Je me ferai pas couillonner Ă rĂ©pondre pour mâenfoncer
aucun intĂ©rĂȘt, tu ne les aimes pas et pour porter avec un costume, câest pas la paire idĂ©ale
sinon je mets lâĂ©dito lĂ : https://borasification.com/zoom-max-sauveur-x-lucallaccio-brogues-longwing/
histoire de voir quelques photos. Aucune retouche de type Ă embellir quoique ce soit, câest sa couleur avec une luminositĂ© trĂšs faible
Jâadore, je cherchais une paire de derbies un peu passe partout et qui craint pas (trop) la flotte. Jâai prĂ©co.
Sam mâa recommandĂ© un 42,5 (je fais du 42,5 en RW modĂšle Merchant et 43 chez NB).
JâespĂšre que ça ira.
HĂąte de les recevoir aussi mĂȘme si jâai un mauvais pressentiment dans la taille (pourtant confirmĂ©e par Samuel aussi)
3 messages ont Ă©tĂ© fusionnĂ©s Ă un sujet existant : [SHOES] Le topic de la boots (habillĂ©e, workwear, âŠ)
Salut.
Je suis tombé sur cette annonce Vinted
Le mec parle de semelle en bois !!! Ca existe ?
Snapshot de lâannonce :
Ăa a existĂ© mais pas sur quâil y ait encore des fabricants qui fassent de la semelle en bois (hors sabots). Ici ce sont des semelles cuir classiques.
@sc.ribe pour continuer sur la lancée des marques françaises disparues ou souvent oubliées, aprÚs Joseph Fenestrier - Unic - Robert Clergerie - Charles Jourdan, je te propose :
Stéphane Kélian
Patrick Cox (non, pas un acteur/réalisateur porno reconverti dans la chaussure)
Bally
Kélian et Cox font partie de ces marques ayant fait fabriquer à Romans-sur-IsÚre. Cox fut le DA de Charles Jourdan au début des années 2000.
Jâai dĂ©jĂ vĂ©rifiĂ© pour toi sur Vinted ⊠on nây trouve rien de fameux ; styles dĂ©modĂ©s (bouts assez pointus pour crever des yeux), montage collĂ©-soudĂ©, ça ne fait pas rĂȘver. Mais, sait-on jamais, il peut y avoir des exceptions.
Un peu de lecture :
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Stephane_Kélian_Production)
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_Royer)
Bally nâest pas une marque française mais suisse, certes ; toutefois, elle possĂ©dait 3 usines de chaussures en France. Dont une Ă Moulins ; article intĂ©ressant et assez triste : https://www.lasemainedelallier.fr/2018/04/05/lusine-bally-quand-moulins-chaussait-du-haut-de-gamme/
Les styles devraient ĂȘtre plus classiques, et, avec un peu de chance et de patience, tu pourrais tomber sur une paire de Bally Made in France en trĂšs bon Ă©tat (derniĂšre annĂ©e de production : 1997).
(usine Bally de Moulins dans les années 60)
Comme dit par florent cest du cuir et câest fait par emling dapres la semelle donc a priori rien « dâartisanal » (en tout cas pas fait main par un artisan dans sa petite echoppe)
Idem, il y a quelques annĂ©es. Jâen Ă©tais pas revenu de dĂ©couvrir que les AmĂ©ricains produisaient de superbes souliers aux formes sophistiquĂ©es (surtout prĂ©-WW2). Ăa rivalisait sans problĂšme avec le top de la production anglaise. MĂȘme si cette derniĂšre a terriblement souffert des dĂ©localisations massives Ă partir des annĂ©es 70 et de lâimport de chaussures est-asiatiques pas chĂšres, elle sâest tout de mĂȘme mieux prĂ©servĂ©e que lâindustrie bottiĂšre amĂ©ricaine.
De mémoire, les Nettleton faisaient partie de mes préférées.
Regarde cette vidĂ©o dâune chaĂźne de production de souliers tournĂ©e aux US dans les annĂ©es 1930 :
A partir de 19 min 45 s, tu peux apprĂ©cier lâesthĂ©tique du soulier. Cela vaut ce qui est vendu 800-1200⏠en boutique de nos jours. Bon, tout le monde nâaimera pas la spade sole (Ă la mode en ce temps-lĂ ), et @mlavault remarquera quâils utilisaient dĂ©jĂ un gemming ^^ ⊠mais je crois quâaucune manufacture amĂ©ricaine ne produit dâaussi beaux souliers Ă lâheure actuelle (mĂȘme si, dans lâabsolu, certaines en seraient encore capables dans le cadre dâune exhibition/performance ⊠pour une production industrielle en continu, cela me parait plus difficile).
Super intéressant. Mais a partir de 2.15 tu peux voir la langue crée dans la semelle qui est le mur gravé. Pas du gemming donc
La toile que lâon peut voir est la pour renforcer. Câest la mĂȘme technique utilisĂ©e par J&D.
Ca semble effectivement ĂȘtre de la production dâusine trĂšs haut de gamme.
Je nâavais pas regardĂ© le dĂ©but (vidĂ©o dĂ©jĂ visionnĂ©e il y a quelques annĂ©es, la flemme de tout revoir ), tu as bien fait de rectifier
Un autre dĂ©tail quâon ne retrouve plus dans la production actuelle, câest la densitĂ© du petit point (Ă partir de 17"15 et Ă 19"10). Cela peut paraĂźtre anodin, mais cela raffine lâesthĂ©tique gĂ©nĂ©rale, et, aujourdâhui, je ne vois ce type de densitĂ© que sur des souliers en sur-mesure.
Edit :
Câest bien du gemming (ils le nomment eux-mĂȘmes ainsi Ă 2"49), mais sur un mur gravĂ© et pas rapportĂ©.
En effet ils parlent de gemming. Je pense que la définition actuelle à changé du coup. Ou alors le terme est utilisé pour les 2 (mur rapporté en toile et mur gravé renforcé de toile).
Oui, le gemming doit initialement dĂ©signer la toile ; par extension, certains anglophones emploient le terme pour dĂ©signer un mur rapportĂ© en toile. En anglais, mur = holdfast. Je ne sais pas sâils ont des adjectifs spĂ©cifiques (utilisĂ©s par les pros de lâindustrie) qui seraient lâĂ©quivalent de « gravé » et « rapporté ».
Ta critique du gemming expliquĂ©e ailleurs sur le forum (plus tĂŽt dans ce topic ou dans celui dĂ©diĂ© aux boots ?) porterait en fait sur la faiblesse structurelle dâun mur rapportĂ©, plus que sur le gemming stricto sensu ⊠?
A partir de 7"20, on peut voir que Vass nâutilise pas de gemming. Puisque les ouvriers de Vass rĂ©alisent la couture du mur sans machine, le mur nâa pas besoin dâĂȘtre renforcĂ© avec du gemming (je suppose).
Dans mes vagues souvenirs de lecture sur SF, trĂšs peu de marques de prĂȘt-Ă -chausser procĂšdent ainsi ⊠Vass, Saint Crispinâs, Enzo BonafĂ©, Meccariello ⊠qui dâautre ? Pour en revenir Ă la terminologie, les anglophones vont souvent parler de « goodyear-welted » pour des montages avec mur rapportĂ©, et de « hand-lasted » pour des montages avec mur gravĂ© et couture Ă la main. Alors que la technique goodyear peut ĂȘtre appliquĂ©e aux deux types de murs (gravĂ© et rapportĂ©) ; en revanche, la technique goodyear implique lâusage dâune machine pour la couture du mur (invention de Charles Goodyear). Tout ça ajoute Ă la confusion quand on saute dâune langue Ă lâautre.
Bon a savoir
Pour le gemming ce nâĂ©tais pas tant une critique, plus de lâinformation pour savoir un peu ce quâon achĂšte. Des paires de qualitĂ© raisonnables autour des 300 euros ne seraient pas possible sans ça.
Mais oui un mur rapportĂ© sera moins solide. La colle peut lĂącher. Dans les faits câest rare, mais tu pars avec une faiblesse structurelle dans la construction. Câest Ă©galement un peu moins confortable. Le gemming est Ă©galement utilisĂ© pour avoir des semelles de montage plus fines et donc moins chĂšres et de moins bonne qualitĂ© (impossible sur un mur gravĂ©, sinon il serait difficile de faire le mur)
Ca me gÚne beaucoup plus quand on arrive sur des paires bcp plus chÚre du type Edward Green ou G&G (qui sont par ailleurs absolument incroyable, je ne comprends juste pas pourquoi cette économie de bout de chandelles a ces tarifs là ).
On avait citĂ© qq marques qui nâen utilisent pas en RTW. Viberg et J&D en plus de celles que tu as dĂ©jĂ citĂ©es. Probablement quelques autres.
Pour le hand lasted thĂ©oriquement ça nâa rien a voir avec la construction interne mais la façon donc le cuir est mis en forme sur le last. AprĂšs il y a des abus de language (tres courant dans lâindustrie de la chaussure, notamment avec les lignes handgrade).
On parlera plutĂŽt de hand welted, qui est encore diffĂ©rent dâun Goodyear avec mur gravĂ© (bien que la diffĂ©rence ne soit pas Ă©norme)
Par exemple Vass fait quelque chose dâhybride. Les chaussures sont hand welted (donc mur gravĂ© et cousu main, aucune machine Goodyear nâest utilisĂ©e). Par contre la couture extĂ©rieure est faite avec une machine rapid stitch (ce qui est trĂšs bien, ça ne change rien (edit pour ĂȘtre plus factuel) pas grand chose de le faire Ă la main et câest beaucoup plus long).
Faudrait que je te retrouve ça, il y avait un dĂ©bat sur styleforum la dessus. De mes vagues souvenir, on Ă©tais sur un mois de salaire pour un salaire moyen Ă lâĂ©poque (ce qui ne veux pas dire grand chose, vu quâun salaire moyen est pas super reprĂ©sentatif)
Ouais aprĂšs il y avait aussi diffĂ©rente gamme. Le cordonnier de ton village te faisait pas les mĂȘmes chaussures que les cordonnier ou les usines de Northampton. Mais une paire de chaussure Ă©tais quand mĂȘme quelque chose dâassez coĂ»teux par rapport au salaire.
Cest assez « marrant » de lire les histoire de jeunesse de bottiers italiens aujourdâhui mondialement connus. Pas mal venaient de familles pauvres et racontaient quâils nâavaient pas de chaussure dans leur enfance, ça coĂ»tait trop cher.( A lire dans the italian gentlemen de jacomet. Bonafe en faisait partit)
Ce nâest pas vraiment des Ă©conomies de bouts de chandelles, le goodyear « original » (avec un mur non rapportĂ©, plutĂŽt fendu que gravĂ© dâailleurs) nĂ©cessite dâautres machines donc câest un sacrĂ© investissement, Ă supposer quâil y ait encore des fabricants pour ce type de machines.
Cette histoire de murs qui lĂąchent me laisse un peu perplexe. Ăvidemment ce nâest pas statistiquement reprĂ©sentatif mais sur la trentaine de paires que jâai dĂ©montĂ© je nâen ai encore jamais vu. Ni de façon flagrante, Ă lâextĂ©rieur, sur les 500+ paires qui me sont passĂ©es entre les mains. Par contre des coutures de trĂ©pointe qui lĂąchent ou des tiges/trĂ©pointes charcutĂ©es par des machines mal rĂ©glĂ©es ça oui. Donc lâintĂ©rĂȘt du cousu trĂ©pointe main vs. GY, pour moi il est bien plus dans la soliditĂ© de la couture (un point sellier est techniquement bien plus solide quâun point de navette) et dans la maitrise du geste. Et du coup je ne suis pas dâaccord avec ce que tu Ă©cris pour Vass, un petit point main est plus solide quâun petit point machine
Effectivement hand-lasted concerne la mise sur forme, ici lâintĂ©rĂȘt est de monter la tige bien droite (câest courant quâun montage machine soit un peu de traviole) et de mieux gĂ©rer la tension de la peau (je ne crois pas quâon puisse monter un onecut en machine, pour prendre un cas extrĂȘme).
Oui pour les gammes, dâailleurs quand on lit des manuels de botterie du dĂ©but XXe (en Europe en tout cas), le plus gros est souvent dĂ©diĂ© aux montage clouĂ©s et seulement un chapitre pour le cousu. Jâai lâimpression que câĂ©tait bien plus rare dâavoir des chaussures cousues pour la population moyenne.
Je voulais dire de bout de chandelles sur des paires a 1200 euros. On est pas a 50 balles prĂšs. Sur une paire a 300-600 je comprends mieux.
Je nâen ai vu quâen photo et comme je le disais câest rare. Mais par exemple Simon Crompton a eu le soucis sur une paire de Edward Green (quâils ont acceptĂ© de reparer gratuitement).
Oui mais au pire ca se rĂ©pare, et comme tu est censĂ© ressemĂ©ller toutes les quelques annĂ©es pour moi câest un compromis parfaitement acceptable Ă ce prix dans le sens ou ta chaussure ne te durera pas moins longtemps normalement. Mais jâadore la version main sur un beau souliers bespoke et la pas de compromis acceptable