Tu me surestimes
J’ai beaucoup d’empathie pour ce type d’entrepreneurs. J’imagine sa solitude et la peur de la page blanche. Je vois aussi la lumière qui vacille lorsqu’il fait le compte des factures qu’il reste à payer pour finir le mois. Mais à la fin du tableau Excel lorsqu’il voit un moins précéder un nombre à quatre chiffres, il pense à son fils dont la respiration régulière lui rappelle le doux clapotis d’une mer azur. En allant jusqu’à sa chambre, il passe devant un miroir et s’aperçoit qu’un léger renflement tend l’entrejambe de son survet go sport. Il va refuser de déposer le bilan et il va se branler. C’est un winner. Demain il aurait inventé le vacuum mini banana. Il fera fortune et donnera le courage à ceux qui comme lui ont pu douter
Tu vis mal le fait de pas être entrepreneur toi-même et tu te sens mieux quand tu portes une polaire faite pour un vrai entrepreneur par un atelier dirigé par un vrai entrepreneur ?
De l’importance de la ponctuation.
Tu nous feras un retex dans le topic approprié ?
On parle toujours de vaccuum Boras
Il faudrait sûrement déplacer dans le topic débat mais il y avait un début de discussion intéressant. Le marketing « réalité/identification » je pense que c’est effectivement très actuel et très vendeur.
@steko tu dis de façon ironique des trucs qui à mon avis sont justement ultra applicables au 1er degré à grande échelle
Je suis assez persuadé de tt façon que les gens aiment la plupart du temps le produit pour le marketing et l’idée qu’il y a autour bcp plus que pour le produit en lui même. Je sais pas juste corteiz récemment par ex ça me paraît assez parlant. Le produit pue, t’enlève le marketing personne met 10 balles la dedans. Si tu trouves un biais pour vendre une image qui plaît et l’associer à ta marque, franchement après t’as plus qu’à mettre le logo sur un tee hm et le vendre 20x le prix
Je conseille la lecture de cette étude de cairn Les démonstrateurs de foires | Cairn.info
Je pense que tu y trouveras tout ce que tu souhaites savoir sur les méthodes que tu qualifies de nouvelles.
Si la technique marchait BG ferait pas 9 millions de CA.
Je crois que la plupart des gens s’en foutent de lire des pavés, ceux qui lisent les articles de BG y compris sinon ils liraient de plus gros pavés encore que l’on appelle des livres et dans lesquels ils trouveraient des histoires bien plus passionnantes.
Mais je comprends que ça puisse plaire.
Actuel pas forcément nouveau, mais je vais lire l’article avec plaisir (le marketing ça me « plaît » oui, même si ne suis pas client de celui de BG mais ça m’intéresse tjrs de voir ce que font les marques)
Je ne comprends pas la remarque sur le CA, pour ce que je connais de BG j’avais plutôt retenu qu’ils avaient quand même obtenu un beau succès commercial
Un peu pareil pour ton propos sur les pavés c’est loin d’être le seul élément de leur marketing, et de ce que j’ai suivi je pense quand même que leur media a été assez prépondérant dans le fait que ça décolle
Après oui les pavés sont pas en soit le plus percutant et tu vas perdre plein de gens statistiquement c’est même une remarque que je m’étais permis de faire sur un article de Nikko pour boras à l’ancienne donc on est d’accord. Mais ya plein de façons de raconter des histoires, même avec des vidéos tiktok
9 millions de CA pour une armée de mexicains c’est pas top je pense, c’est la marge qui compte sur un business non récurrent, t’es pas sur de la log dans l’agroalimentaire avec des contrats annuels. D’où l’intérêt de BG de créer des baleines. Qu’ils eurent… sic transit gloria mundi
J’aime bien le biz aussi et le case study m’intéresse aussi.
Bref
Aux termes de l’étude de Cairn précitée, une superstition des camelots est hilarante et non dénuée d’ironie compte tenu de la mode actuelle et du lectorat csp ++ que BG fantasmerait, je vous la livre entre guillemets et vous la laisse apprécier, comme le vrombissement d’un twin cam 88 sur l’asphalte immaculée de saint émilion :
« Lors d’une de mes premières journées d’observation, j’avais été surpris de voir un démonstrateur s’arrêter en plein milieu de sa dem . Le questionnant sur les raisons de cette interruption, il m’avait fait une curieuse réponse : « Je refuse de faire une dem devant un barbu. » Voyant que je ne le croyais pas, il avait interpellé un collègue qui m’avait confirmé que cette superstition était largement partagée dans le métier. Par la suite, j’ai donc pu préciser quels barbus étaient particulièrement visés : ceux qui portent des mocassins en cuir et qui ont une petite sacoche à l’épaule (« baise-en-ville »). Surtout, j’ai compris le problème associé aux barbus. Ce n’est pas qu’ils viendraient renauder , qu’ils se plaindraient de la qualité des produits. Les démonstrateurs ont l’habitude des renauds et ils savent les remettre à leur place par des formules cinglantes (« Vous ne savez pas l’utiliser. Je parie que vous n’avez jamais assisté à la démonstration, alors taisez-vous et écoutez bien »). Le problème associé aux barbus est qu’ils manifesteraient plus que les autres leur scepticisme et que, surtout, ils poseraient continuellement des questions et insisteraient pour que les démonstrateurs y répondent point par point. De tels personnages, on le voit, contrarient ce qui fait le cœur du métier de démonstrateur : la maîtrise de l’interaction symbolique. »
Bah du coup l’extrait me paraît raccord avec ce que je disais cad que le produit osef ce qui compte c’est le récit, les éléments imaginaires et symboliques.
Le renaud qui critique le produit réel c’est pas grave vu que la valeur n’est pas dans le produit réel de toute façon, mais le barbu qui s’attaque au procédé relationnel symbolique qui relie le vendeur et l’acheteur et fait tomber le soufflé imaginaire, lui est dérangeant parce quil s’en prend à ce qui fait vraiment la valeur de ce qui est vendu, non pas le produit mais le marketing qu’il y a autour
Édit : perso raf de BG en vrai mais comme j’ai dit le débat m’intéresse, si un admin veut/peut déplacer dans le topic débat ce serait très cool
Je ne débattais pas avec toi car tu dis avec beaucoup de mots que le marketing fait vendre et je suis totalement d’accord avec toi (je trouve également que « l’important c’est la santé ») j’apportais juste des précisions pour tenter de définir à quel type de marketing on avait à faire en l’occurrence et préciser qu’à mon sens il n’était pas si efficace
T utilises aussi bcp de mots ET bcp d’ironie donc j’ai peut être pas répondu au plus juste
Je voulais aussi parler de marketing spécifique mais ma réponse initiale était aussi par rapport à scrxx je crois qui insistait sur le produit et demandait si on achetait de l’empathie, donc ouais on achète en général l’empathie bcp plus que le produit
Et concrètement le volet empathie qu’on peut décomposer en empathie pour des causes (planète, droits des minorités…) ou en empathie directe pour le vendeur, avec à ce moment tout le côté montrer les back, télé réalité, qui est en synergie avec
Ben cest ce qui est promu/étudié en formation/école marketing de mode en ce moment (notamment ifm ou Conde Nast pour citer ce que je connais). Après c’est possible qu’à l’image de BG que je voyais plutôt comme un exemple de réussite, ce soit un modèle qui soit déjà en perte de vitesse, ya souvent un décalage entre ce qu’on analyse et ce qui a cours. Mais ouais ma réaction était bien sur ce type de marketing spécifique et je suis intéressé de lire autre chose
Ce marketing tout à fait nauséeux devrait nous rappeler qu’on peut tomber amoureux de notre cauchemar lorsque c’est notre seul rêve. Méfions nous.
Fausse transparence, après avoir joué avec l’authenticité et la bienveillance, la boucle est bouclée
Oui mais bon c’est une réalité pour absolument tout en fait, le mythe de l’achat du produit pour le produit c’est justement qu’un mythe car ça sous entend un achat purement rationnel et c’est une notion séduisante pour beaucoup de gens car ça leur permet de s’élever au dessus de la publicité et de pouvoir clamer haut et fort que ça ne les atteint pas ; ce qui est illusoire.
BG n’a absolument rien inventé, en revanche ils ont su développer un modèle plutôt vertueux à partir de leurs racines (à savoir un blog de mode) où les articles de blog à rallonge se sont transformés en fiche produit très détaillée et des articles de sortie décortiquant le moindre petit détail. On est, je pense, nombreux à avoir été touché par cela et moi le premier. Sauf que désormais ça date et la marque peine à se renouveller, c’est ça qui est critiqué ; Ben qui renoue avec cette tradition au cours d’un long article bilan c’est cool mais ça semble saborder la stratégie de dissociation du média mise en place au début de l’année et perso je trouve ça dommage. En soit ça marche toujours attention mais ça ne tient qu’à la sincérité palpable de Ben, une qualité rare dans le monde de l’entrepreneuriat.
C’est surtout difficile pour nous de le constater car on est dans une niche et ce levier de communication parle avant tout à cette niche. En rajoutant à ça l’attachement à la marque (qu’il soit vieux ou récent, on le constate souvent ici) c’est peine perdue de prendre du recul et d’avoir un point de vue plus global ; tout au plus on peut se baser sur le CA pour en avoir une vague idée.
Je pense que dans les décisions smarts de BG y’a eu les nombreuses ouvertures de boutiques. Décision pas forcément évidente pour une DNVB qui, par essence, doit son succès à son modèle web. Mais dans le cas de la sape c’est un excellent moyen de toucher une frange moins geek qui préfère voir et essayer un vêtement avant de l’acheter.
Tu t’es trompé je crois, tu ne voulais pas dire ? :
« Tu me sous-estime »
@steko un petit clin d’oeil musical pour ce beau partage ! Et comme c’est dimanche on va éviter Joy Division et opter pour quelque chose de plus…dansant ? (40 ans et pas une ride ).
Nan nan j’ai retenu très jeune le conseil de vie des frites mckain