ©finir, donner alors une image de lui, etc 
 et bien il a une attente « d’identification » Ă  travers toi et ce que tu renvois.

Sur ces sujets, j’ai quelques annecdotes chelou 
 :

  • Entre le mec mandataire qui me dit avoir gagnĂ© un contrat « grace » Ă  ma bagnole parce que le client m’a vu arrivĂ© 

  • Celui qui, en rendez-vous de chantier aurait Ă©tĂ© prĂȘt Ă  se frotter contre ma jambe parce que « le bĂ©ret c’est trop chouette, mais j’ose pas » et qui me prend en photo 

  • A l’inverse, croire que parce que t’es un minimum « entretenu » (pour pas dire sapĂ© ou truc du genre) croire que t’es exclusivement un bureaucrate 



 bref 
 des trucs qui perso me font rigoler (tant que j’ai de quoi travailler et vivre 
)

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Ça rejoins ma dĂ©finition perso de l’élĂ©gance : s’exprimer et ĂȘtre soi-mĂȘme sans mettre mal Ă  l’aise autrui (par son dĂ©calage, ses maniĂšres ou en abusant de son capital, qu’il soit social ou culturel). C’est valable bien au-delĂ  du vĂȘtement.

Ça impose nĂ©cessairement de s’adapter Ă  l’ambiance de son taf. Sans pour autant s’effacer — ce n’est pas le but.

Et ça impliquera forcĂ©ment de l’autocensure. Ce n’est pas un mal en soi.

J’ai un style sarto, que j’ai eu dans un cab de conseil parisien (ambiance costume cravate tous les jours), comme dans une boĂźte d’ingĂ©nieurs de province. Dans un cas, je ne venais pas en jeans sauf l’es vendredi. Dans l’autre, je ne me ramĂšne pas en trois piĂšces.

Le but c’est quand mĂȘme d’ĂȘtre soi sans trop de dĂ©calage avec le milieu environnant. Ni trop se fondre dans la masse.

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Vraie question : est-ce que la mesure est de l’autocensure ?
Ca peut ĂȘtre mince comme diffĂ©rence, mais perso, j’en vois une quand mĂȘme

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C’est une excellente question.

Je dirais qu’on est dans de l’autocensure si on a pas d’alternative satisfaisante autre que de suivre une rùgle implicite.

Pour revenir Ă  mes exemples

  • dans le cab parisien, l’autocensure aurait Ă©tĂ© de devoir vraiment suivre le style local, donc des costumes complets chiants (et ajustĂ©s). À la place, j’ai portĂ© moult dĂ©pareillĂ©s, et piĂšces un peu vintage.
  • dans la boĂźte d’ingĂ©nieurs, l’autocensure aurait Ă©tĂ© que je doive lĂącher la cravate et les vestes pour du jean-tshirt. Ça m’aurait vraiment fait chier. À la place j’ai adaptĂ© mon style avec un peu plus le cĂŽtĂ© heritage/workwear/mix sarto-casu.

Comme me disait en off NicolĂČ en parlant de fringues : l’expĂ©rience marketing fait partie intĂ©grante du produit que t’achĂštes.

C’est probablement le cas pour ce qu’on vend Ă  nos clients : la forme en fait partie, y compris la façon dont on (se) prĂ©sente visuellement. C’est comme ça, c’est un biais et faut faire avec, tant que le client n’est pas d’une fidĂ©litĂ© absolue et nous connaĂźt assez pour s’en foutre.

Pour moi c’est Ă©vident. Mais c’est pas trĂšs grave en fait, ça dĂ©pend d’à quel point on charge de sens le mot autocensure. Tu dĂ©barques pas en full Yohji sur un chantier mais ça t’empĂȘche pas de te saper sans te dĂ©guiser en quelqu’un d’autre.

Clairement y a des mecs au bureau, je ne veux pas voir leurs jambes poilues et leurs orteils dégueulasses^^.
Pour les femmes y a rarement (pour ne pas dire jamais) ce pb.
Donc les shorts au bureau et les espadrilles pour les hommes, ok, Ă  condition d’une visite chez la/le pĂ©dicure rĂ©guliĂšrement ! :laughing:

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Ça m’étonne pas du tout. Dans mon ancien taf on avait changĂ© de vĂ©hicule de fonction pour passer Ă  du haut de gamme, parce que dĂ©barquer en ScĂ©nic pour signer un contrat Ă  12 millions c’est franchement pas ouf en termes d’image.

C’est plus facile de contrecarrer cette croyance dans ce sens-lĂ  plutĂŽt que de devoir convaincre que t’es pas un plouc quand t’es en Adidas pourries Ă  une rĂ©union de kick-off ! Je pousse le trait mais bon

pas trÚs bodypisitive tout ça ^^

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Respectes mes poils stp :rage:

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C’est vrai, mais si tu y arrives en revanche, t’as gagnĂ© un poids incroyable dans le game. Le client te lache bien plus difficilement. Si tu y arrives, c’est que t’as rĂ©ussi Ă  le convaincre en ayant passĂ© cette barriĂšre. Il considĂ©rera pas tes prochaines interventions pareil.
(
 Ă©videmment c’est pas automatique 
 et ça ne vaut pas pour tout le monde et tous les cas 
)

Sans parler de fringues, c’est la mĂȘme chose avec l’ñge. Un jeune gars qui gĂšre une boite est souvent toisĂ© par ses pairs plus anciens sans aucune raison le plus souvent 
 juste pour l’ñge et pas pour des raisons de compĂ©tences.
Dans le bñtiment, c’est encore vrai aussi avec les ploucs qui s’en prennent aux nanas 


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