đŸ‘šâ€âš–ïž DÉBAT (autour de la mode) (partie 1)

Hahahhahah ! J’ai eu la mĂȘme rĂ©action ! Je m’attendais a un mec !

Pour le coup donner des noms aux modĂšles c’est trĂšs pratique quand tu commences Ă  avoir des collections plus larges pour Ă©viter de s’emmĂȘler les pinceaux.

Sinon le dĂ©lire matiĂšre jap / « atelier » portos etc, c’est vraiment un Truc pour construire un imaginaire dans la tĂȘte des mecs qui achĂštent les produits « Ă©lu produit de l’annee 2020 » quand ils font leurs courses.

Une usine ça doit 1/ ĂȘtre adaptĂ© Ă  ton grade de qualitĂ© et Ă  tes volumes 2/ ĂȘtre adaptĂ© Ă  la typologie de produit que tu veux y faire 3/ ĂȘtre compĂ©titif
Le reste c’est du pipo total

Personnellement je conchie les marques qui mettent en avant les fabricants de tissus, comme gage de qualitĂ©, je trouve que c’est de la paresse de leur part.

Un beau jean (belle coupe, beau traitement) je m’en tape que la matiùre vienne de chez Tavex, Candiani ou de chez un obscur turc.

Est ce qu’on voit les marques de luxe mettre en avant ça ? Pas du tout. Et d’ailleurs ils sont bcp plus ouverts d’esprit Ă  ce niveau lĂ , ils regardent Ă©normĂ©ment de matiĂšres, et pas forcĂ©ment luxe.
En revanche il y a un effort intellectuel derriĂšre d’imaginer comme utiliser telle matiĂšre pour en faire un truc intĂ©ressant, le prix n’étant que trĂšs secondaire au final

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Tout Ă  fait d’accord, ceci dit dans tes critĂšres tu negliges quand mĂȘme l’aspect social/Ă©thique. Certains fournisseurs proposent des matiĂšres de grande qualitĂ© mais ne peuvent fournir aucune information ni aucun engagement sur les conditions et les process de fabrication. Je connais pas vraiment l’industrie vestimentaire mais je sais que dans les mĂ©taux rares c’est un vrai problĂšme en ce moment notamment dans le luxe

Je pense que l’aspect social / Ă©thique est inclus dans le 1/

La quasi totalitĂ© des fabricants textiles ont actuellement une offre « eco responsable », pour la simple et bonne raison que c’est quasi obligatoire pour bosser
 mĂȘme si ce n’est pas ce qui sera achetĂ© in fine par les Marques, ou du moins dans une proportion rĂ©duite.

Les matiÚres : Polyester, laine, nylon, coton recyclé pré ou post consumer , coton bio, Fibres naturelles variees, fibres artificielles (lyocell notamment)

le tout couplé aux certifications (les GRS , oeko tex, gots, rws etc etc )

L’aspect social/Ă©thique est globalement le mĂȘme partout en Europe ou en proche import.
Dans une usine portugaise, roumaine ou marocaine tu as le mĂȘme type d’employĂ©s : des ouvriers. Ce sont pour la plupart des emplois peu qualifiĂ©s.

Cependant ce que bcp de personnes ignorent, c’est que pour bien faire tourner une usine , il vaut mieux avoir des employĂ©s stables : le turn over nuit Ă  la productivitĂ© et surtout Ă  la qualitĂ©.
Et la y’a pas de miracle : faut mieux payer que le voisin et/ou offrir des conditions de travail meilleures (horaires, repas, service de navettes pour amener/ramener les ouvriers 
)

Evidemment aller chercher de l’éthique au Bangladesh ou au Myanmar ça la fout mal.

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Beaucoup de vérité encore une fois dans ce que tu dis,

Cependant, que j’achĂšte dans un label de niche ultra pointu, chez bg, chez ralph lo ou chez gucci, j’ai envie de savoir que la manufacture de l’object que j’achĂšte ne s’est faite sur le dos de personne, c’est Ă  dire qu’aucun maillon de la chaine n’a Ă©tĂ© exploitĂ© ou du moins n’a Ă©tĂ© lĂ©sĂ© dans la transaction.
Et il est Ă©vident que sur ce point en particulier il y a des pays (et des fournisseurs) qui sont largement moins reglos que de d’autre. J’ai beau crier sur tout les toits que le made in china/vietnam/etc de qualitĂ© peut et doit ĂȘtre dĂ©fendu, je ne peux pas nier non plus nier qu’une grosse part de l’industrie (dont beaucoup d’enseignes de luxe) ne fait pas fabriquer lĂ -bas pour avoir accĂ©s Ă  de quelconques savoir-faires ou matiĂšres introuvables ailleurs, mais bel et bien parce que ça coĂ»te sacrement moins cher. Et c’est encore pire quand c’est la seule solution sur le marchĂ© (par exemple pour beaucoup de textiles techniques et une grande part de l’electronique de performance en asie, ou justement pour les metaux rares en afrique subsaharienne dont il est presque impossible de se fournir aujourd’hui sans contribuer Ă  l’esclavage)
Du coup, face Ă  l’opacitĂ© de tout ça, je comprend que le consommateur soit attirĂ© par plus de transparence, qu’il soit sĂ©duit quand on lui montre que les fournisseurs sont choisis avec soin, mĂȘme si ce n’est qu’un vernis marketting (ce qui du coup est sacrement oportuniste)

Dans la masse du tout venant fabriquĂ© Ă  la rache dans des sweatshops, je comprend qu’un made in japan ça fasse bander, l’exotisme en plus.

tout est trĂšs intĂ©ressant 
mais pour qu’une marque sympa perdure faut bien que quelqu’un achĂšte retail Ă  un moment donnĂ©.
et faut nuancer tout de mĂȘme entre le gars qui sait plus ou moins ce qu’il veut et qui attend la bonne affaire et le crevard de base qui prĂ©fĂšre acheter 15 items par semaines sur vinted/yahoo auction/markket dans la mauvaise taille a chaque fois qui donne trĂšs souvent un rendu trĂšs moyen voir ratĂ©.

et pour un exemple rĂ©el, l’anecdote du jour:

j’ai un gars qui vient au shop rĂ©guliĂšrement qui est a fond dans les marques jap’ pointu
il achĂšte que du mister freedom, nine lives et autres cabourn
gros budget.
on discute pendant des heures quand j’ai personne, il achùte jamais rien chez moi de toute façon. :smile:
sauf que la derniÚre fois il a flashé sur le monkey pant en denim Arashi et une jacket en sashiko japan blue 
et la il a essayer plusieurs tailles, il a kiffé.fit parfait !
sauf qu’il m’a rien pris et que 80% de ses achats sont foirĂ© au niveau sizing(trop petit) car il continue d’aller sur yahoo auction 
vu le budget que ça reprĂ©sente, je ne comprend pas.
la quasi totalitĂ© de ses piĂšces dorment dans son armoire
il a mĂȘme les engineer boots MF (1000€) qui sont trop petites qui lui niquent les pieds.

moralité je ne pige pas.

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Ce qui l’intĂ©resse, c’est de faire une bonne affaire, rien d’autres.

Je pense pareil

Je pense aussi, maintenant ça reste une mentalitĂ© de crevard que d’aller tenir la jambe d’un gĂ©rant de shop, d’essayer chez lui et de rentrer chercher une meilleure affaire (quitte Ă  prendre la mauvaise taille).

Pour moi c’est soit l’un soit l’autre. Ou tu restes chez toi à faire chier personne, ou alors trùs occasionnellement, ou alors tu participes un peu à la vie de ces shops qui t’apportent du conseil et du temps.

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Surtout que c’est toujours cool d’acheter une piĂšce dans un shop quand t’a passĂ© une heure Ă  parler avec le vendeur, perso je prĂ©fĂšre payer plus chĂšre en ayant passer un super bon moment.

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Ah Il fait ce qu’il veut, c’est pas grave
peu importe, mais ce que je pige pas c’est que quand j’ai une piĂšce qui lui plaĂźt ou susceptible de lui plaire
aller s’entĂȘter sur Yahoo auction et finir avec ‘ une bonne affaire ‘ trop petite payĂ© 400€ c’est juste idiot.

C’est juste parce que c’est pas Ă©crit cabourn ou mister freedom sur l’étiquette.:roll_eyes:

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Y en a beaucoup ici

Attention haha

Grenson font ça depuis des années, résultat maintenant tout le monde connaßt Archie et Fred

Je pense que ce qui rend les gens hermĂ©tiques Ă  ces prĂ©noms c’est qu’ils arrivent un peu « tout d’un coup Â» sur toute la collec directement
Dans 6 mois je parie que plus personne le remarquera

Ca manque de Mouloud et Mamadou en tout cas ^^

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Pas trop British comme nom. Perso je n’y vois aucune « xĂ©nophobie » sous jacente qu une marque de ce type n’utilise que des noms/rĂ©fĂ©rences qui correspondent Ă  son hĂ©ritage premier ( indiens serait possible remarque) mais dites moi?

Mais une marque trùs international par contre j’aurai l’avis inverse

Je n’évoquais pas Grenson ^^

pour aller dans ton sens, y a pas plus international que la France en terme de communauté

les prĂ©noms et le vĂȘtement ça te classe direct dans la case cucul la praline (mais c’est surement parfait pour toucher le plus grand nombre du coup ^^)

Le souci avec ces prénoms qui sortent de nulle part cet que ça fait.
J’aime bien quand les noms de modĂšle de sape font rĂ©fĂ©rence Ă  des lieux ou des personnes, comme chez Kestin ou Nigel Cabourn.

Moi sur le nom du vĂȘtement j’ai du mal a y trouver un intĂ©rĂȘt marketing. Y’en a t’il vraiment un? Ou c’est pour que la boĂźte puisse mieux s’y retrouver dans ses modĂšles ?

Je pense que donner des prĂ©noms Ă  des vĂȘtements Ă  pour but premier pour une marque d’insuffler l’imaginaire que la marque cherche Ă  vĂ©hiculer Ă  une piĂšce ; le fait que ça puisse aider le consommateur Ă  s’y retrouver est sans doute trĂšs secondaire.

Il est bien Ă©vident que le prĂ©nom choisi influe sur l’image que la marque veut renvoyer auprĂšs de son public. AppelĂ© un pantalon « Anatole Â» ne renvoie pas au mĂȘme imaginaire que de l’appeler « Brian Â».

Parfois je trouve ça pas trop mal fait ; je pense Ă  Cadot, qui nomme ses vĂȘtements d’aprĂšs des figures cĂ©lĂšbres comme le reporter Larry Burrows pour leur M65 ou l’acteur Clark Gable pour leur saharienne. Mais le fait est que la plupart du temps, je trouve ça assez grossier et je m’en fou.

D’ailleurs, j’ai l’impression que c’est vraiment un truc de jeune marque française. Je n’ai pas l’impression d’avoir vu ça de façon aussi systĂ©matique chez de grosses marques anglo-saxonne, mais peut-ĂȘtre me trompe-je.