Boutique (230 mÂČ) ouverte tous les jours de 11h00 Ă 19h00.
Premier flagship de la marque hors des US (4 boutiques Ă NYC, 1 Ă LA).
@ArtCore tu penses y faire un tour ?
Lâopulence française rencontre lâAmĂ©rique classique dans la premiĂšre antenne Ă lâĂ©tranger de Bode, la marque culte de mode new-yorkaise fondĂ©e par Aaron Aujla et Emily Adams Bode Aujla. Attendez-vous donc Ă du faux bois, du mobilier bourgeois vintage et de nombreuses cannes Ă pĂȘche anciennes âŠ
LâarrivĂ©e de Bode Ă Paris est un moment important pour la marque, connue pour ses vĂȘtements dâinspiration vintage et bien confectionnĂ©s. SituĂ©e rue de Valois, Ă deux pas de la grandeur du Palais-Royal, la nouvelle boutique signe la premiĂšre incursion de la marque en dehors des Ătats-Unis. Dans cet avant-poste français, créé par les fondateurs Aaron Aujla et Emily Adams Bode Aujla, un rĂ©cit se dĂ©ploie, tissĂ© des fils dĂ©licats de lâhistoire, de la culture et dâune rĂ©vĂ©rence inĂ©branlable pour lâart de la fabrication.
« Nous cherchions une boutique Ă Paris depuis quelques annĂ©es », explique Aaron. Il nous a fallu du temps pour trouver le bon emplacement. Emily et moi avons toujours aimĂ© le Palais-Royal et avons pensĂ© que ce quartier serait idĂ©al pour une boutique Bode. Lâespace en particulier Ă©tait trĂšs important : il devait ĂȘtre dâune certaine taille et dâun certain volume pour accueillir toutes les collections. Pour Aaron et Emily, ce site nâĂ©tait pas seulement une question dâesthĂ©tique ; il sâagissait de crĂ©er un sentiment dâappartenance, une atmosphĂšre qui reflĂšte leur vision de la marque. Les neuf grandes fenĂȘtres donnant sur la rue de Valois - face au ministĂšre de la Culture - ont permis de relier le riche hĂ©ritage de lâartisanat parisien Ă lâesprit Ă©clectique amĂ©ricain de Bode.
Le concept de lâespace est un mariage dâĂ©lĂ©ments de design amĂ©ricains et français, fruit dâheures de recherche et dâexploration personnelle. « LâidĂ©e du magasin est venue de plusieurs sources diffĂ©rentes », explique Aaron, notamment (et de façon inattendue) de la pĂȘche Ă la mouche. « Emily avait fait des recherches sur notre maison dans le Connecticut, et un illustrateur de mouches sĂšches bien connu y avait vĂ©cu dans les annĂ©es 1930 et 1940. Son travail mâa amenĂ© Ă mâintĂ©resser aux cannes Ă mouche en bambou produites Ă cette Ă©poque, en particulier par un fabricant nommĂ© Pezon et Michel ».
Le sport est devenu une mĂ©taphore directrice pour lâapparence de lâespace. « Jâai trouvĂ© que ce sport commun Ă la France et aux Etats-Unis Ă©tait une façon intĂ©ressante dâaborder le design du magasin », explique Aaron. Lâhistoire de la pĂȘche Ă la mouche, en particulier sous lâangle de Charles Ritz - un homme dont lâexpertise a traversĂ© lâAtlantique puisquâil a influencĂ© Ă la fois le monde de la pĂȘche Ă la mouche et lâouverture du Ritz Carlton Ă New York - constituait le point de rĂ©fĂ©rence idĂ©al.
Chaque dĂ©tail raconte une histoire, des truites sculptĂ©es dans du bois de ronce - qui servent de prĂ©sentoirs dĂ©licats pour des cannes Ă mouche anciennes - aux porte-vĂȘtements construits pour ressembler Ă du bambou vert, Ă©voquant la complexitĂ© et lâart des cannes Ă mouche, en passant par dâautres objets faits Ă la main dissĂ©minĂ©s dans le magasin. Parmi eux, les premiĂšres mouches rĂ©alisĂ©es par Aaron et dâEmily (maladroites mais attachantes) constituent un hommage ludique au lien personnel de la marque avec cet artisanat. Lâespace prĂ©sente Ă©galement des touches typiquement amĂ©ricaines, telles quâune photo encadrĂ©e des premiers astronautes sur la lune, une photo de Fred Astaire en uniforme de la marine, et mĂȘme une toile de coton cirĂ© utilisĂ© pour les panneaux de plafond et les rideaux - un tissu qui Ă©voque un aspect robuste de la culture amĂ©ricaine.
Mais le magasin nâest pas dĂ©pourvu dâinfluences françaises. Les luminaires en soie et ornĂ©s de pompons Ă©voquent lâopulence des intĂ©rieurs parisiens, tandis que les meubles anciens provenant de la Banque de France renvoient Ă lâhĂ©ritage du design français. Les cabines dâessayage, quant Ă elles, sont encadrĂ©es par des portes cathĂ©drales ornĂ©es de vitraux. Sur un sol en chĂȘne foncĂ©, les meubles apportent une touche plus lĂ©gĂšre, juxtaposant de maniĂšre ludique les textures et les couleurs.
Lâensemble de lâespace a Ă©tĂ© peint Ă la main avec des finitions en faux marbre et en faux bois, un processus qui, remarquablement, nâa pris que six semaines. Mais lâun des dĂ©tails les plus charmants est sans doute lâinclusion des animaux de compagnie bien-aimĂ©s de Bode. « Nous avons un lit pour chien rembourrĂ© en laine Ă carreaux pour Monday, notre griffon Korthals », explique Aaron. « Et nous venons dâavoir Tuesday, un chiot ! Le lit des chiens, nichĂ© dans lâespace, ajoute une touche accueillante de chaleur et de charme Ă la boutique, rappelant lâatmosphĂšre familiale et personnelle que Bode sâefforce de crĂ©er. Autre clin dâĆil aux touches personnelles qui dĂ©finissent la marque, une collection de photos de famille sera exposĂ©e dans des cadres en Ă©tain sur une console, imprĂ©gnant le magasin dâun sens personnel de lâhistoire et de la mĂ©moire.
Au cĆur de tout cela se trouve le sens aigu de lâhospitalitĂ© dâEmily. « Elle a vraiment pris le temps de trouver la bonne Ă©quipe et dâexpliquer sa stratĂ©gie pour accueillir les clients », explique Aaron. « Câest un Ă©lĂ©ment essentiel du processus. Inutile de dire que nous allons passer la majeure partie de notre Ă©tĂ© Ă Paris pour faire en sorte que le magasin soit au point ! » . Un mĂ©lange magistral de liens personnels et un profond respect pour lâhistoire et lâartisanat confĂšrent aux dĂ©buts de Bode Ă Paris une chaleur et une rĂ©sonance particuliĂšres.
Source texte (traduit) et photos : https://www.worldofinteriors.com/story/bode-store-paris