đŸ‘šâ€âš–ïž DÉBAT (autour de la mode) (partie 1)

Je pense que par lĂ  il veut faire comprendre que ils veulent faire comprendre aux consommateurs ce qu’ils paient dans du made in France, que il faut prendre en compte tel ou tel frais, que c’est pas logique un tee Ă  10 balles, car ça outre le choix de tissus, il y a toujours Ă  une Ă©tape quelqu’un de pas assez rĂ©munĂ©rĂ©. Il y avait (et encore aujourd’hui) une dĂ©marche de la part des agriculteurs pour sensibiliser sur le fait qu’ils Ă©taient l’étape peu rĂ©munĂ©rĂ©. Sur le principe, Ă©duquer un peu les gens c’est cool. Par contre j’ai peur que ça dĂ©rive en « je vais vous expliquer tout les frais pour nos produits, l’argent par exemple pour un slip, t’as 2 euros pour lui, tant pour les frais logistique, ça c’est pour payĂ© l’équipe, ça la matiĂšre premiĂšre, voilĂ  le prix juste Â». Si c’est bien pour lutter contre la fastfasion et encourager Ă  acheter moins mais mieux c’est bien, sauf que va t’en expliquer que toi ta marque bah elle a un tissus hyper qualitĂ© qui coĂ»te une blindĂ©, tel et tel dĂ©tails et surtout qu’elle a une recherche et dĂ©veloppement de lourd et que c’est aussi logique que son produit soit plus cher, du coup j’ai peur que ça se transforme en "bon okay dĂ©sormais je suis sensibiliser, je pense qu’un jean tuffery ou je ne sais qui autour de 100 balles c’est un bon produit, solide et qu’il n’y a pas d’exploitation derriĂšre, du coup le jean ONI Ă  350 euros c’est de l’arnaque non ? (Bon pas made in France l’exemple mais t’as compris) "

Du coup on se retrouve dans le paradoxe oĂč se situe un peu bonnegueule et ses lecteurs, dont BenoĂźt ou David parle rĂ©guliĂšrement, un lecteur qui cherche le meilleur rapport qualitĂ© prix alors que y’a pas que ça (j’ai souvenir de l’exemple du gars qui voulait savoir s’il devait prendre hast, premiĂšre manche ou je sais plus qui en chemise, qui Ă©tait le mieux car c’était sensiblement pareil en terme de prix)

Bref, je doute qu’il y ai une Ă©volution, j’ai pas senti que l’effet confinement a incitĂ© les gens Ă  consommer plus local, et encore moins plus quali, je me trompe peut-ĂȘtre

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D’ailleurs j’ai pensĂ© Ă  ça mais est ce que coĂ»terait vraiment plus cher de faire un tee qualitĂ© uniqlo mais fabriquĂ© en France ? Enfin, Ă©videmment que ça coĂ»terait plus cher mais Ă  quel point ça le serait

Je ne rentre pas dans le dĂ©bat mais je suis d’accord avec cette partie.
Je pense mĂȘme que ça a incitĂ©/obligĂ© les gens Ă  consommer sur internet, quand je dis internet je parle d’Amazon, d’Aliexpress, Zalando, Shein, PLT, etc

Et bien évidemment les shop indé avec un eshop mais dans une moindre mesure.

C’est connu, quand tu te fais chier tu bouffes, tu regardes des films et tu achùtes des fringues.

Tout ça pour dire que les petits commerçants (dans le textile comme dans l’alimentaire) sont en train de souffrir bien plus que de bĂ©nĂ©ficier d’une « entraide locale Â».

@Palamordieu je suis curieux aussi. Mais quelle utilitĂ© de monter un tshirt en France avec du coton ouĂŻghours? Je prĂ©fĂšre rester sur du Uniqlo si l’éthique n’est pas vraiment lĂ  et que le prix augmente

Moi je bosse dans un magasin de moto donc internet nous a bouffĂ© depuis longtemps et le deconfinement n’as pas changĂ© la donne, sauf cĂŽtĂ© vĂ©hicule. Pour le reste je sais pas, il y a de l’entraide mais c’est Ă  petite Ă©chelle.

Bonne question pour uniqlo, je sais que leteeshirtpropre par exemple fait du 100% français sauf le coton bio qui vient de GrĂšce sinon c’est intĂ©gralement en France pour 35 euros je crois avec souvent des 10% si tu repasse dans les 3 mois ou newletters. AprĂšs pour une quali uniqlo je sais pas, moins Ă©videmment mais je vois pas l’intĂ©rĂȘt, j’irais pas acheter perso. J’aime certains produits 100%France et si je peux je prends mais quand on s’intĂ©resse Ă  la sape on est limitĂ© quand on veut monter en gamme

Mais bien sĂ»r que l’idĂ©e est louable mais tout ce que veulent ce genre de mec c’est que l’état crĂ©Ă© un label Ă  la con, qu’ils pourront apposer en gros sur leurs fringues pour faire mouiller le glandu moyen qui achĂštera du « made in France Â» sans mĂȘme rĂ©flĂ©chir Ă  la qualitĂ© intrinsĂšque du produit.

D’autant plus marrant quand tu vois que ce mec sort des mĂȘmes Ă©coles que les mecs qui ont fait crever la filiĂšre textile quand ils ont vu qu’ils pouvaient se faire plus de pognons en faisant fabriquer au Pakistan.
Bref, du bon greenwashing Ă  la con.
Qu’ils continuent les soirĂ©es Ă  thĂšme plutĂŽt que de se gaver sur le dos des contribuables qu’il prĂ©tend sauver en se faisant rincer par nos impĂŽts pour un Ă©niĂšme rapport Ă  la con qui ne servira Ă  rien.

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Techniquement il y a dĂ©jĂ  un « label Â» :

« Pour qu’un produit soit certifiĂ© origine France Garantie il faut qu’au minimum 50% du prix de revient unitaire soit français et que le produit prenne ses caractĂ©ristiques essentielles en France. Â»

Sauf que voilĂ  on est loin des 100%, la matiĂšre n’as pas besoin d’ĂȘtre française, et LSF communique dĂ©jĂ  de maniĂšre abusive sur la madeinfrance donc bon je pense pas que ça change grand chose.

AprĂšs je connais pas le gars, ni ses ambitions donc je jugerais pas, j’ai partagĂ© car j’ai vu l’information, mais je connais pas le contenu de son rapport donc bon, affaire Ă  suivre.

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Ahah la violence @Blinis

Moi le truc qui m’a choquĂ© c’est de lire que 13% des produits textiles achetĂ©s en France sont produits localement.
Et en fait je pense que ça concerne pas que les fringues : draps, textiles techniques, ameublement

Pour les fringues je serais pas surpris que ce soit beaucoup, beaucoup moins que ça.

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En soi, le rapport s’inscrit dans un mouvement plus vaste du gouvernement français (et de l’UE) sur l’envie de rĂ©industrialiser le pays (et le continent plus gĂ©nĂ©ralement). C’est un mouvement qui s’est sĂ©rieusement accĂ©lĂ©rĂ© avec le premier confinement (quand on s’est rendu compte que finalement, avoir des lignes de prod en Europe/France c’était pratique
), et qui peut ĂȘtre inscrit dans la durĂ©e.

Cela ne concerne pas que le vĂȘtement (mĂȘme si ici, oui, et l’absence de fabrication de masques au dĂ©but de la pandĂ©mie est un bon symptĂŽme du peu d’industrie ici).

Est-ce que ça va tourner en eau de boudin ? Peut-ĂȘtre. Mais peut-ĂȘtre pas, parce que c’est loin d’ĂȘtre le premier Ă©cho que j’entends concernant un peu plus de protectionnisme europĂ©en.

(Mais je te rejoins, LSF m’a toujours paru assez hypocrite. Puis bon, l’affaire blackface n’a pas Ă©tĂ© des mieux gĂ©rĂ©es (euphĂ©misme).)

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Ton post me fait plaisir.

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Normalement t’es autour de 8-10 euros en terme de coĂ»t de revient matiĂšre + confection pour un tee fabriquĂ© en France.
Donc dĂ©jĂ  presque le prix RETAIL d’un tee Uniqlo et dĂ©jĂ  2x supĂ©rieur Ă  un tee H&M


Sinon pour résumer la chronologie des faits

  • La France avait un savoir faire textile et s’habiller local Ă©tait quelque chose de normal
  • Mondialisation, transports facilitĂ©s, on s’est mis Ă  fabriquer en Chine pour le profit
  • Les chinois ont bossĂ© pendant 30 ans et se sont dĂ©veloppĂ©s en partie la dessus
  • Du coup ils ont les moyens et viennent en France acheter des produits de « luxe Â»

On s’est tirĂ© une balle dans le pied. Et on continue Ă  acheter des gadgets inutiles Ă  2€ qui ont fait des milliers de km


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ParaĂźt-il que c’est un mythe et que la France n’a jamais eu d’industrie de masse en vĂȘtement.

Ouais donc 25-30€ pour un prix de vente, en comptant 2 à 3 en facteur de marge (ce qui est raisonnable).

Ouais on arrive aux prix normaux de ce qu’on trouve chez les marques spĂ©cialisĂ©es qui font de la maille correcte en France, je pensais que ça serait plus bas comme tranche de budget, merci des infos !

« On Â», c’est pas Micheline la couturiĂšre ou Gillou le patronnier, ni toi, ni moi. « On Â» sont ceux qui excell(ai)ent dans l’art de privatiser les gains et de socialiser les pertes, souvent le cul entre un fauteuil de haut fonctionnaire et un siĂšge au conseil d’administration.

(et avant les dĂ©localisations massives vers la Chine, il y a eu pour une partie de l’industrie ouest-europĂ©enne une Ă©tape en Europe de l’est dans les annĂ©es 70)

C’est ironique ? Sinon, comment la France a-t-elle Ă©quipĂ© ses troupes durant les conflits mondiaux ? C’est dans ces situations que l’on peut constater une mobilisation totale des industries nationales et donc leur potentiel rĂ©el pour la production de masse.

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Oui c’était un « on Â» qui s’adressait plus Ă  des choix politico-Ă©conomique

Totalement d’accord avec toi.

J’ai pas compris 13% localement mais 13% hors Asie non ?

Donc dans 13% tu as UE, USA, Afrique 
 la part de local (français quoi) doit ĂȘtre dĂ©risoire.

Le problÚme de la généralisation du Made in France, ce sont les volumes.
Quand Uniqlo ou H&M commandent des tees, ce sont des quantités énormes, ce qui leur donne une force de négociation à tous les niveau considérable et ce qui leur permet de vendre pas cher tout en maintenant une marge correcte.

En France nous n’avons plus l’outil industriel pour produire de telles quantitĂ©s. Donc au delĂ  du coĂ»t intrinsĂšque supĂ©rieure (salaires, protection sociale, normes
) nous sommes moins compĂ©titifs sur les Ă©conomies d’échelle potentiellement rĂ©alisables.

Il y a toutefois un point Ă  prendre en compte : la robotisation et l’automatisation du secteur, qui progresse petit Ă  petit. Pourquoi la maille Made In Europe est-elle si compĂ©titive par rapport aux chemises ? Car c’est une industrie trĂšs automatisĂ©e, qui demande avant tout de forts investissements (du capital financier) plutĂŽt qu’une main d’Ɠuvre (du capital humain.)

Et c’est de plus en plus le cas : aujourd’hui la majoritĂ© des usines « haut de gamme Â» font du fully fashionned (un seul opĂ©rateur peut rĂ©gler des machines qui tricotent toutes seules) et les pulls doivent ĂȘtre ensuite remaillĂ©e (un opĂ©rateur derriĂšre une machine remaillant un pull Ă  la fois.) Mais les usines les plus modernes pondent du wholegarment, c’est Ă  dire un tricotage sans remaillage qui ne voit jamais une tricoteuse humaine, sauf pour d’éventuels dĂ©tails main.

Une telle entreprise n’a aucun avantage Ă  s’installer Ă  l’étranger (sauf proximitĂ© des matiĂšres premiĂšres) car le coĂ»t des mĂ©tiers Ă  tricoter 3D est le mĂȘme partout (ils sont gĂ©nĂ©ralement allemands ou japonais.) C’est juste une question de capital, avec de lourds investissements. Je ne crois pas pour autant que ça signifiera que ces usines reviendront en France car notre tissu industriel est juste mort, mais en Italie, au Portugal, c’est tout Ă  fait envisageable. Le jersey est un peu plus pĂ©nible que la maille (plus c’est fin plus c’est chiant) mais il devrait prendre la mĂȘme direction.

Sur la chaine et trame c’est plus compliquĂ©, on reste sur des procĂ©dures trĂšs consommatrices de ressources humaines. Pas de miracle ici, il faut du monde et du volume, et ça ne risque pas d’ĂȘtre relocalisĂ©.

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Qu’est-ce qui te fait dire que ça ne reviendra jamais en France, mĂȘme si c’est automatisĂ©? Manque de savoir-faire, coĂ»t de la main d’Ɠuvre, autre chose?

L’industrie c’est pas hors sol, c’est un Ă©cosystĂšme qui travaille en synergie.
C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il y a des rĂ©gions historiquement spĂ©cialisĂ©es dans tel ou tel domaine. En France tu avas la maille du cotĂ© de Roanne, la chaussure du cotĂ© de Romans


Ton atelier, il gagne Ă  ĂȘtre prĂšs d’autres ateliers, car ça te permet d’avoir ton bassin d’emploi avec des compĂ©tences (les formations s’installent lĂ  ou y’a des dĂ©bouchĂ©s), d’avoir tes fournisseurs pas loin, etc. C’est comme ça que l’innovation se fait aussi, avec de l’émulation, de la concurrence, de la confrontation d’idĂ©es.

C’est aussi plus simple de trouver des investisseurs si les banques connaissent bien ton mĂ©tier, ce qui est le cas si elles ont dĂ©jĂ  des clients pratiquant en mĂȘme dans le secteur.

On avait ces rĂ©gions industrielles en France hein, mais elles sont juste mortes, quand tu compares au tissu industriel du nord de l’Italie ou du Portugal. Je ne vois pas comment, Ă  l’heure de l’Europe, des investissements se feraient chez nous alors que nos voisins proposent des profils plus attractifs.

Regarde Ă  quel point le mec de 1083 rame dans sa trĂšs belle aventure.

Plus gĂ©nĂ©ralement la relocalisation ça ne peut pas ĂȘtre « on va dĂ©sormais tout faire en France. Â» La relocalisation, ça devrait ĂȘtre identifier les domaines ou nous sommes encore un peu forts, ou il reste des Ă©nergies, ou il y a un avenir, et mettre le paquet sur ces domaines lĂ .

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merci de faire attention Ă  ce que tu dis stp sur ce forum publique

un employĂ© qui fait n’importe quoi dans la sphĂšre privĂ©e, tu ne pas blĂąmer l’entreprise

tu fais un raccourci qui n’a rien de beaucoup plus noble que ces abruti(e)s et leur soirĂ©e Ă  thĂšme raciste.

d’autant plus que le sujet n’a aucun rapport avec le reste de ce que tu avances.

On continue en MP si tu veux, sujet clos :slight_smile:

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Alors @Kako whadup l’arrivĂ©e de Gauthier Borsarello chez De Fursac ?

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