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C’est assez stupide et je ne suis mĂȘme pas sĂ»r que ce soit rigolo, mais Naked & Famous a produit une paire de jeans 40oz, vendue 2040$


A Paris, Uniqlo débarque dans le quartier de la Bastille

Uniqlo annonce l’ouverture prochaine d’une onziùme adresse dans la capitale, cette fois-ci dans le quartier de la Bastille (XIe arrondissement), au 42-44 rue du Faubourg-Saint-Antoine. L’enseigne japonaise porte ainsi à vingt-neuf le nombre de ses magasins dans l’Hexagone.

Le choix s’est portĂ© sur Bastille pour “son dynamisme et pour son riche patrimoine artisanal et crĂ©atif” et sa “communautĂ© locale active et crĂ©ative”.

Dans ce quartier de l’Est parisien, la marque nippone ne souffrira pas d’une concurrence directe, sans grosse enseigne dans les environs. Le magasin cĂŽtoiera des boutiques indĂ©pendantes, loin de la concentration de commerces des Halles, de la Samaritaine ou du quartier OpĂ©ra.

D’une surface de 900 mĂštres carrĂ©s rĂ©partis sur deux Ă©tages, l’espace Ă©tait anciennement occupĂ© par Habitat. Cette nouvelle boutique renforce la prĂ©sence d’Uniqlo dans la capitale de la mode, dix-neuf ans aprĂšs son arrivĂ©e dans le quartier de la DĂ©fense. La marque annonce par ailleurs que son adresse parisienne la plus ancienne sera rĂ©novĂ©e Ă  partir du 28 avril, et estime qu’elle rouvrira Ă  l’automne 2025.

La marque phare du groupe Fast Retailing prĂ©voit l’ouverture d’une flopĂ©e de boutiques en Europe. Ce 27 mars, Uniqlo inaugure un magasin Ă  Madrid, dans le quartier de Castellana, et un autre dans le Merseyside, Ă  Liverpool, plus tard ce printemps. Pour la saison automne-hiver 2025, la marque japonaise ouvrira de nouveaux points de vente Ă  Francfort et Munich, et en Grande Bretagne, Ă  Birmingham et Ă  Glasgow.

Sur le premier trimestre de son exercice 2024/2025, Uniqlo affichait un chiffre d’affaires de 5,5 milliards d’euros et un bĂ©nĂ©fice net de 810 millions d’euros, en hausse de 22,4%. L’enseigne japonaise revendique 2.495 boutiques Ă  travers le monde.

https://fr.fashionnetwork.com/news/A-paris-uniqlo-debarque-dans-le-quartier-de-la-bastille,1715525.html

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Muji active son opération recyclage ReMuji en magasins

La collection indigo se prĂ©sente en grand Ă  l’entrĂ©e de son flagship du Forum des Halles Ă  Paris. L’enseigne japonaise met en avant son opĂ©ration recyclage baptisĂ©e ReMuji.

La marque, fondĂ©e en 1980, a revu son approche pour cette opĂ©ration dont la premiĂšre initiative a eu lieu en 2010 et propose lĂ  une collection composĂ©e de t-shirts, de pantalons et de petits accessoires Ă  des prix compris entre 17,95 et 34,95 euros. Ces piĂšces sont en rĂ©alitĂ© le fruit d’une opĂ©ration de surcyclage (ou upcycling) utilisant des stocks dormants mais aussi des piĂšces collectĂ©es auprĂšs des clients.

Un petit conteneur permet d’ailleurs aux clients des cinq magasins europĂ©ens qui proposent cette initiative de dĂ©poser leurs anciens vĂȘtements de la marque et de bĂ©nĂ©ficier d’une rĂ©duction de 10% sur leur prochain achat.

Les vĂȘtements et accessoires vendus lĂ  sont le fruit d’une opĂ©ration de patchwork d’anciens vĂȘtements puis d’un travail de teinture.

Sur ce point, la marque met en avant sa collaboration avec la société Eyand Factory installée au nord du Portugal et qui utilise là des pigments certifiés Gots, élaborés à partir de minéraux naturels et biologiques.

La marque, qui a l’an dernier créé une ligne plus crĂ©ative baptisĂ©e Labo et met en aussi en avant des produits rĂ©alisĂ©s en chanvre, lin et kapok dans son rĂ©seau, distribue cette offre dans ses magasins de Helsinki Kampii, Londres Islington, Berlin Ku’damm et Milan Corso Buenos Aires.

https://fr.fashionnetwork.com/news/Muji-active-son-operation-recyclage-remuji-en-magasins,1715381.html

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Le bénéfice net de H&M divisé par deux au premier trimestre

Le gĂ©ant suĂ©dois de l’habillement H&M a publiĂ© jeudi des rĂ©sultats en deçà des attentes, dont une forte chute de son bĂ©nĂ©fice net sur le premier trimestre de son exercice dĂ©calĂ©.

Entre le 1er dĂ©cembre 2024 et le 28 fĂ©vrier 2025, le numĂ©ro deux mondial du secteur a vu son bĂ©nĂ©fice net fondre de 53% Ă  579 millions de couronnes (54 millions d’euros) par rapport Ă  la mĂȘme pĂ©riode l’annĂ©e derniĂšre.

« Bien que nous ayons rĂ©alisĂ© des progrĂšs importants dans notre plan et que nous ayons une bonne maĂźtrise des coĂ»ts, nos ventes et nos bĂ©nĂ©fices au cours du trimestre ont Ă©tĂ© un peu plus faibles que prĂ©vu - mais le premier trimestre est le plus petit trimestre de l’annĂ©e pour nous en termes de ventes et de marge, et nous sommes confiants pour l’avenir Â», a dĂ©clarĂ© le directeur gĂ©nĂ©ral Daniel ErvĂ©r, citĂ© dans le rapport.

Vers 08H15 GMT à la Bourse de Stockholm, le titre de H&M perdait 1,24% dans un marché en baisse.

Le bĂ©nĂ©fice d’exploitation a reculĂ© de 42% Ă  1,2 milliard de couronnes en raison d’une marge brute plus faible.

Le recul des marges est imputable Ă  « l’augmentation des rabais et les investissements dans l’offre client Â», indique-t-il.

« La couronne suĂ©doise s’est renforcĂ©e au premier trimestre, de sorte que les effets de la réévaluation des devises ont Ă©galement eu un impact nĂ©gatif sur la marge brute par rapport Ă  l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente Â», ajoute le gĂ©ant suĂ©dois.

Le géant textile suédois a aussi dû affronter une gestion des stocks perturbée par une prolongation des délais de transport liée à la situation en mer Rouge, en raison des frappes menées par les Houthis du Yémen.

Le chiffre d’affaires trimestriel a progressĂ© de 3% Ă  55 milliards de couronnes, grĂące aux collections pour femmes, et H&M table sur une hausse de 1% de ses ventes sur le mois de mars 2025.

« Les amĂ©liorations que nous avons apportĂ©es, en particulier dans l’assortiment fĂ©minin, commencent Ă  avoir un effet positif Â», affirme le groupe qui dit avoir simplifiĂ© l’organisation et s’ĂȘtre adaptĂ© plus rapidement aux « nouvelles tendances Â».

Stockholm, 27 mars 2025 (AFP)

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La collab Barbour x Wildbunch est finalement sortie plus tĂŽt ce mois. Elle inclut 6 modĂšles montĂ©s sur une variĂ©tĂ© de semelles Vibram. Prix unique sur l’eshop de Wildbunch : ÂŁ229.
https://www.wildbunchstyles.com/collections/barbour-x-wildbunch-styles
















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Quelque un a déjà testé wild bunch ? Les différents modÚles sont pas mal je trouve niveau shape. :slightly_smiling_face:

C’est rĂ©ussi comme collaboration je trouve

aucun modĂšle me ferait passer le pas d’acheter mais je vois facilement un bon paquet de tenues oĂč elles apporteraient un truc

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ça serait intĂ©ressant qu’il dĂ©veloppe ce passage

investir das l’offre clien, c’est Ă  dire, meilleure qualitĂ© en gardant le mĂȘme prix de vente? peut-on rĂȘver :grin:

N’ayant plus mis les pieds dans un H&M depuis ~10 ans, je ne suis pas en mesure de commenter l’évolution de leur offre gĂ©nĂ©rale.
L’article mentionne les collections pour femme, donc « les investissements dans l’offre client Â» se trouvent peut-ĂȘtre lĂ .
CĂŽtĂ© homme, la ligne « Atelier Â» lancĂ©e en 2024 augmente la qualitĂ© 
 et les prix de vente aussi. Mais les marges & bĂ©nĂ©fices restent peut-ĂȘtre infĂ©rieurs Ă  ceux de la collection principale, Ă  la maniĂšre d’un produit d’appel/vitrine.

Sans transition, toujours Ă  Paris :

Monocle, le magazine devenu « media brand Â»

Petite artĂšre discrĂšte du Sentier parisien, la rue Bachaumont accueille les locaux de marques de mode premium comme SessĂčn ou Rouje et les bureaux d’entreprises et start-up de la tech. L’écosystĂšme idĂ©al pour le nouveau concept de cafĂ©-boutique Monocle.

Une vitrine inspirĂ©e des verriĂšres parisiennes, floquĂ©e d’un « Bonjour Paris Â», un espace intĂ©rieur oĂč pĂ©nĂštre gĂ©nĂ©reusement la lumiĂšre naturelle, habillĂ© d’un mobilier en bois clair et des banquettes en tissu crĂšme.

« La capitale figurait sur notre liste depuis un certain temps, mais c’est l’ouverture de notre bureau l’étĂ© dernier qui nous a permis de mieux comprendre oĂč nous voulions nous installer et ce que nous souhaitions crĂ©er, explique dans une communication le fondateur Tyler BrĂ»lĂ©, qui avait ouvert un bureau parisien dans le mĂȘme quartier. Le rĂ©sultat est notre nouveau flagship, qui nous permet d’exprimer avec Ă©lĂ©gance toutes les activitĂ©s de Monocle. Le design de l’espace reflĂšte nos codes, tout en exprimant une approche nouvelle dĂ©veloppĂ©e par nos partenaires architecturaux et notre Ă©quipe interne. Â»

L’espace du 16, rue Bachaumont, cosy sans ĂȘtre prĂ©tentieux, peut accueillir une quinzaine de tables et propose une sĂ©lection de cafĂ©s de la brĂ»lerie Ten Belles, des viennoiseries de Terroirs d’Avenir, ainsi qu’un menu mettant Ă  l’honneur les sandwichs japonais de YabaĂŻ Sando. PensĂ© comme le cocon idĂ©al pour le lecteur du magazine Ă©ponyme, l’endroit se veut le relais d’un lifestyle raffinĂ© dans lequel se reconnaĂźt une population de « nomades globaux Â», ces CSP+ travaillant dans les mĂ©tiers du digital, du marketing et de la crĂ©ation qui voyagent trĂšs rĂ©guliĂšrement pour leur job comme leurs loisirs.

Car Monocle est avant tout un magazine. InitiĂ© en 2007 Ă  Zurich par le Canadien Tyler BrĂ»lĂ©, ancien journaliste de la BBC qui avait dĂ©jĂ  créé le magazine lifestyle de rĂ©fĂ©rence Wallpaper en 1996, mais a aussi lancĂ© l’agence Wink MĂ©dia. VĂ©ritable entrepreneur des mĂ©dias, Tyler BrĂ»lĂ© a patiemment construit l’identitĂ© de Monocle autour de la valorisation des savoir-faire, des expĂ©riences physiques et de la construction d’un objet de presse de qualitĂ©. Fort de son expĂ©rience, le dirigeant a construit un vĂ©ritable Ă©cosystĂšme avec, comme pierre angulaire, Monocle et ses dix numĂ©ros par an, tirĂ©s Ă  80.000 exemplaires et distribuĂ©s dans des librairies, marques, lieux et hĂŽtels mais aussi dans ses propres espaces.

Au fil des annĂ©es, l’univers Ă©ditorial de Monocle (qui compte des correspondants dans une quarantaine des mĂ©tropoles de la planĂšte) s’est enrichi, comme le dĂ©montre l’espace presse de son cafĂ© Monocle, oĂč les consommateurs peuvent dĂ©couvrir Ă©galement Konfekt , son magazine fĂ©minin dĂ©veloppĂ© par Sophie Grove, aux quatre Ă©ditions annuelles, ainsi que des guides de voyage et des Ă©ditions spĂ©ciales sur des thĂšmes comme l’entrepreneuriat.

S’appuyant sur cette crĂ©dibilitĂ© aux frontiĂšres du style, du design, du business et du voyage, la sociĂ©tĂ© a dĂ©veloppĂ© des extensions mĂ©dias avec des podcasts thĂ©matiques, une webradio diffusant 24h/24 ainsi que des confĂ©rences dans le monde entier. Des relais de croissance finalement assez frĂ©quemment exploitĂ©s par les acteurs de la presse au niveau global, mĂȘme si Monocle les opĂšre, toujours en anglais, et avec une vision globale.

Le cas d’école Monocle tient dans l’extension de son Ă©cosystĂšme. Le mĂ©dia est rĂ©ellement parvenu Ă  devenir une marque en dĂ©veloppant les extensions physiques de ses univers Ă©ditoriaux. NĂ© d’une opportunitĂ© de concept Ă©phĂ©mĂšre Ă  Zurich en 2018, le volet « retail Â» fait maintenant partie intĂ©grante de la stratĂ©gie du groupe et lui assure, nous dit-on, un tiers de ses revenus.

Dans son cafĂ© parisien, son troisiĂšme aprĂšs celui de Zurich et Londres, Monocle propose finalement Ă  ses lecteurs (25% d’abonnĂ©s) de retrouver ce qui les sĂ©duit dans ses pages ou ses podcasts
 mais aussi de partager le quotidien du mĂ©dia. Sur place, Monocle peut accueillir des Ă©vĂ©nements et dispose surtout d’un magnifique studio d’enregistrement.

Mais les concepts retail vĂ©hiculent aussi l’univers de Monocle avec un espace boutique consĂ©quent qui propose une sĂ©lection de produits, de la dĂ©coration Ă  la beautĂ© en passant par le vĂȘtement.

A Paris, l’équipe de Monocle a ainsi sĂ©lectionnĂ© plusieurs marques françaises comme Arpin, Bic, la manufacture de lin lyonnaise Charvet, Macon et Lesquoy, les gants en cuir Causse, une collaboration avec Barrie, la papeterie de Papier Tigre, Savon de Marseille ou encore le mobilier Tolix mais aussi des acteurs internationaux comme Beams, Kappy Design, Merz B Schwanen ou Valstar. Le tout avec une sĂ©lection de t-shirts, pulls et casquettes basiques estampillĂ©s du logo Monocle.

La marque mĂ©dia dĂ©cline son approche retail en diffĂ©rents concepts avec l’expression la plus poussĂ©e dans ses trois cafĂ©s-boutiques, mais Monocle compte aussi des boutiques Ă  Tokyo, Toronto, Hong Kong ainsi que des magasins Ă©phĂ©mĂšres dans les destinations touristiques huppĂ©es frĂ©quentĂ©es par ses lecteurs comme Saint-Moritz et Merano.

Alors que prĂšs de 70% de ses lecteurs achĂštent ses magazines dans les aĂ©roports et les grandes gares, Monocle a aussi dĂ©veloppĂ© un concept mĂȘlant kiosque et cafĂ© dans les aĂ©roports de Francfort et Hong Kong
 et nĂ©gocie avec des opĂ©rateurs pour le dĂ©ployer dans d’autres grands hubs internationaux. Mais, aprĂšs le commerce et le cafĂ©, Tyler BrĂ»lĂ© et son Ă©quipe semblent prĂȘts Ă  passer Ă  une autre Ă©tape de l’expression de l’art de vivre selon Monocle. Son approche autour du vĂȘtement va ĂȘtre affinĂ©e pour crĂ©er une vĂ©ritable silhouette pour l’homme et une rĂ©flexion autour d’un concept hĂŽtelier a Ă©tĂ© engagĂ©e.



https://fr.fashionnetwork.com/news/Monocle-le-magazine-devenu-media-brand-,1715699.html

Je n’ai jamais lu leur magazine ; en revanche, je suis dĂ©jĂ  tombĂ© sur leurs collabs avec AKOG & DBF (rien de dingo), et leur podcast proposait quelques interview intĂ©ressantes de designers.

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Lookbook Markaware, printemps-été 2025

https://markaware.jp/pages/markaware-spring-summer-2025





























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Interview (traduite) d’Evan Kinori pour Highsnobiety, à l’occasion de la sortie de la collec SS25 : https://www.highsnobiety.com/p/evan-kinori-ss25-interview/

Pour un certain type d’amateur de mode masculine — moi — ce week-end marque une occasion trĂšs spĂ©ciale. Les collections de printemps inondent les magasins depuis des semaines dĂ©jĂ , mais il y en a une en particulier qui n’est pas encore sortie. Evan Kinori, le crĂ©ateur Ă©tabli Ă  San Francisco qui s’est engagĂ© Ă  utiliser des tissus naturels et des coupes simples, travaille selon son propre calendrier. Aujourd’hui, le lendemain de l’équinoxe de printemps, le crĂ©ateur lance sa nouvelle collection dans le studio de vente de la marque Ă  San Francisco, et elle arrive en ligne dimanche.

Selon l’étrange calendrier d’expĂ©dition de la mode, les vĂȘtements de printemps dĂ©barquent gĂ©nĂ©ralement dans les magasins juste aprĂšs le Nouvel An. C’est Ă  cette pĂ©riode de l’annĂ©e que j’ai envie d’une nouvelle chemise en lin ou d’une nouvelle paire de pantalons Ă  double plis. Et c’est gĂ©nĂ©ralement ce qu’il fait.

Je suis un grand fan du travail de Kinori — nous sommes d’ailleurs amis. Sachant que la collection allait arriver, je l’ai appelĂ© pour avoir un aperçu des nouveaux vĂȘtements et pour savoir ce qui le prĂ©occupe ces derniers temps — y compris cette publicitĂ© douteuse pour Zara.

Sans plus attendre, voici le premier aperçu officiel de la collection printemps 2025 d’Evan Kinori, ainsi que ses rĂ©flexions Ă  ce sujet.

Q- AprĂšs dix ans d’activitĂ©, es-tu toujours aussi enthousiaste Ă  l’idĂ©e de lancer une nouvelle saison ?

EK- C’est toujours un dĂ©fi de donner vie Ă  un produit. Quelle que soit la taille du projet, il y a d’abord les idĂ©es, puis, des mois plus tard, la rĂ©alitĂ©, c’est-Ă -dire la production. Je pense que ce dĂ©fi de transformer les idĂ©es en rĂ©alitĂ© est ce qui rend le travail passionnant et engageant, quel que soit le nombre de fois oĂč vous le faites. Ce n’est jamais parfait et il y a toujours des choses Ă  apprendre et Ă  amĂ©liorer. Chaque sĂ©rie d’éditions est une Ă©volution — nous essayons constamment de pousser plus loin le dĂ©veloppement des textiles dans le but de passer Ă  des tissus entiĂšrement originaux et conçus sur mesure. C’est vraiment passionnant et cela permet l’expression complĂšte d’un sentiment ou d’une idĂ©e, par opposition au simple suivi d’une tendance ou Ă  la sĂ©lection d’options existantes dans un catalogue. À bien des Ă©gards, on a l’impression que ce n’est que le dĂ©but.

Q- Tu as tendance Ă  Ă©voluer assez lentement. Quels sont les Ă©lĂ©ments de la collection qui te semblent ĂȘtre des pas en avant ?

EK- En ce qui concerne les styles et les formes, cela correspond Ă  ma façon de m’habiller, et ce depuis le dĂ©but. J’ai frĂ©quentĂ© une Ă©cole de stylisme pour apprendre Ă  me faire des vĂȘtements. Ce que j’ai fait en 2015, c’est ce que je portais Ă  l’époque. Cela a continuĂ© Ă  Ă©voluer chaque annĂ©e, en introduisant un ou deux nouveaux styles lorsque je me concentrais sur une nouvelle piĂšce Ă  porter. Nous produisons encore toutes les formes de 2015, ce que je trouve plutĂŽt cool. C’est quelque chose que j’ai toujours voulu voir davantage chez des marques plus anciennes - afin que les classiques perdurent, et qu’il y ait toujours une sĂ©lection de piĂšces emblĂ©matiques disponibles. Nous nous limitons Ă©galement au niveau de compĂ©tence de notre modĂ©lisme en interne, ce qui ne durera peut-ĂȘtre pas Ă©ternellement, mais qui est important Ă  mes yeux pour donner au produit son ADN unique ; chaque piĂšce passe du stade d’idĂ©e Ă  celui d’échantillon cousu dans notre studio.

La sĂ©lection textile est probablement l’élĂ©ment qui Ă©volue le plus rapidement et qui a continuĂ© Ă  le faire depuis 2015. Au dĂ©but, je travaillais avec tous les tissus qui me tombaient sous la main — j’achetais principalement des rouleaux de stock dormant auprĂšs d’usines locales, ce qui signifiait surtout des tissus pour vĂȘtements de travail comme la toile et le denim. Au fil du temps, j’ai fait des recherches et j’ai trouvĂ© des entreprises de tissus avec des programmes de stock ou des minimums peu Ă©levĂ©s, ce qui m’a donnĂ© accĂšs Ă  des matĂ©riaux plus intĂ©ressants. L’évolution s’est poursuivie au cours de la derniĂšre dĂ©cennie — en travaillant avec des producteurs de plus en plus petits afin de trouver ce que je considĂšre comme certains des textiles en fibres naturelles les plus uniques et les plus rares dans le monde.

Q- Tu as aujourd’hui un public assez large et dĂ©vouĂ©. Conçois-tu tes collections en pensant Ă  eux ?

EK- Pour ĂȘtre honnĂȘte, pas du tout. Il y a peut-ĂȘtre des considĂ©rations commerciales intuitives sur la couleur, le poids des matĂ©riaux ou la qualitĂ© du drapĂ© — on pense Ă  la portabilitĂ©, Ă  la fonction ou Ă  la durabilitĂ© dans un sens gĂ©nĂ©ral, mais pas de considĂ©rations du type « qui est notre client ? ». Je suis le client — il faut que je sois enthousiaste Ă  l’idĂ©e de fabriquer le vĂȘtement. Les formes, les tissus - je dois vraiment y croire, et mĂȘme dans ce cas, nous nous posons encore beaucoup de questions sur les raisons pour lesquelles il faut le fabriquer, et nous rĂ©flĂ©chissons de maniĂšre critique Ă  son utilisation et Ă  la maniĂšre dont il vieillira, etc.

Q- Tu t’es lancĂ© dans l’ameublement. En quoi cela a-t-il modifiĂ© ta façon de concevoir des vĂȘtements ?

EK- Je ne sais pas si cela a affectĂ© l’approche du vĂȘtement en particulier, mais peut-ĂȘtre cela m’a-t-il donnĂ© un dĂ©bouchĂ© pour quelque chose qui n’est pas rĂ©alisable dans l’habillement. Principalement la possibilitĂ© de fabriquer un produit entiĂšrement local et rĂ©gional.

Q- Le magasin de San Francisco semble prospĂ©rer. Envisages-tu d’étendre un rĂ©seau de boutiques physiques ?

EK- C’est une possibilitĂ©, mais le dĂ©fi pour moi est de savoir comment le faire d’une maniĂšre qui a du sens — Ă  la fois pour moi et pour nos clients. J’accorde beaucoup d’importance Ă  l’expĂ©rience vĂ©cue dans notre studio/atelier. Je ne veux pas qu’il ressemble Ă  un simple magasin ou Ă  un commerce de dĂ©tail typique. Le dĂ©fi est donc de savoir comment crĂ©er un espace vivant et dynamique Ă  plusieurs endroits, ou comment le faire dans un endroit oĂč nous ne sommes pas Ă©galement en train de travailler sur place. Quelques idĂ©es qui circulent, mais le temps nous le dira.

Q- Parle-moi de l’expo Headlands.

EK- Les expositions sont un moyen de remettre en question l’expĂ©rience typique du commerce de dĂ©tail. Nous l’avons fait Ă  New York au printemps dernier. Headlands Ă©tait la deuxiĂšme itĂ©ration. C’est une expo temporaire et Ă©phĂ©mĂšre, qui permet d’inviter diffĂ©rents collaborateurs ou de prĂ©senter des objets diffĂ©rents, et nous avons Ă©galement créé des produits en Ă©dition spĂ©ciale pour chacune d’entre elles. J’aimerais continuer Ă  voyager avec ce projet — diffĂ©rents endroits avec diffĂ©rentes collections et une expĂ©rience unique qui ne se produit qu’une fois — l’exact opposĂ© de l’achat d’un produit en ligne.

Q- Tous les créateurs à succÚs ont leur part de copieurs. Remarques-tu ce genre de pratiques ? Es-tu flatté ou contrarié ?

EK- La frontiĂšre est parfois tĂ©nue entre l’inspiration et la paresse. Un peu comme « les bons artistes copient, les grands artistes volent ». Je pense que vos inspirations doivent ĂȘtre sublimĂ©es dans votre travail afin d’obtenir quelque chose d’original Ă  partir d’un amalgame d’idĂ©es et de rĂ©fĂ©rences. Dans l’idĂ©al, vos rĂ©fĂ©rences ne doivent pas ĂȘtre faciles Ă  dĂ©crypter. Le plus Ă©trange, c’est quand quelqu’un se contente de copier la forme d’un patron — il y a certaines bizarreries ou certains dĂ©tails de mes dessins que je connais trĂšs intimement, pour les avoir dessinĂ©s Ă  la main sur une feuille de papier.
Mais la plupart du temps, cela n’a pas vraiment d’importance. J’essaie simplement de me concentrer sur ce que nous faisons et sur la direction que nous prenons, et de continuer Ă  approfondir le dĂ©veloppement. Une personne sage m’a dit un jour « ils ne peuvent pas copier votre cerveau ».

Q- En parlant de ça, tu as sûrement vu cette image de Zara. Quelle a été ta réaction ?

EK- C’est plus surrĂ©aliste qu’autre chose. Encore une fois, cela n’a pas vraiment d’importance, mais c’est drĂŽle de voir cette paresse ou cette incapacitĂ© Ă  prendre quelque chose et Ă  le rĂ©interprĂ©ter. La plus grande question est de savoir s’il s’agit d’une image gĂ©nĂ©rĂ©e par IA ou si un vrai dĂ©cor a Ă©tĂ© construit.

Q- Que prévois-tu pour le 10e anniversaire de la marque ?

EK- Je dois encore travailler sur certaines idĂ©es, mais j’aimerais organiser des Ă©vĂ©nements avec certains des magasins qui ont soutenu mon travail au fil des ans. Probablement au cours de l’étĂ© et de l’automne. Je viens Ă©galement d’avoir une premiĂšre rĂ©union pour travailler sur un projet de livre qui, je pense, sera trĂšs amusant Ă  rĂ©aliser.

Q- Qu’est-ce qui t’enthousiasme le plus pour les dix prochaines annĂ©es ?

EK- Encore une fois, j’ai vraiment l’impression de n’avoir fait qu’effleurer la surface. J’ai hĂąte de consacrer plus de temps au dĂ©veloppement, Ă  la recherche et Ă  l’exploration, d’approfondir la conception textile et de fabriquer des produits totalement originaux. Partager plus d’histoires sur le processus et l’artisanat derriĂšre la fabrication de bons vĂȘtements. Trouver un moyen de fabriquer une basket compostable. Travailler sur de nouveaux espaces. Fabriquer plus de matĂ©riel d’impression. Fabriquer de l’encens sur l’üle d’Awaji
 beaucoup de possibilitĂ©s !

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L’enfer

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L’enfer des uns est le paradis des autres :innocent: (mais, oui, je vois comment le passage citĂ© peut Ă©voquer des clichĂ©s pĂ©nibles)

Canoë Club est le premier (?) multimarque occidental à distribuer Niceness.
https://shopcanoeclub.com/collections/niceness

Voici la présentation vidéo de leur sélection :

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Je connais pas trop l’histoire du shop mais ils ont vraiment des sĂ©lections toujours cools je trouve, mĂȘme sur des marque qui pourrait ne pas trop ĂȘtre ma tasse de thĂ© ils sĂ©lectionnent toujours des super piĂšces.

J suis abonné à leur magazine et c est intéressant ( quoi qu un peu snob); j ai découvert plein de trucs sur la France par cet intermédiaire :man_shrugging:t2:

Les guides de voyage sont pas mal faits aussi mais ont le mĂȘme biais CSP+/« urbanartsy »

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N’étant pas client (sĂ©lection trop chĂšre pour moi, et import relou depuis les US), je ne suis pas leur actualitĂ© de prĂšs. Mais ils rentrent de belles marques, oui, et les vidĂ©os de prĂ©sentation publiĂ©es sur YT peuvent ĂȘtre utiles Ă  pas mal de monde ici ; par exemple, les essayages commentĂ©s des derniers arrivages OrSlow :

Ouai ils sont ultra dispos et arrangeant en plus , franchement top ce shop .

Lookbook S.K. Manor Hill, printemps-été 2025

https://skmanorhill.com/
https://www.instagram.com/skmanorhill/?hl=fr

Marque amĂ©ricaine créée en 2016 par le designer Dominic Sondag, aprĂšs avoir travaillĂ© plusieurs annĂ©es pour Engineered Garments au pĂŽle production & design. Tous les vĂȘtements sont fabriquĂ©s Ă  New York (Garment District) dans des tissus provenant d’Europe et du Japon.









FlorilÚge des précédents lookbooks estivaux, du plus récent (SS24) au plus ancien (SS17) :













































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Lookbook Monitaly, printemps-été 2025































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Il va vraiment falloir que je me choppe un triple tuck.