👨‍⚖️ DÉBAT (autour de la mode) (partie 1)

[Rems.B]

Ok merci je découvre

Go vos echelles de gradation sape

[Alcor]

@ChairBleue

Je préfère vivre dans une société qui cultive la différence

« Il faut cultiver la différence, et non l’indifférence. »
Timothé Gustave

[Boras]

@GoodVib : purée j’étais passé à côté

@PeecTur : c’est ton compte Instagram ? => https://www.instagram.com/p/CL7V6_ql3qz/?igshid=h8x2gw0j0qtc

[pili]

Plutôt persillage non ?
Le persiflage de viande on va laisser ça à Boras

[PeecTur]

Ouaip j’ai sacrément maigri depuis mon dernir outfit d’ailleurs

[EmsFF]

J’avais répondu à Boras sur sa question ci-dessous en DM avant que les messages ne se fassent déplacer. Je la partage du coup

@Boras

je ne sais pas si ça tiendra dans le temps plus il y aura d’acteur d’ailleurs ? Quand je vois que BG se met à rincer en produit pas mal de mecs sur Instagram, c’est que les temps deviennent durs.

Je pense que des acteurs comme BG et Asphalte ont de beaux jours devant eux.

Si on parle de BG et d’Asphalte, on parle d’acteurs qui sont matures et qui doivent trouver de nouvelles méthodes pour générer de la croissance. Quand tu me dis que BG commence à rincer des mecs sur insta (influence), perso je le vois plus comme une stratégie pour alimenter un système qui fonctionne bien ! Pour continuer à grandir il sont obligés de se tourner vers l’influence qui génère un ROI moins élevé (plus tu fais du volume, plus tu dois te tourner vers des leviers à faible ROI) mais il faut bien garder en tête que cette stratégie d’influence doit normalement leur permettre d’alimenter leur stratégie d’acquisition (Facebook, Google…) et donc de générer du CA.

Je pense que BG utilise les influenceurs pour augmenter leur notoriété / considération qui vont augmenter indirectement leur base de prospects chauds. Par exemple, imagine un mec qui n’est pas trop intéressé par les vêtements, il découvre BG sur un compte Instagram d’un mec qu’il suit, il aime bien le produit va sur le site de BG pour en découvrir plus. Quelques jours plus tard, il se fait matraquer de pubs sur Youtube ou FB, il retourne sur le site et s’inscrit à la newsletter et par la suite reçoit toutes les actualités de la marque. A partir de là, il y a de fortes chances de transformer cette personne en client récurrent.

Pour répondre à la 1ère partie de ta question : je ne sais pas si ça tiendra dans le temps plus il y aura d’acteur d’ailleurs ?

Je ne pense pas que ce soit si facile que cela d’arriver sur ce marché. Du coup, le nombre d’arrivée de nouveaux acteurs est limité.
Globalement sur la préco en France, tu as BG, Asphalte et ForLife. Il y a d’autres toutes petites marques mais qui ont du mal à éclore… Et pour moi c’est normal que ces petits nouveaux génèrent peu de CA car soit tu possèdes une forte somme à investir pour lancer ton activité soit tu te reposes sur une communauté engagée. Si tu n’as ni l’un ni l’autre c’est compliqué… Quand tu regardes BG, Asphalte ou ForLife, ils ont tous commencé sur une base existante :
BG = liste email de leur blog/forum
Asphalte = liste email des clients de leur marque précédente (six et sept si je me rappelle bien)
ForLife = Liste email des clients de Cuisse De Grenouille

Pour développer une société sur la préco’, Je pense qu’il faut soit que tu sois affilié à un grand groupe qui est prêt à investir de grosses sommes sur plusieurs années avant de viser la rentabilité soit que tu possèdes déjà une communauté engagée et grandir petit à petit.

Ensuite, l’utilisation de FB et de GG par toutes ces marques participent à la montée des enchères, oui. La rentabilité est donc plus dure à trouver. Mais cela ne veut pas dire que le marché est saturé. Dans un 1er temps, je suis assez étonné du positionnement de BG, Asphalte et ForLife car ils ciblent tous les mêmes personnes. On a l’impression qu’ils se copient tous et qu’ils possèdent tous plus ou moins le même ADN. Je pense que tu peux continuer à tirer beaucoup de FB et de GG si tu te positionnes différemment que ces acteurs. Tu ne cibleras pas les mêmes personnes ou du moins tu leur parleras différemment.

Par exemple, moi je n’ai jamais acheté un produit de ces marques (pourtant je pense que je dois être en plein dans leur cible) car je ne me sens pas lié à elles. J’ai l’impression qu’elles s’adressent à d’autres personnes que moi.

[Bastien]

Très intéressante cette discussion !

Pour m’être lancé il y a quelques mois sur un créneau novateur pas des plus simples je pense, je confirme que démarrer sans communauté c’est très rare, et c’est compliqué… (je pense aussi pour compléter à Lownn ou Drole de Monsieur par exemple qui ont commencé avec de bonnes communautés)

J’ai vraiment dû redoubler d’effort pour construire le début de la mienne à moindre coût, et malheureusement été obligé d’user de méthodes marketing qui ne me parlent pas plus de ça de base.

Mais sans quoi ça aurait été absolument impossible de lancer mon projet !

C’est là où plusieurs m’ont conseillé de commencer avec un produit « facile » pour construire ma communauté, les famaux « basiques de qualité » que tant de marques affectionnent car ils permettent de s’adresser à une plus grande cible.

Mais aucune motivation pour travailler là-dessus en plus de mon job salarié, donc je me suis dit « Challenge accepted » !

Je vais voir ce que ça donne pour mon second lancement cet automne, je pense que ce sera difficile de faire plus compliqué que de démarrer sans communauté en plein confinement haha

[Steward]

A noter BG n’est pas du tout sur le marché de la précommande à la Asphalte et Forlife.

[onibaba]

Et le père Sillage on va laisser ça à Nikko…

[Fennec]

@Boras

edit pour tes edit : j’ai rien compris, je te dis juste qu’une marque peut survivre sans vouloir devenir toujours plus grosse au prix de stratégies publicitaires dignes des marques que l’on aime qualifié aujourd’hui d’actrices de la surconsommation.

Tout dépend du business model que tu vises. Si tu veux avoir certains volumes, qui t’apportent certaines économies d’échelle, y’a une phase croissance à tenir pendant un temps.

BG a toujours été clair sur ce sujet, ils veulent une certaine taille pour rentabiliser certains postes clefs, et avoir les bonnes réducs sur leurs achats. Partant de là, ben faut croitre de tant de % pendant tant d’années. C’est la raison d’être de leur levée de fonds, d’ailleurs.

On verra bien si BG continue dans la croissance une fois cet objectif atteint.

Ils ont, comme Asphalte, une contrainte appelée coûts incompressibles (salaires, loyers), qui les font entrer dans une logique totalement différente d’un label totalement indé produit en parallèle d’une activité annexe. (Exemple : Atelier Loden, projet perso qui ne fait pas bouillir la marmite de son créateur.)

[Mat]

Mine de rien pour un créateur grossir ça a de très gros avantages sur le plan de la création.

C’est plus facile de financer un patron qui te sert sur 1500 pièces, c’est plus facile de ne pas taper dans le stock service des tisseurs voire même de développer ton propre tissu, c’est plus facile de prendre un risque quand tu as trente refs que deux…

[Bastien]

Et pourtant j’ai aussi été confronté à cette problématique de rentabilité…

Je souhaitais conserver un prix de vente maximum qui me semblait envisageable pour mes clients.

Donc pour rentabiliser mes frais fixes (patronage, prototypage, shooting photo, …, je les ai tous listés dans un article sur le blog si vous souhaitez en savoir plus) avec aussi peu de marge par manteau, il me fallait un minimum de ventes (que je n’ai malheureusement pas atteint malgré tous mes efforts ^^).

Sinon j’aurais dû augmenter le tarif de mes manteaux : le problème et que j’en aurais vendu moins.

J’ai interrogé pas mal de personnes étant venues les essayer, et la plupart n’auraient pas mis 700 ou 800€ dedans (prix auquel j’aurais dû les vendre, et auquel n’importe quelle marque les aurait vendus compte tenu de mon coût de fabrication)

J’aurais donc dû les vendre plus cher pour quand même faire ma marge, et c’est un « cercle vicieux » qui ne me parle pas, même si je ne critique pas les marques qui doivent rentrer là-dedans par nécessité.

Vendre 1200€ un manteau qui m’aurait coûté 200€ à fabriquer comme ce que font certains, par principe je n’y arriverais pas, j’aurais trop l’impression de me moquer de mes clients, alors que c’est pourtant une réalité économique !

Alors certes c’est ce qui empêchera sans doute mon projet de décoller parce qu’en l’état il me serait absolument impossible de quitter mon emploi par exemple, et encore moins d’embaucher etc, mais je suis fier de ce que j’ai pu accomplir, et ça me suffit

[Boras]

Je vais être assez direct

Ça ne m’intéresse absolument pas

Bg asphalte Oe et assimilé ^^

[luluberlu]

@Bastien

J’ai interrogé pas mal de personnes étant venues les essayer, et la plupart n’auraient pas mis 700 ou 800€ dedans (prix auquel j’aurais dû les vendre, et auquel n’importe quelle marque les aurait vendus compte tenu de mon coût de fabrication)

Quand je lis ce genre de phrase je reste sur le cul. Dans la société d’aujourd’hui la majorité du public à complétement perdu sens avec les réalités du cout des choses. Cette rechercher absolu du RQP du toujours moins cher mais toujours mieux etc etc. C’est complétement déconnecté de la réalité du terrain. Un bon manteau ça coute cher POINT. La on voit le mal que la fast fashion et tous les low costs. Cette course au moindre prix à quand même pas mal pourri l’échelle des valeurs de pas mal de monde.
Le bon produit à prix mini ça coute trop cher. J’avais un prof d’économie qui nous disais " je ne suis pas assez riche pour le bon marché". Entendre par la que c’est ce fourvoyer que de croire que l’on ne paye pas le pas cher.

Exemple ultra simplifier pour illustrer: On veut des manteau moins cher donc on délocalise la production en Chine, les usines en FR ferment car elles ont plus de boulot, les ouvrier sont en chômage, les impôts montent car faut payer le chômage des mec qui ne font plus ton manteau, mais le mec qui est au chomage ne paie plus d’impot, la dette se creuse, on ferme des écoles etc, etc. et voila à la fin tu payes de toute façon . (oui c’est simplifier au max et c’est un point de vue macro mais vous voyez l’idée j’espère).

Pour revenir un peu dans le débat je trouve que les acteurs comme BG ont au moins l’avantage d’un peu éduquer le quidam sur le couts réel des choses (on fait un shearling oui ça coute 1’000.- car c’est le prix d’un shearling et que si on le fait moins cher il y a bien quelqu’un qui paie à un moment ou un autre.

[Boras]

800e c’est ce que gagne ma mère par mois

remontons dans le contexte

C’est aussi un tiers de salaire d’une déjà très gros salaire par rapport à la moyenne française des salaires

Et j’aurais même tendance à penser que els dnvb ont eu tendance à biaiser encore plus la notion des prix

En prétextant à tout va du haut de gamme / luxe à prix tout doux

Vendre un vêtement sous son coût réel

C’est piur moi biaisé complètement le réalité de la chose justement

D’ailleurs

Aucun rapport avec Bastian

Mais j’ai en tête ces marques qui m’écrivent : on tient à ce que chacun soit rémunéré à sa juste valeur

Et y’a demande de faire la promo de leur business gratis

[luluberlu]

@Boras

C’est aussi un tiers de salaire d’une déjà très gros salaire par rapport à la moyenne française des salaires

C’est un retour que j’attendais. A mon humble niveau je pense que depuis que nous sommes dans une société d’apparente abondance on arrive plus à supporter le fait que certaines personnes ne puisse pas tous s’offrir. C’est plus compliqué de savoir si c’est bien ou mal, d’un côté oui c’est louable qu’un plus grand groupe de personne puissent avoir accès à plus de chose mais d’un autre pour quelles conséquences (consommation à crédit des ressources de notre planète, en plus de ce que j’ai dis plus haut). A titre personnel j’ai pas encore d’avis arrêté sur ou je place le curseur pour trouver un compromis.
D’accord avec toi sur la vente en dessous du prix réel ça contribue à cette croyance que tout est accessible.

Finalement je trouves que l’expérience de Bastien super intéressante sur le processus de valorisation que nous avons ça devrait être suivi par un sociologue

[Mat]

@luluberlu

Un bon manteau ça coute cher POINT.

Bof non.
Un très bon manteau coûte cher.
Mais un bon manteau, ça coûte 350€. Allez 400€.

Ce que sortent les DVNB ce sont de bonnes sapes hein, faut pas abuser. Pas assez pour nous, mais assez pour 99.9% de la pop.

[Steward]

350 € à 400 €, c’est cher pour beaucoup (trop) de monde.

[luluberlu]

Bon la justement par ton argument tu illustres parfaitement ce que je disais ou le grand public limite sa compréhension des couts au prix. Peut être que tu ne paies pas cher mais les couts restent chers. Il faut vraiment se sortir de la tête que cout=prix. Si tu lis mon message tu verras que oui ca coute cher à un moment ou un autre mais peut etre que tu ne le verras pas dans le prix que toi consommateur tu paies.

[H4rkonnen]

Ça veut rien dire un bon manteau. À hm cet hiver y’avait des manteaux 100% matières naturelles, laine/cachemire je crois pour 150 balles, et récemment chez Uniqlo des manteaux similaire en solde à 60e. Les fameux 99% verront pas la supériorité du manteau à 450 ou 800 et en terme de confort/utilité/durabilité yen a objectivement pas.