Tu as tout Ă fait raison : il nây a sans doute plus assez de place pour toutes les marques qui visent cette tranche de basiques made in France / Ă©thique / Ă©colo / etc. Cependant, la communication marketing autour de ces questions, qui commence dĂ©jĂ Ă dater, je pense quâon a pas fini dâen bouffer ; pour le commun qui ne sâintĂ©resse pas vraiment aux vĂȘtements, cette communication apparaĂźt plutĂŽt neuve.
Je rĂȘverais aussi de voir de vrais Ă©tudes sociologiques sur la question : la perception du vĂȘtement, de la publicitĂ©, les habitudes de consommation, en fonction des tranches dâĂąge, de la catĂ©gorie sociale, des territoires. Je pense quâil y a de vraies disparitĂ©s, certes sociales, mais aussi gĂ©ographiques.
Si je regarde les habitudes de consommation autour de moi, je mâaperçois que la plupart des hommes, entre 20 et 50 ans, nâĂ©prouvent presque aucun intĂ©rĂȘt pour le vĂȘtement, en tout cas pas assez pour faire ne serait-ce quâune recherche internet. Lâachat reste majoritairement un achat de proximitĂ©, en boutique, en centre commercial. Beaucoup ont peur de commander sur internet et veulent pouvoir essayer. La plupart consomment trĂšs peu de rĂ©seaux sociaux (ils nâont souvent quâun compte Facebook quâil nâutilisent pratiquement plus, surtout passĂ© 35 ans), et donc Ă©chappent sans doute en partie Ă la publicitĂ©.
En ce qui concerne les choix dâachat de telle ou telle marque, les habitudes de consommation tournent autour de deux logiques : lâachat pas cher sur des marques fortement distribuĂ©es et donc facilement accessibles dans une aire gĂ©ographique restreinte (H&M, Jules, CelioâŠ), et lâachat de « marques de confiances » dont la rĂ©putation perdure et parce que ces marques sont implantĂ©es depuis longtemps dans le paysage ; ces achats sont presque considĂ©rĂ©s comme des investissement de luxe par beaucoup en raison des prix plus Ă©levĂ©s (par rapport aux habitudes de consommation) : Levis, Tommy Hilfiger, les marques sportswear type Nike ou Adidas, etc.
Bien Ă©videmment le portrait que je brosse est trĂšs restreint et concernent un type de population spĂ©cifique sur un territoire donnĂ© sur une portion de Bourgogne. Il est bien certain que dans la mĂȘme tranche dâĂąge, Ă Paris ou Ă Lyon le constat serait bien diffĂ©rent.