đŸ‘šâ€âš–ïž DÉBAT (autour de la mode) (partie 1)

Je ne cherche pas Ă  prouver qui Ă  tord ou raison, je te parle d’un ressenti. Pour moi un modĂšle de marque comme Borali ou Sillage, me parle plus qu’un truc comme BG. Car ce qui me dĂ©range dans BG c’est juste l’aspect marketing qui est trop prĂ©sent Ă  mes yeux. VoilĂ  tout.

D’ailleurs tu parles de rentabilitĂ© dĂšs le dĂ©part, ça peut en dire long.

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Et pourtant j’ai bien montĂ© sur les ressors com de Borali et BG sont les mĂȘmes.

Storytelling, explication du produit, enthousiasme communicatif, quantités limitées, communauté.

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Si t’es pas rentable tu manges pas le soir hein

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Ce serait ça ĂȘtre street âžź
À la rue ?

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Je trouve intĂ©ressant d’avoir le curriculum du fondateur/crĂ©ateur comme critĂšre pour aime/acheter une marque. Perso c’est un aspect qui n’entre pas en compte mais je comprends que ça puisse jouer un rĂŽle pour d’autre.

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Street mais sans l’hĂ©ritage

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Encore une fois je parle d’un ressenti, d’une image qui est dĂ©gagĂ©e. Je ne peux pas le dire avec des mots plus simples que ça.

BG qu’est ce que s’est au final ? C’est maintenant l’un des blogs les plus importants en terme de mode masculine, c’est des magasins physiques, c’est du chiffre d’affaires, c’est une vraie PME qui comportent pas mal d’employĂ©s. Bah ok trĂšs bien je n’ai pas dit le contraire. Et je pense bien que cela ne s’est pas fait tout seul, que les gars derriĂšrs ont des bases bien solide. Du coup le cĂŽtĂ© « regarde ils auraient pu finir dans de grosses sociĂ©tĂ©s Ă  brasser plein de tunes mais non ils ont tout lĂąchĂ© au pĂ©ril de leur vie pour lancer leur projet  » , ce n’est pas un truc qui me fait rĂ©agir plus que ça vu que c’est un discours que l’on retrouve dans pas mal de marques façon digital native.
Du coup je comprends y’a aucuns problùmes mais ce n’est pas le truc que je pourrais comparer à du Sillage par exemple.

EDIT : @luluberlu voilĂ  tu as mis le point sur ce que je voulais expliquer. C’est un critĂšre qui a sa place dans mon choix lors de l’achat d’une piĂšce. Ce n’est peut ĂȘtre pas le critĂšre le plus rĂ©pandu ou important pour une grand partie des personnes mais ça compte pour moi, du moins quand je le peux.
Tout comme pour d’autres personnes oĂč il faut que ça soit du made in France ou bien un impact Ă©cologique rĂ©duit.

Je comprends et je comprends pas en mĂȘme temps en fait. Genre si dans 10 ans sillage c’est une des plus grosses marques de menswear, t’irais voir un plus petit crĂ©ateur parce qu’il a plus besoin de soutien ?

Dans le cas de Sillage, la vocation n’est pas (enfin d’aprĂšs la façon dont il communique ou ce que j’ai pu lire en interview) justement de devenir une grosse marque au sens « consommation ».
Et si cela le devenait, je pense qu’effectivement je prĂ©fĂ©rerai m’orienter vers quelque chose d’autre. Ce que j’apprĂ©cie c’est l’échange qui reste trĂšs « intime » si on peut dire ça comme ça. La personne est passionnĂ©e, elle pourrait parler des heures de tout ce qui entour son univers, ses rĂ©fĂ©rences mĂȘme si derriĂšre y’a pas forcĂ©ment l’idĂ©e de vente du produit. C’est une sorte de « lifestyle » qui se dĂ©gage de tout ça.
Je ne sais pas si c’est Ă©galement similaire ou un bon exemple, mais c’est un peu la mĂȘme chose quand je passe chez Elevation Store. Tu peux passer juste dire un coucou Ă  Stan et il est content de te voir mĂȘme si tu n’achĂštes pas forcĂ©ment. De plus il s’agit d’un magasin multimarques alors que pourtant il diffuse sa propre marque (Aviatic) au sein du magasin. Il ne va pas pour autant te mettre la pression pour te proposer que ses piĂšces Ă  lui en premier.
Ce genre de petit dĂ©tails Ă  mes yeux Ă  son importance, en particulier dans une Ă©poque ou tu as de la crĂ©ation de marques quasi quotidiennement pour te vendre un produit avec le mĂȘme discours « blabla on prend soin de nos filiĂšres, maintenant c’est vous qui avez le choix,  » (je ne parle pas de BG en particulier ).

EDIT : Je suis conscient que mes exemples donnĂ©s peuvent paraĂźtre bullshit pour certains, je ne me fais pas trop d’idĂ©es lĂ  dessus. Mais ces mĂȘmes exemples comptent pour moi. Au final, je sais que ça fait de moi aussi une « cible » et un consommateur potentiel ce genre de vision / approche des vĂȘtements.

EDIT 2 : En tout cas j’adore ce topic pour justement ce genre de dĂ©bat.

Pour faire l’avocat du diable, est ce que tu n’aurais pas cette perception en raison du marketing qu’il a prĂ©sentĂ©?

EDTI: tout ça pour dire qu’en faite tous les labels font du marketing, de maniĂšre plus ou moins structurĂ©e/volontaire un peut comme @Mat le disait plus haut.

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Ma premiĂšre rĂ©ponse aurait Ă©tĂ© de dire que non car j’ai l’impression d’avoir suivi de prĂšs toute la rĂ©alisation et crĂ©ation du label et d’avoir « connu Â» la personne avant la marque. Mais comme je l’ai signalĂ© dans mon EDIT d’aprĂšs, effectivement c’est peut ĂȘtre aussi lĂ  mon point faible en tant que consommateur et qu’effectivement cette approche en devient une mĂ©thode marketing. Qui me donne une illusion d’ĂȘtre moins contrĂŽlĂ© ou de moins me faire marteler Ă  coup d’accroche publicitaire.

Je sais plus
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Okay et je suis d’accord avec toi sur certains trucs hein, si BG et Coltesse sortaient un produit sensiblement pareil je prĂ©fĂ©rerais prendre coltesse pour la relation que j’ai avec Florent, parce que je pense qu’il a plus besoin de soutien ou d’autre valeurs comme le MiF

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Cette rĂ©ponse m’a fait rire car mon prĂ©nom est Florent Ă©galement ahaha. Mais voilĂ  c’est bien l’idĂ©e.

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Intéressant ton commentaire Nieth.

Ca m’inspire la chose suivante : En passant chez Coltesse mardi c Ă©tait trĂšs sympa de voir leur Ă©nergie aprĂšs un squat d appart bien harassant manifestement.

Mais sans avoir d’avis objectif sur qui serait pur ou pas (j’ai un avis qui n’est qu’un ressenti et en ce sens, je pense que @Mat essaie d’exposer des arguments rationnels incontestables dans le dĂ©bat, lĂ  oĂč @Leit semble ne croire qu’en sa boussole intĂ©rieure, ce n’est pas criticable)
je me rappelle que lorsque je passais chez l’exception dans le petit shop rue de Marseille ou mĂȘme chez BG Ă  leurs premiers bureaux vers la rue Montmartre (y’avait un Florent lĂ  bas aussi, un type frisĂ© qui faisait le mannequin), il y avait Ă  peu prĂšs la mĂȘme atmosphĂšre : une boĂźte qui dĂ©marre avec beaucoup d’énergie. Pas sĂ»r que les dĂ©buts ne soient toujours pas un peu identiques pour quiconque n’est pas hĂ©ritier : bordĂ©liques et colorĂ©s de dĂ©merde. C’est trĂšs casse-gueule d’analyser le passĂ© au regard du seul prĂ©sent.

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Je suis totalement d’accord d’oĂč mon commentaire que Borali ou BG, c’était la mĂȘme chose Ă  la base, des types passionnĂ©s qui ont rĂ©ussi Ă  faire un truc trĂšs cool et suivi. Aujourd’hui la diffĂ©rence c’est l’échelle.

Et pareil c’est pour ça que je demandais Ă  @Leit si sa vision changerait si Sillage devenait un « gros » dans le milieu

Regardes les vĂȘtements de Paname collections, asphalte, balibaris, maison standards, faguo, veja, lepantalon, et autres marques françaises, ce serait mĂȘme pas dĂ©connant de rajouter BG Ă  la liste et tu commenceras Ă  comprendre

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Certes mais cela n’est pas une rĂ©ponse Ă  mon interrogation qui portait sur deux points:
PremiĂšrement je ne comprend pas que on utilise le curriculum d’une personne pour prĂ©supposer la qualitĂ© de son travail, voir qu’on utilise cet Ă©lĂ©ment comme fondement d’une critique. Pour faire plus simple en quoi Ecole de commerce Ă©gale mauvais projet/produit/etc??
ça peut porter sur les fringues comme ici mais sur tout les sujet. A titre perso je trouve super réducteur de réduire un label à la formation de son créateur.

DeuxiĂšment, a titre perso, au contraire de @Leit ce n’est pas un critĂšre pour moi. De savoir que machin est sorti d’une Ă©cole de comm du patelin ou de la meilleures Ă©cole de design de fringue de NYC franchement, si le produit me parle OSEF.

Parce qu’il ya toujours eu deux visions du vĂȘtement qui cohabitent et s’affrontent de temps en temps sur les forums de l’internet.
La premiĂšre vision est celle du ressenti, de l’organique, du feeling. Avec des gens qui ont leur idĂ©e de la sappe, qui ont suivi ça avant l’explosion de la mode masculine sur internet, qui regardent les dĂ©filĂ©s, qui bossent dans le design, l’art, la mode, 


La deuxiĂšme est celle du pragmatisme, de remplir un besoin, de chercher le meilleur rapport qualitĂ© prix. C’est, en grossissant le trait, la mode masculine des employĂ©s du tertiaire qui ont lachĂ© Celio pour apprendre un peu plus sur internet.

Bonne Gueule répond exactement aux besoins de la seconde vision: les classiques au gout du jour, un rapport qualité prix expliqué dans les moindre détails et ainsi de suite.

Borali répond à la premiÚre vision: Un espÚce de yolo on voir que ça plait, en tout cas ça nous plait donc on se colle derriÚre une machine à coudre et on sort 50 noragis.

MĂȘme si les leviers sont les mĂȘme: storytelling, lookbooks « IRL de gens normaux Â», la dĂ©marche est complĂštement diffĂ©rente.

Leit est dans la premiĂšre vision de la sape. Il cause de fringues depuis 10 ans, il bosse dans le design, il va acheter des eytys parce qu’il a kiffĂ© le motif et s’est renseignĂ© sur l’artiste Ă  l’origine de la collab etc. Il a lu Ă  propos des sneakers et donc il prĂ©fere l’AF1 Ă  la paire de BG etc etc.

Et donc pour Leit (et pour moi aussi c’est pour ça que je me permet de rĂ©pondre) qui voyont la mode comme quelque chose d’expĂ©rimental dans un sens. Si on voit des gus sorti d’HEC lancer un produit rĂ©volutionnaire, ben dĂ©jĂ  c’est eux qui le disent alors que logiquement ca devrait etre le public et la clientĂšle. Et que si ils le lancent, c’est avant tout grĂące Ă  des etudes marketing plutot qu’un feeling et un amour de creation.

D’un autre cotĂ©, je compred tout Ă  fait (pour fair le lien avec le design) qu’on se foute de ma gueule quand on voit que j’ai payĂ© « 150 balles dans une chaises en plastique alors qu’il y a les meme Ă  49€ chez Ikea Â».
Parce que pour moi, je prefere chiner ou souenir le R&D de vitra ou la fondation Eames plutot que de soutenir Ikea.

Deux visions diffĂ©rentes qui sont evidemment Ă  nuancer, je grossis le trait pour argumenter mais on passe tous de l’un Ă  l’autre en fonction du ressenti

La preuve pour l’instant j’achùte que du Ralph Lauren lol

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Ce qui me gĂȘne c’est qu’il y a cette idĂ©e que BG serait moins « passionnĂ© » que vous.

Ce n’est pas le cas. Ben il respire la sape. On en discute plusieurs fois par semaine. Il respire mĂȘme pas sa propre marque, il s’intĂ©resse aussi Ă  toutes.

La diffĂ©rence c’est que Ben et vous n’avez pas la mĂȘme approche de la sape et que vous n’aimez pas les mĂȘmes choses dans la sape. Les aspects crĂ©ation, artistiques, expression de votre cĂŽtĂ©. Les aspects techniques, pratiques, lifestyle du cĂŽtĂ© de Ben.

Mais c’est un passionnĂ© ! Et les quelques autres BG que je connais sont tout aussi passionnĂ©s.

Quand Ben dĂ©gouline d’enthousiasme dans une fiche produit c’est PAS du marketing. C’est vraiment qu’il a kiffĂ© le produit et sa crĂ©ation. D’ailleurs il se charge pas de toutes les fiches, juste des produits qui lui ont tenu Ă  cƓur.

Alors bien sĂ»r vous partagez pas forcĂ©ment ses goĂ»ts. MĂȘme moi hein, je suis pas dans le mĂȘme dĂ©lire. Mais c’est un passionnĂ©, un vrai, un grand malade qui pourrait passer trois semaines au Japon Ă  Ă©cumer toutes les boutiques pour le plaisir, qui peut passer une nuit entiĂšre Ă  comparer des pouch en Dyneema.

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C’est exactement ce que je dis, l’approche et la vision du pourquoi du vĂȘtement ne sont pas les mĂȘme.
Et BG est un peu à part mais si tu prends le reste des marques type asphalte ou octobre ou je sais pas quoi, c’est du pur marketing pour repondre à un besoin pragmatique de jeune cadre trentenaire qui veulent mieux s’habiller.