Hahahhahah ! Jâai eu la mĂȘme rĂ©action ! Je mâattendais a un mec !
Pour le coup donner des noms aux modĂšles câest trĂšs pratique quand tu commences Ă avoir des collections plus larges pour Ă©viter de sâemmĂȘler les pinceaux.
Sinon le dĂ©lire matiĂšre jap / « atelier » portos etc, câest vraiment un Truc pour construire un imaginaire dans la tĂȘte des mecs qui achĂštent les produits « Ă©lu produit de lâannee 2020 » quand ils font leurs courses.
Une usine ça doit 1/ ĂȘtre adaptĂ© Ă ton grade de qualitĂ© et Ă tes volumes 2/ ĂȘtre adaptĂ© Ă la typologie de produit que tu veux y faire 3/ ĂȘtre compĂ©titif
Le reste câest du pipo total
Personnellement je conchie les marques qui mettent en avant les fabricants de tissus, comme gage de qualitĂ©, je trouve que câest de la paresse de leur part.
Un beau jean (belle coupe, beau traitement) je mâen tape que la matiĂšre vienne de chez Tavex, Candiani ou de chez un obscur turc.
Est ce quâon voit les marques de luxe mettre en avant ça ? Pas du tout. Et dâailleurs ils sont bcp plus ouverts dâesprit Ă ce niveau lĂ , ils regardent Ă©normĂ©ment de matiĂšres, et pas forcĂ©ment luxe.
En revanche il y a un effort intellectuel derriĂšre dâimaginer comme utiliser telle matiĂšre pour en faire un truc intĂ©ressant, le prix nâĂ©tant que trĂšs secondaire au final
Tout Ă fait dâaccord, ceci dit dans tes critĂšres tu negliges quand mĂȘme lâaspect social/Ă©thique. Certains fournisseurs proposent des matiĂšres de grande qualitĂ© mais ne peuvent fournir aucune information ni aucun engagement sur les conditions et les process de fabrication. Je connais pas vraiment lâindustrie vestimentaire mais je sais que dans les mĂ©taux rares câest un vrai problĂšme en ce moment notamment dans le luxe
Je pense que lâaspect social / Ă©thique est inclus dans le 1/
La quasi totalitĂ© des fabricants textiles ont actuellement une offre « eco responsable », pour la simple et bonne raison que câest quasi obligatoire pour bosser⊠mĂȘme si ce nâest pas ce qui sera achetĂ© in fine par les Marques, ou du moins dans une proportion rĂ©duite.
Les matiÚres : Polyester, laine, nylon, coton recyclé pré ou post consumer , coton bio, Fibres naturelles variees, fibres artificielles (lyocell notamment)
le tout couplé aux certifications (les GRS , oeko tex, gots, rws etc etc )
Lâaspect social/Ă©thique est globalement le mĂȘme partout en Europe ou en proche import.
Dans une usine portugaise, roumaine ou marocaine tu as le mĂȘme type dâemployĂ©s : des ouvriers. Ce sont pour la plupart des emplois peu qualifiĂ©s.
Cependant ce que bcp de personnes ignorent, câest que pour bien faire tourner une usine , il vaut mieux avoir des employĂ©s stables : le turn over nuit Ă la productivitĂ© et surtout Ă la qualitĂ©.
Et la yâa pas de miracle : faut mieux payer que le voisin et/ou offrir des conditions de travail meilleures (horaires, repas, service de navettes pour amener/ramener les ouvriers âŠ)
Evidemment aller chercher de lâĂ©thique au Bangladesh ou au Myanmar ça la fout mal.
Beaucoup de vérité encore une fois dans ce que tu dis,
Cependant, que jâachĂšte dans un label de niche ultra pointu, chez bg, chez ralph lo ou chez gucci, jâai envie de savoir que la manufacture de lâobject que jâachĂšte ne sâest faite sur le dos de personne, câest Ă dire quâaucun maillon de la chaine nâa Ă©tĂ© exploitĂ© ou du moins nâa Ă©tĂ© lĂ©sĂ© dans la transaction.
Et il est Ă©vident que sur ce point en particulier il y a des pays (et des fournisseurs) qui sont largement moins reglos que de dâautre. Jâai beau crier sur tout les toits que le made in china/vietnam/etc de qualitĂ© peut et doit ĂȘtre dĂ©fendu, je ne peux pas nier non plus nier quâune grosse part de lâindustrie (dont beaucoup dâenseignes de luxe) ne fait pas fabriquer lĂ -bas pour avoir accĂ©s Ă de quelconques savoir-faires ou matiĂšres introuvables ailleurs, mais bel et bien parce que ça coĂ»te sacrement moins cher. Et câest encore pire quand câest la seule solution sur le marchĂ© (par exemple pour beaucoup de textiles techniques et une grande part de lâelectronique de performance en asie, ou justement pour les metaux rares en afrique subsaharienne dont il est presque impossible de se fournir aujourdâhui sans contribuer Ă lâesclavage)
Du coup, face Ă lâopacitĂ© de tout ça, je comprend que le consommateur soit attirĂ© par plus de transparence, quâil soit sĂ©duit quand on lui montre que les fournisseurs sont choisis avec soin, mĂȘme si ce nâest quâun vernis marketting (ce qui du coup est sacrement oportuniste)
Dans la masse du tout venant fabriquĂ© Ă la rache dans des sweatshops, je comprend quâun made in japan ça fasse bander, lâexotisme en plus.
tout est trĂšs intĂ©ressant âŠmais pour quâune marque sympa perdure faut bien que quelquâun achĂšte retail Ă un moment donnĂ©.
et faut nuancer tout de mĂȘme entre le gars qui sait plus ou moins ce quâil veut et qui attend la bonne affaire et le crevard de base qui prĂ©fĂšre acheter 15 items par semaines sur vinted/yahoo auction/markket dans la mauvaise taille a chaque fois qui donne trĂšs souvent un rendu trĂšs moyen voir ratĂ©.
et pour un exemple rĂ©el, lâanecdote du jour:
jâai un gars qui vient au shop rĂ©guliĂšrement qui est a fond dans les marques japâ pointuâŠil achĂšte que du mister freedom, nine lives et autres cabournâŠgros budget.
on discute pendant des heures quand jâai personne, il achĂšte jamais rien chez moi de toute façon.
sauf que la derniĂšre fois il a flashĂ© sur le monkey pant en denim Arashi et une jacket en sashiko japan blue âŠet la il a essayer plusieurs tailles, il a kiffĂ©.fit parfait !
sauf quâil mâa rien pris et que 80% de ses achats sont foirĂ© au niveau sizing(trop petit) car il continue dâaller sur yahoo auction âŠvu le budget que ça reprĂ©sente, je ne comprend pas.
la quasi totalitĂ© de ses piĂšces dorment dans son armoireâŠil a mĂȘme les engineer boots MF (1000âŹ) qui sont trop petites qui lui niquent les pieds.
moralitĂ©âŠje ne pige pas.
Ce qui lâintĂ©resse, câest de faire une bonne affaire, rien dâautres.
Je pense pareil
Je pense aussi, maintenant ça reste une mentalitĂ© de crevard que dâaller tenir la jambe dâun gĂ©rant de shop, dâessayer chez lui et de rentrer chercher une meilleure affaire (quitte Ă prendre la mauvaise taille).
Pour moi câest soit lâun soit lâautre. Ou tu restes chez toi Ă faire chier personne, ou alors trĂšs occasionnellement, ou alors tu participes un peu Ă la vie de ces shops qui tâapportent du conseil et du temps.
Surtout que câest toujours cool dâacheter une piĂšce dans un shop quand tâa passĂ© une heure Ă parler avec le vendeur, perso je prĂ©fĂšre payer plus chĂšre en ayant passer un super bon moment.
Ah Il fait ce quâil veut, câest pas graveâŠpeu importe, mais ce que je pige pas câest que quand jâai une piĂšce qui lui plaĂźt ou susceptible de lui plaireâŠaller sâentĂȘter sur Yahoo auction et finir avec â une bonne affaire â trop petite payĂ© 400⏠câest juste idiot.
Câest juste parce que câest pas Ă©crit cabourn ou mister freedom sur lâĂ©tiquette.
Y en a beaucoup ici
Attention haha
Grenson font ça depuis des années, résultat maintenant tout le monde connaßt Archie et Fred
Je pense que ce qui rend les gens hermĂ©tiques Ă ces prĂ©noms câest quâils arrivent un peu « tout dâun coup » sur toute la collec directement
Dans 6 mois je parie que plus personne le remarquera
Ca manque de Mouloud et Mamadou en tout cas ^^
Pas trop British comme nom. Perso je nây vois aucune « xĂ©nophobie » sous jacente qu une marque de ce type nâutilise que des noms/rĂ©fĂ©rences qui correspondent Ă son hĂ©ritage premier ( indiens serait possible remarque) mais dites moi?
Mais une marque trĂšs international par contre jâaurai lâavis inverse
Je nâĂ©voquais pas Grenson ^^
pour aller dans ton sens, y a pas plus international que la France en terme de communauté
les prĂ©noms et le vĂȘtement ça te classe direct dans la case cucul la praline (mais câest surement parfait pour toucher le plus grand nombre du coup ^^)
Le souci avec ces prénoms qui sortent de nulle part cet que ça fait.
Jâaime bien quand les noms de modĂšle de sape font rĂ©fĂ©rence Ă des lieux ou des personnes, comme chez Kestin ou Nigel Cabourn.
Moi sur le nom du vĂȘtement jâai du mal a y trouver un intĂ©rĂȘt marketing. Yâen a tâil vraiment un? Ou câest pour que la boĂźte puisse mieux sây retrouver dans ses modĂšles ?
Je pense que donner des prĂ©noms Ă des vĂȘtements Ă pour but premier pour une marque dâinsuffler lâimaginaire que la marque cherche Ă vĂ©hiculer Ă une piĂšce ; le fait que ça puisse aider le consommateur Ă sây retrouver est sans doute trĂšs secondaire.
Il est bien Ă©vident que le prĂ©nom choisi influe sur lâimage que la marque veut renvoyer auprĂšs de son public. AppelĂ© un pantalon « Anatole » ne renvoie pas au mĂȘme imaginaire que de lâappeler « Brian ».
Parfois je trouve ça pas trop mal fait ; je pense Ă Cadot, qui nomme ses vĂȘtements dâaprĂšs des figures cĂ©lĂšbres comme le reporter Larry Burrows pour leur M65 ou lâacteur Clark Gable pour leur saharienne. Mais le fait est que la plupart du temps, je trouve ça assez grossier et je mâen fou.
Dâailleurs, jâai lâimpression que câest vraiment un truc de jeune marque française. Je nâai pas lâimpression dâavoir vu ça de façon aussi systĂ©matique chez de grosses marques anglo-saxonne, mais peut-ĂȘtre me trompe-je.