đŸ‘šâ€âš–ïž DÉBAT (autour de la mode) (partie 1)

D’accord merci pour l’information, je savais pas que ça fonctionnait comme ça, comme j’ai dis mon milieu c’est diffĂ©rent, on s’aligne sur le prix donnĂ© par le vendeur, aprĂšs rien n’empĂȘche de faire ce que tu veux avec les prix mais c’est Ă  tes risques.

Mais est-ce que tu sais comment ça se passe pour des marques comme stan ray, portuguese flannel ? De maniĂšre gĂ©nĂ©ral c’est toujours soldĂ© de la mĂȘme maniĂšre et sur tout les shops. C’est la marque qui lance ses soldes et les shops suivent/doivent suivre ? Est-ce que le mec qui vends du pf peut se dire « bah non osef des soldes je vais bien les vendre ces chemises donc je prĂ©fĂšre marger au max » ? Je sais pas si il y a des « contrats » entre une marque et le vendeur oĂč tu dois suivre les prix pratiquĂ©s par la marque

1 « J'aime »

Y’a pas vraiment de contrat en tant que tel. Va donc faire un procùs a un revendeur

Par contre si t’es une marque qui pĂšse tu peux bien sĂ»r demander Ă  tes revendeurs de suivre certaines rĂšgles. Dans le cas contraire tu arrĂȘtes de bosser pour eux.

Sachant que le rapport de force est pas le mĂȘme entre Comme des Garçons et le petit shop de province et, Ă  l’opposĂ©, De Bonne Facture et MrPorter.

2 « J'aime »

Je vois, finalement la balle est dans le camps de la marque, si pour elle ça fait tĂąche que le revendeur ne suit pas les tarifs qu’elle prĂ©conise, elle arrĂȘte de bosser avec. Reste Ă  savoir si la marque est assez puissante pour se passer de tel ou tel revendeur du coup

Note que dans le cas de End (qui est toujours un peu cher) y’a aussi une problĂ©matique de change (ils achĂštent et vendent par forcĂ©ment au mĂȘme taux) et dĂ©sormais de taxe.

Y’a aussi la maniùre dont tu gùres tes frais de port.

2 « J'aime »

Quand j’y travaillais (2013-2015), je n’ai jamais vu une seule marque se plaindre qu’un shop refuse de solder ses produits. A l’inverse, elles rĂąlaient pas mal parce que certains retailers soldaient Ă  gogo (black friday, etc). Elles donnent gĂ©nĂ©ralement des consignes pour que ça soit pas plus d’un certain % (genre 30%) afin qu’il y ait une certaine homogĂ©nĂ©isation mais c’est rarement suivi et c’est les ventes qui dictent le comportements des shops → ça se vend, ils ne soldent pas, ça se vend pas, ils soldent. Et au pire, ils reprennent plus la marque

De mon cĂŽtĂ© en tout cas, c’était trĂšs trĂšs rare qu’une marque dĂ©cide d’elle mĂȘme de plus travailler avec quelqu’un sauf quand il faut se battre Ă  chaque drop pour qu’ils payent (mais c’était des petites marques dans l’ensemble). Ca vient plus souvent du cĂŽtĂ© des retailers soit parce que ça ne se vend pas, parce que y’a des pb logistiques pour les livraisons ou qu’ils ont trouvĂ© mieux. Je sais que DP a dĂ©cidĂ© de plus faire de wholesale mais typiquement ça devait aussi bien soĂ»ler les shops d’avoir les premiĂšres livraisons qu’en octobre/novembre

1 « J'aime »

Mon pĂšre bossait dans l’édition, et souvent il y avait deux modĂšles diffĂ©rents pour la vente. Soit il vendait les livres aux libraires qui ensuite faisaient ce qu’ils voulaient avec, si ça se vendait bien tant mieux sinon bin c’est le libraire qui prenait le risque. L’autre modĂšle c’était le dĂ©pĂŽt-vente, mon pĂšre dĂ©posait un stock et s’il y avait des invendus rĂ©cupĂ©rait les restes.
ça existe aussi ces deux pratique dans la vente de fringues?

1 « J'aime »

Dans la montre ça existe mais dans la sape je pense pas.

AprĂšs dans le monde de la librairie c’est trĂšs spĂ©cifique car depuis la loi Lang (1981) on ne peut plus vendre un livre neuf en dessous du prix de l’éditeur hormis une remise de 5% max.
D’oĂč les diffĂ©rents clashs judiciaires autour de boĂźtes type France Loisirs qui ont tentĂ© de contourner cette loi avec leur appellation « Club » en proposant une remise via abonnement, ou alors l’arrivĂ©e en France d’Amazon qui, certes ne dĂ©passait jamais la remise de 5%, en proposant la livraison gratuite avec Prime empĂȘchait les librairies indĂ©pendantes d’ĂȘtre compĂ©titives sur internet.

Par contre ça ne touche pas le milieu des livres d’occasion et des livres qui ne sont plus Ă©ditĂ©s, ainsi que les Ă©diteurs se mettant Ă  la vente mais c’est un autre dĂ©bat :

1 « J'aime »

Oui le dĂ©pĂŽt vente existe dans la vente de fringues, mais surtout pour des petites marques qui se lancent
 Les shops veulent pas prendre de risque avec une toute nouvelle marque et la marque peut avoir du mal Ă  trouver des revendeurs
 Donc la marque est pas en position de force et peut accepter ça au dĂ©but. Et si ça se vend bien, ensuite ça passe sur de l’achat ferme.

1 « J'aime »

C’est compliquĂ© pour une marque de sape en distribution traditionnelle.
Le modĂšle Ă©conomique, c’est de vendre aux distributeurs au plus proche du paiement aux fournisseurs. Sinon il faudrait le cash flow pour avancer une somme significative pour la production, ce qui est juste impossible sans fonds consĂ©quents.

En distribution directe faut des reins. C’pour ça que les collabs BG c’était un modĂšle Ă©conomique super pour leurs dĂ©buts : ils sold outaient les articles avant mĂȘme de rĂ©gler la marque collaboratrice.

1 « J'aime »

Je me rappelle un vendeur du Royal Racer m’avait dit que Red Wings ne voulait pas qu’ils soldent leurs produits

C’est +/- vrai.

Chez BarnabĂ© les gars m’ont dit qu’ils ne soldaient jamais les classiques chez RW.
Sauf qu’ils soldent toutes les pas classiques qui partent pas Ă  50% en fin de saison et ils ont soldĂ©s toute la collection femme qui ne part pas aussi.
Autant te dire qu’ils feront plus RW femme la saison prochaine.

1 « J'aime »

Les deux existent, Ă  la fois pour du multi-marques et en grand magasin

Par ex au Printemps tu peux soit :

  • ĂȘtre en concession (la marchandise appartient Ă  la marque, tu gĂšres tes stocks et tes Ă©quipes)

  • ĂȘtre en conditionnel (le PR achĂšte ton stock mais tu rĂ©cupĂšres les invendus, les Ă©quipes sont soit les tiennes soit celles du Printemps)

  • ĂȘtre en ferme (le PR achĂšte ton stock et le fait vendre par ses Ă©quipes)

En multi-marques certains retailers « imposent » de ne pas/peu solder certains modÚles

Je ne sais pas si c’est contractuel ou plutĂŽt tacite mais par ex C&J ne veut pas que ses classiques soient remisĂ©s, d’oĂč la difficultĂ© Ă  trouver une Conniston ou une Pembroke Ă  -30%

Si un shop dĂ©cide de le faire, C&J peut le dĂ©lister l’annĂ©e suivante et ne plus travailler avec lui

4 « J'aime »

La mĂȘme pour Common Projects, paraboot et encore bien d’autres

1 « J'aime »

Pour les marques JP, y’a le facteur temps de livraison, risque de douanes, etc. en plus du taux de change. Tout ceci justifie aisĂ©ment de vendre sensiblement plus cher qu’au Japon
 au moins tu as dĂ©jĂ  le produit, livrĂ© en deux jours et sans taxe surprise.

(AprĂšs ça induit une sale concurrence entre eshop europĂ©ens, c’est un autre sujet.)

1 « J'aime »

Proposer des marques japonaises c’est un vrai coĂ»t, les shop essaient de s’ajuster plus ou moins Ă  10-15€ prĂšs 
les frais de transport /douanes sont lĂ  et bien lĂ  et en gĂ©nĂ©ral (ceux que je connais du moins) ils veulent pas entendre parler de paiement diffĂ©rĂ© Ă  30 jours ou 45 jours , c’est de la science fiction pour eux . Tu paie cash.

Par contre c’est livrĂ© super rapidos et jamais eu de produits non-conforme c’est carrĂ©.

3 « J'aime »

D’ailleurs quand tu manges de la douane sur un produit non conforme (ou pire uen sĂ©rie), tu l’as dans le baba sur la partie payĂ©e Ă  l’état ?

Je ne sais pas , cela ne m’est pas encore arrivĂ©.(je pense que c’est pour ta pomme)

Une fois avant envoi, les mecs de Japon blue m’ont dit qu’une prod’ n’était pas conforme et qu’ils prĂ©fĂ©raient ne pas l’envoyer, j’ai du attendre un peu plus mais la marchandise est double-check, comme je disais j’ai jamais observĂ© de dĂ©fauts.

1 « J'aime »

Pour l’anecdote, ça marche dans les deux sens:
J’ai bossĂ© dans l’embouteillage de vin. Quand on faisait des prod export Japon, on avait deux fois plus de personnes sur la ligne que sur les autres prods : les personnes supplĂ©mentaires Ă©taient postĂ©e derriĂšre certaines machines pour vĂ©rifier que le visuel Ă©tait PARFAIT : Ă©tiquettes parfaitement collĂ©es (aucune bavure de colle, pas de bulle sur l’étiquette), les cartons ne devaient avoir aucune erraflure, etc
 Chaque micro dĂ©faut Ă©tait Ă©cartĂ©.

Et le prix triplé !