đŸ‘šâ€âš–ïž DÉBAT (autour de la mode) (partie 2)

Mais ça tient pas cet argument « ya des noirs qui s’en foutent » et « ils parlent pas au nom de ».

Oui fine
 Et ya des gays et des descendants d’immigrĂ©s qui votent trĂšs Ă  droite, des femmes qui pensent que leur place c’est Ă  la maison plutĂŽt qu’au boulot ou que les hommes sont naturellement de meilleurs leaders ou dirigeants que les femmes


On fait pas de la sociologie, de l’histoire et de la critique politique avec l’avis personnels de gens.

La soumission aux doctrines du dominant chez les dominĂ©s c’est documentĂ©, et c’est prĂ©cisĂ©ment pour ça que ça Ă©merge que maintenant 
 Parce que ça a pris des gĂ©nĂ©rations pour s’émanciper.
D’oĂč la notion d’appropriation culturelle, entre autres.

C’est vraiment pour ça que je recommande de lire / regarder des contenus sur le sujet car vraiment je pense, no offense, mais tout ce qui a Ă©tĂ© dit ici c’est le niveau 0 un peu, et bien sĂ»r que les gens qui ont thĂ©orisĂ© ça ont dĂ©jĂ  rĂ©glĂ© la question.

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Ben non, pourquoi « le tatouage » ?

C’est comme si tu disais « le vĂȘtement » ou « la musique » ou « la cuisine » ou « la coiffure ».

Une trĂšs grande partie des tatoo qu’on peut maintenant voir sur tout le monde sont Ă  l’origine trĂšs ancrĂ©es dans des cultures spĂ©cifiques. C’est forcĂ©ment aller trop vite que de dire les tatoo comme @Jacko le soulignait et on peut aller chercher dans le dĂ©tail de dire par ex spĂ©cifiquement le tatouage japonais que seuls les yakuza portaient etc

Mais globalement le fait d’avoir en soi un tatouage en occident Ă©tait dĂ©jĂ  un marqueur fort d’appartenance Ă  une culture ou une sous culture (j’aime pas ce terme) il n’y avait pas de tatoo esthĂ©tique ne signifiant rien et dĂ©corrĂ©lĂ© de toute appartenance si on remonte 100 ans en arriĂšre en France, c’était concentrĂ© sur des populations spĂ©cifiques

Possiblement les dread ou la djellaba ou n’importe quel autre Ă©lĂ©ment de culture pourrait aussi bien se vider de cette dimension pour peu que ça devienne suffisamment une mode pour ĂȘtre banalisĂ©

Pour le reste c’est de la pure arrogance mal placĂ©e, les Ă©crits auxquels tu fais rĂ©fĂ©rence sont emprunts d une certaine vision du monde hyper subjective que tu prends comme un dogme, ce que tu appelles documentation c’est prĂ©cisĂ©ment un avis politique plus ou moins partagĂ©, rien d’autre

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Ah oui personne me l’avait encore fait le coup de la subjectivitĂ©.

C’est vrai que c’est parfaitement objectif et totalement honnĂȘte intellectuellement de considĂ©rer que ce qui est une vision du monde conservatrice (au sens : il n’y a rien Ă  questionner et rien Ă  changer) est normal et objectif, et que ce qui permet de questionner l’ordre des choses voire de le remettre en cause est par dĂ©finition orientĂ© et donc biaisĂ© ou faux :joy_cat:

On est à deux doigts du discours « ni de droite ni de gauche » éculé depuis 2017.

Je vais donc vous laisser vous informer via le fact checking des internets et les " intellectuels " « non politiques » (lol) prĂ©tendument neutres, et discuter entre vous du coup, puisque visiblement inviter Ă  s’intĂ©resser Ă  une autre vision du monde, qui est pourtant largement majoritaire voire consensuelle dans le champ intellectuel et universitaire, et ceci depuis trĂšs longtemps, c’est ĂȘtre trop arrogant.

Bye.

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prendre-cinq-minutes-dire-choses

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Pour rejoindre @yannos80 dans le thĂšme

kaamelott-leodagan

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J’aurai au moins appris de tout ça que les tribus antiques d’Europe s’appropriaent culturellement les peuples qu’ils allaient opprimer dans le futur en portant des dreads.
Maudits europeens.

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C’est moi oĂč justement personne ne cite d’écrits ici ? J’ai reparcouru vite fait en me disant que j’allais mettre de cĂŽtĂ© de possibles rĂ©fs - d’un cĂŽtĂ© comme de l’autre - mais @thal cite rien donc je ne comprends pas sur quoi @H4rkonnen rebondit et ce qu’il conseille.

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Un blanc qui porte des dread c’est surtout un mec qui est en conflit avec ses parents

Y’a pas d’autre explication possible

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MĂȘme si c’est un blanc adoptĂ© par des noirs ? :joy:

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Histoire d’avoir un autre son de cloche, l’avis d’une crĂ©atrice de Turbans (entre autres)

Dans le monde entier, il n’existe aucun peuple Ă©tant l’unique porteur du foulard. Tout le monde peut porter un turban, mĂȘme la culture blanche. Encore une fois, le turban a Ă©tĂ© portĂ© durant de nombreux siĂšcles, dans de nombreux styles, chez diffĂ©rentes ethnies, avec diffĂ©rents tissus, pour de multiples raisons.

Interdire aux autres civilisations de porter certains vĂȘtements, coiffures, jouer certains styles de musique ou encore manger certains aliments est de la pure discrimination. Si l’appropriation culturelle Ă©tait une grande prĂ©occupation, l’interdiction s’appliquerait donc Ă  tous ceux qui ne sont pas membres d’une culture spĂ©cifique revendiquant la propriĂ©tĂ© de ces Ă©lĂ©ments.

Le Blanc, comme le Noir, est un phĂ©notype et non une culture. Pour rappel, les Noirs appartiennent Ă  de nombreuses cultures. Le simple fait d’ĂȘtre noir ne donne pas la propriĂ©tĂ© exclusive du turban. Être noir ne fait pas nĂ©cessairement partie de la culture qui a dĂ©veloppĂ© les turbans Ă  l’origine.

Qu’est-ce qu’une appropriation culturelle ?
Pour commencer, l’appropriation culturelle est le fait de s’approprier le concept matĂ©riel ou immatĂ©riel d’une autre culture. GĂ©nĂ©ralement, ces cultures viennent des personnes non blanches, c’est-Ă -dire les tribus africaines, amĂ©rindiennes, d’Asie et le Maghreb.

Dans le monde entier, il n’existe aucun peuple Ă©tant l’unique porteur du foulard. Tout le monde peut porter un turban, mĂȘme la culture blanche. Encore une fois, le turban a Ă©tĂ© portĂ© durant de nombreux siĂšcles, dans de nombreux styles, chez diffĂ©rentes ethnies, avec diffĂ©rents tissus, pour de multiples raisons.

Interdire aux autres civilisations de porter certains vĂȘtements, coiffures, jouer certains styles de musique ou encore manger certains aliments est de la pure discrimination. Si l’appropriation culturelle Ă©tait une grande prĂ©occupation, l’interdiction s’appliquerait donc Ă  tous ceux qui ne sont pas membres d’une culture spĂ©cifique revendiquant la propriĂ©tĂ© de ces Ă©lĂ©ments.

Le Blanc, comme le Noir, est un phĂ©notype et non une culture. Pour rappel, les Noirs appartiennent Ă  de nombreuses cultures. Le simple fait d’ĂȘtre noir ne donne pas la propriĂ©tĂ© exclusive du turban. Être noir ne fait pas nĂ©cessairement partie de la culture qui a dĂ©veloppĂ© les turbans Ă  l’origine.

Il est pertinent de savoir que la frontiĂšre entre l’appropriation culturelle et l’apprĂ©ciation culturelle est trĂšs mince. Mais pour faire la diffĂ©rence, l’apprĂ©ciation culturelle est une personne apprĂ©ciant une culture en l’empruntant poliment, ce qui conduit Ă  une assimilation culturelle.

Le meilleur moyen de porter un turban en toute lĂ©gitimitĂ© sans insulter une culture est de se renseigner sur l’article portĂ©. Il suffit de faire une recherche sur Google pour savoir ce que symbolise le turban chez un peuple, et sa signification lorsqu’il est portĂ© par des Ă©trangers.

En revanche, cela est considĂ©rĂ© comme une appropriation culturelle si le porteur utilise ce look pour offenser intentionnellement un peuple ou s’approprier l’histoire. Par exemple, on parle d’offence dans le cas d’actes racistes, des dĂ©guisements humoristiques, ou encore copier une culture dans sa globalitĂ© pour s’approprier leur identitĂ©.

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Voilà plutÎt la définition que moi je partage.

Autre son de cloche (j’ai lu en diagonale) concernant le port du kimono

AUCUN professionnel du domaine avec qui je me suis entretenu, ne s’oppose Ă  ce qu’un Ă©tranger porte notre habit traditionnel.

Parmi eux, un bon vieux commerçant que j’ai eu la joie de rencontrer dans le Kansai remporte le palme avec son « Tu es en train de me dire que des Ă©trangers ont peur de porter le kimono par peur de nous offenser ? Vous en avez d’autres de stupiditĂ©s lĂ  d’oĂč tu viens ? »


Bref, comme il a Ă©tĂ© dĂ©jĂ  dit plus haut, la grogne sur le blanc lambda qui porte un turban ou un kimono, tout le monde s’en cogne, seul l’exploitation par des grosses entreprises pose problĂšme. Seul une poignĂ©e de gens, gĂ©nĂ©ralement expatriĂ© aux us, journaliste, Ă©crivain ou professeur s’en offusque, le reste du pays est trĂšs heureux de faire du business avec le reste du monde. Maintenant vu que la position du dĂ©bat ici c’est soit on est un bon progressiste, soit un vieux rĂ©ac conservateur et que le juste milieu ne peut pas exister, on va pas aller trĂšs loin dans la discussion.

Sinon pour lancer le dĂ©bat sur un registre hors blanc, on en dit quoi des corĂ©ens qui s’approprie, parfois de maniĂšre moqueuse la culture Africaine vu qu’il n’y a ps d’historique de domination entre les 2 peuples ? Et que dire du japon qui embrasse la culture corĂ©enne au vu du passif des 2 pays ?

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Je n’ai pas fait d’études de sociologie, j’ai juste lu de la vulgarisation. Si je devais rĂ©sumer ce que j’ai compris, l’appropriation culturelle, c’est quand on s’accapare des codes culturels pour de « mauvaises raisons » :

  • s’amuser (hahaha c’est rigolo de porte un boubou)
  • faire du pognon en prĂ©tendant que oui oui, c’est mon idĂ©e Ă  moi, d’ailleurs regardez j’ai dĂ©posĂ© ce motif

Moi, descendant de corrĂ©ziens et d’auvergnats, qui porte une noragi, c’est de l’apprĂ©ciation culturelle.
Un universitaire ivorien qui porte un costume cravate pour ĂȘtre pris au sĂ©rieux, c’est de l’assimilation culturelle.
Comme pour le racisme, il ne peut y avoir appropriation culturelle sans domination de la culture et des individus la pratiquant traditionnellement par celui qui se l’accapare.

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arretez

l'appropriation

culturelle

on veut pas

image

partager avec vous

merci google pour ces photos montrant la vilaine appropriation des traditions d’un peuple par un autre, ça me dĂ©goute beurk

« Comme pour le racisme, il ne peut y avoir appropriation culturelle sans domination de la culture et des individus la pratiquant traditionnellement par celui qui se l’accapare. »
<=>
« Comme pour l’appropriation culturelle, il ne peut y avoir appropriation de racisme sans domination de la culture et des individus la pratiquant traditionnellement par celui qui le pratique. »

La sociologie c’est bel et bien de la merde cqfd

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Je ne connais pas le premier cas, mais comme tu le dĂ©cris je dirais appropriation. Le second cas, je le connais, c’est de l’apprĂ©ciation culturelle. Les japonais aiment la pop culture corĂ©enne et ne font pas comme si elle Ă©tait leur. A la limite les japonais pourraient porter plainte pour plagiat tellement les corĂ©ens ont repris leurs idĂ©es pour instaurer un soft power via la culture pop. Enfin, ils pourraient si ça ne se faisait pas dĂ©jĂ  Ă  l’antiquité 

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Euh
 Etant donnĂ©s les efforts et la qualitĂ© des mĂ©thodes dĂ©ployĂ©es pour obtenir les rĂ©sultats de la sociologie, il va falloir un peu plus qu’une recherche Google Images pour la rĂ©futer entiĂšrement.

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Je ne conseille rien, il se trouve que je me suis impliquĂ© dans des projets qui visent Ă  valoriser notamment des crĂ©ations africaines et « noires » (mĂȘme si lĂ  aussi dire ça mĂ©riterait des dĂ©bats qui durent des heures) donc ça me fait rĂ©agir sur la valeur positive de l’appropriation. Classiquement les universitaires intĂšgrent cette idĂ©e en opposant appropriation et apprĂ©ciation, mais j’essaie de dire que l’appropriation permet souvent l’apprĂ©ciation

Pour les idée de base que semble défendre @Thal on est sur une vision qui en soi part de réalités mais qui ramÚnent toute analyseà une vision de combat politique entre des opprimés et des opprimants en occultant les autres dimensions, esthétique par ex etc
Pour aller vite, comme les acteurs ayant le pouvoir sont des blancs riches et oppresseurs, cela pose problĂšme qu’ils s’approprient des Ă©lĂ©ments de cultures opprimĂ©es parceque leur regard qui est un regard extĂ©rieur devient le regard qui dĂ©finit cette culture pour les masses, et parce que leurs motivations sont interprĂ©tĂ©es (souvent Ă  juste titre) comme exclusivement pĂ©cuniaires

Du coup dĂ©jĂ  que certains peuples sont opprimĂ©s et subissent des discrimination, parfois du fait mĂȘme de vivre leur culture, ils se voient en plus de ça dĂ©possĂ©dĂ©s de cette mĂȘme culture par les gens qui les oppriment.

Encore une fois c’est entendable mais c’est une vĂ©ritĂ© qui a ses limites. Sans mĂȘme parler d’un truc fondamental, qui est que pour parler d’appropriation culturelle cela suppose de dĂ©terminer une limite de propriĂ©tĂ© concernant des Ă©lĂ©ments culturels, l’exemple que @Krid donne avec les locks montre en quoi ce n’est pas si Ă©vident

En ramenant tout ça Ă  des expĂ©riences concrĂštes, je vois que sur le terrain en mettant par ex sur un shooting de designer africain une influenceuse non « afro descendante » tu peux donner une exposition et des ventes bien supĂ©rieures et derriĂšre le designer est bien content au final. Et tu peux avoir des effets similaires quand quelqu’un ne venant pas de la culture a s’empare d’élĂ©ments culturels de cette culture

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Pourtant si on suit les dĂ©finitions qui parle de rapport dominants/dominĂ©s, c’est exactement l’inverse, comme quoi c’est plus complexe que ça


C’est totalement contraire Ă  ce que tu dis plus haut, le japon a envahi la corĂ©e, maltraitĂ© leur peuple, les a limitĂ© rĂ©duit en esclavage, les a dĂ©gradĂ© et a laissĂ© une cicatrice marquante sur la corĂ©e qui se ressent encore aujourd’hui.

Résumé

Femmes de rĂ©confort — WikipĂ©dia

Je met beaucoup d’effort et j’essai d’avoir un lieu et des moyens de qualitĂ© afin de dĂ©mouler mon cake chaque jour, ça en fait pas des barres d’or.

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Non, car les japonais d’aujourd’hui n’écoutent pas de la K-Pop pour dominer la CorĂ©e.
Par contre, les WASP aux USA ont piqué le rock aux afro-américains pour les invisibiliser.
Tu m’étonnes que tu penses pouvoir rĂ©futer tout un pan de la science mondiale en 5 minutes si tu ne comprends pas la diffĂ©rence entre une condition nĂ©cessaire et une implication