📰 Les actus tutu - News diverses, Lookbooks, marques en vrac

gilead · Avril 11, 2025, 9:47

Chez NMWA : présentations vidéo de sélections SS25 Eleven Eleven, Fujito, Blurhms, et Seuvas.

Chez Canoe Club : présentation vidéo d’une sélection SS25 Taiga Takahashi :

A recouper avec cet article de @Fatigue :

GabrielCL · Avril 12, 2025, 8:32

Quand je vois ses maisons, c’est clairement épuré par rapport à pleins de maisons que je connais
Je rêverai d’avoir un appartement aussi rangé que le sien…

ApresLaPluie · Avril 12, 2025, 3:11

Je trouve la ligne plus agréable que les novesta (notamment grâce aux oeillets moins gros).
En revanche le confort reste très relatif, la semelle n’est pas du tout moelleuse comme celle d’une novesta. Ceci dit la semelle intérieure est plate ce qui convient mieux à certaines personnes que les semelles avec la bosse sous la voûte plantaire des novesta.

Dommage que les nouveaux coloris soient réservés aux femmes (comme la plupart des coloris sympa des b79).

Et attention à ceux qui veulent tenter, ça taille petit, upsize recommandé.

gilead · Avril 12, 2025, 6:35

Merci de ces précisions, c’est cool d’avoir un retour, d’autant plus que, de mémoire, tu as déjà bien écumé l’offre des tennis en toile/canvas de moyenne gamme (Spring Court & Co).

gilead · Avril 13, 2025, 8:46

J’étais passé à côté de la présentation de leur premier drop Portuguese Flannel, beaucoup plus fourni que celui ci-dessus, composé essentiellement de chemisettes camp collar :

Pour ceux qui, comme moi, n’ont pas accès à une boutique physique distribuant la marque, je trouve ça cool de voir les tissus en mouvement, avec quelques commentaires en prime.
D’ailleurs, j’aimerais voir plus de boutiques et de marques présenter leur marchandise en vidéo. A de rares exceptions près (secteur du luxe / marques dont l’univers visuel général est extrêmement travaillé), il est inutile de produire des trucs hyper léchés, originaux, et bien montés ; une prise « raw » suffit, comme le fait NMWA. Cela ne coûte rien, ne prend pas longtemps, et l’upload sur YT/IG est ultra simple.

Tant qu’à faire, voici le lookbook Portuguese Flannel printemps-été 2025 :

https://www.portugueseflannel.com/pages/lookbook

Boras · Avril 13, 2025, 9:21

j’ai regardé rapide, je n’ai pas vu de cut donc si c’est fait en one shot comme ça, oui ça donne l’impression que c’est rapide car

c’est surement bien bien travaillé en amont sur le pitch par pièce, l’ordre, ect

et le faire en une prise sans bafouiller, naturel, avec les mots précis c’est pas donné à tout le monde, c’est diificil ^^

pour bosser avec quelques personnes, beaucoup galèrent fort dès qu’il y a une caméra, l’éléquence et élocution en prennent un coup ( moi le premier ^^)

donc oui ce n’est pas de la grosse prod, mais ils sont 3 dont un technique un minimum, peu de petit shop Français ont ça à dispo, sachant que tenir un shop physique demande énormément de petites à faire sur place, meme sans client (ça je lé découvre jour après jour)

ça reste très cool et c’est ce que l’on fera au lancement du shop, c’est kiffant à faire, quand on aime faire du contenu (c’est aussi une donnée à avoir à l’esprit, faut avoir envie de faire ça^^)

gilead · Avril 13, 2025, 5:38

Oui, chez NMWA, ce sont systématiquement des one shots.

Je ne crois pas que ces vidéos nécessitent beaucoup de travail spécifique en amont, car la connaissance « technique » de la marchandise a déjà infusé dans le cadre de pratiques commerciales ordinaires (réception des collecs, rangement, préparation des fiches produits, rédaction de newsletters et de posts sur les RS, réponses en privé aux questions de clients, etc.). En d’autres termes : les vendeurs connaissent déjà à peu près la compo des tissus, les détails du design, le sizing, l’univers de la marque, etc., sans même devoir tourner des vidéos de présentation. C’est leur job.
L’ordre de présentation reprend toujours le même schéma basique : hauts → bas → accessoires et chaussures. Zéro réflexion nécessaire.

Il n’est pas donné à tout le monde d’être à l’aise devant une caméra, tu as raison. Mais les vendeurs ont généralement un minimum de bagout … c’est tout de même fondamental pour leur job, vidéos ou non. En plus, ça tend à se développer avec la pratique. Et le niveau requis pour ces présentations n’est pas très élevé. Sensiblement moins élevé que pour tes réels IG, je dirais (sans vouloir faire le fayot ).

Pas besoin de 3 personnes pour ces présentations. Deux suffisent. Une seule pourrait même s’en acquitter en utilisant un trépied — le résultat serait un peu moins dynamique, mais cela me parait secondaire.
Quant à la partie technique, elle est vraiment réduite au minimum. Quelques tests d’éclairage, de cadrage et de son ; puis même nos (grands-)parents sauraient se charger du reste (enregistrer la vidéo sur smartphone, charger le fichier sur YT/IG).

Cela dit, envisageons d’abord cet effort ( = produire des présentations vidéo) selon une logique purement commerciale : l’investissement génère-t-il le retour souhaité ? Suscite-t-il l’intérêt et des réactions positives chez la clientèle visée ? Augmente-t-il ou facilite-t-il concrètement les ventes ? Sinon, autant avorter l’effort et se concentrer sur d’autres aspects vecteurs de profit ou plus essentiels à la tenue du commerce.
Si aussi peu de shops se donnent la peine de produire régulièrement ce type de contenu, on peut en déduire que sa portée reste assez faible. Preuve en est l’engagement sur les vidéos de NMWA : 200-400 vues en moyenne, plusieurs semaines après publication.
Alors, dans l’idéal, si le temps et l’énergie le permettent, mieux vaut peut-être adopter ton approche moins commerciale : prendre plaisir à produire ce type de contenu, sans trop se préoccuper des retombées financières.

P.-S. j’ai l’impression que cette pratique est un peu plus courante au Japon. Je vais essayer de diversifier mes recherches sur YouTube pour vous proposer ici des présentations vidéo de shops japonais. Les sous-titres automatiques fonctionnent assez bien en général.

gilead · Avril 13, 2025, 5:44

Capsule « The Laziness Reforms » chez LaneFortyFive :
https://lanefortyfive.com/thelazinessreforms/

Tissu natté en coton rappelant la toile de jute, utilisé pour un nouveau modèle de veste et de pantalon.
Dispo en 2 couleurs : Evening Blue & Noon Orange.

Boras · Avril 13, 2025, 10:07

Je te réponds demain Gi, c’est un échange intéressant

Mon message valorisait les messieurs de la vidéo, je voulais surtout soulignais la difficulté que c’est de passer devant une caméra

Au-delà des connaissances et tout, c’est pas facile d’être aussi naturel et avec ce flow

Mais je te rejoins en tout point sur l’intérêt client et marchand de ce type de contenu

Scr3xx · Avril 13, 2025, 10:22

Moui je suis partiellement d’accord. L’exercice de parler à une caméra c’est quand même différent. Je pourrais sans soucis parler avec un client pendant 1h, mais en revanche je ne serais pas à l’aise à parler à une caméra. Et inversement certaines personnes des « réseaux » sont face à du public beaucoup plus intimidé. Après dans un cas comme dans l’autre, ça s’apprend.

Je pense qu’être avec quelqu’un, pas constament face caméra, ou avec un interluteur derrière la caméra qui joue le rôle de public c’est peut-être plus facile que seul à regarder un objectif

JeanBono · Avril 13, 2025, 10:49

Je l’ai acheté, j’attends la réception et ferai un retex si ca t’intéresse. Un très très grand monsieur.

gilead · Avril 14, 2025, 8:36

Traduction de https://hypebeast.com/2025/4/rick-owens-temple-of-love-exhibition-palais-galliera-paris-opening-announcement

Une exposition Rick Owens débarque à Paris

L’exposition rétrospective à grande échelle présente les sculptures brutalistes et la chambre à coucher californienne du créateur américain.

Plongez dans l’univers de Rick Owens avec la toute nouvelle exposition qui se tiendra à Paris cet été. Le créateur américain organise une grande rétrospective de lui-même au Palais Galliera à partir de juin.

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L’exposition Rick Owens, intitulée « Temple of Love », présentera 30 sculptures brutalistes en ciment ainsi qu’une reconstitution de la chambre à coucher californienne qu’il partage avec sa femme Michèle Lamy. En tant que directeur artistique de sa propre exposition, la présentation sera véritablement centrée sur Rick, couvrant sa vie et sa carrière. En commençant par la façade du bâtiment et le jardin où les statues seront enveloppées d’un tissu brodé de sequins, l’expérience Rick Owens est décrite par l’équipe du Palais Galliera comme « sans précédent » en termes d’échelle et de portée. Le musée commente l’exposition en déclarant : « C’est une méditation sur l’amour, la beauté et la diversité, présentée dans un cadre monumental ».

Au-delà des statues enveloppées de sequins, la rétrospective devrait présenter plus de 100 silhouettes de mode ainsi que des documents personnels, des vidéos, des installations et des œuvres de Gustave Moreau, Joseph Beuys et Steven Parrino. Les pièces exposées montreront les débuts de la carrière de Rick Owens en tant que patronnier à Los Angeles avant de lancer sa marque éponyme en 1994. L’exposition montrera comment il s’est inspiré de l’esthétique glamour des années 1930 et de la culture underground à travers un « large éventail de références » allant de Joris-Karl Huysmans à l’art contemporain et aux premiers films hollywoodiens, y compris les épopées bibliques de Cecil B. DeMille.

L’exposition « Temple of Love » de Rick Owens ouvre ses portes au Palais Galliera le 28 juin et se poursuivra jusqu’au 4 janvier 2026.

Palais Galliera
10 Av. Pierre 1er de Serbie
75116
Paris, France

@Nieth @Krid @Pesty

cybergoth-dance-party

gilead · Avril 14, 2025, 8:43

RVCA s’implante rue du Temple à Paris avec un concept mêlant mode et art

Le ballet des marques du groupe Boardriders au 44, rue du Temple à Paris a finalement cessé. La marque californienne Rvca s’y installe dans la durée avec une seconde boutique française, la première étant basée à Hossegor, place forte du surf. Désormais gérée en Europe par le groupe Beaumanoir, qui a racheté l’exploitation des licences européennes des marques du groupe Boardriders, Rvca s’établit à deux pas de concurrents plus ou moins directs tels que Carhartt et Stüssy.

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Le mobilier de la boutique parisienne, “tunnel” de 48 mètres carrés, a été réalisé par Atelier Veneer. “Cette association de bois noir et de bois blond rappelle les fondations de la marque, “balance of opposites”, l’équilibre des opposés. C’est un peu notre yin et yang, qu’on retrouve dans le logo avec les V et A”, explique Alexis Maillet, directeur marketing de Rvca pour la zone EMEA. “Par exemple, sur ce sac, tu vas voir Life, Death, Industrie, Nature, Today, Tomorrow”, dit-il en pointant du doigt un tote bag créé pour l’ouverture. “On essaie vraiment de mettre plein de choses en opposition et, avec la magie de Rvca, de faire que tout ça coexiste.”

La volonté de s’implanter dans la capitale a germé dès la clôture du pop-up store organisé en 2022, qui avait réuni cinq cents personnes. Cette boutique flambant neuve est la première d’une lignée au concept nouveau: à l’entrée du magasin, derrière la vitrine, un espace est réservé à une manifestation culturelle.

Pour l’ouverture, le label Rvca s’est associé au couple d’artistes Mathieu et Laurie Courbier, respectivement connus pour leurs dessins et leurs miniatures. Les champignons, chers à Mathieu, sont ici exploités à travers le prisme de la surprise, pas seulement du psychédélique. “Le champignon est un symbole de protection”, explique le créateur du studio Almost Free Services, l’assimilant à une forme d’habitat. L’artiste pointe la dimension connective du mycélium, également propre à la communauté skate dont il est issu. Une capsule entre Rvca et le studio est ainsi disponible, sur des teintes noires, violettes et roses.

Cet espace d’exposition ne sera jamais vide, si bien que la programmation est déjà actée jusqu’à octobre prochain. La volonté de mettre en avant les artistes et de les faire se rencontrer est chère à la marque. “L’avantage de Rvca, c’est qu’on peut parler à plein de sous-cultures comme le milieu du tattoo, le milieu du street art…”, détaille Alexis Maillet. Le 44 rue du Temple prévoit d’accueillir les travaux du dessinateur berlinois Superblast, l’exposition photographique du Board Culture Exposure, puis l’artiste street art portugais Vhils, le skateur Spanky, le photographe de skate Ed Templeton pour la rentrée de septembre, et un module autour de la boxe et de Mohamed Ali en octobre prochain.

Rvca ambitionne d’ouvrir d’autres boutiques en Europe dans les trois prochaines années, notamment à Lisbonne, Barcelone et Berlin, dont la vie culturelle fait la renommée. L’espace de vente parisien sert de test. L’objectif: atteindre 360.000 euros de chiffre d’affaires, déjà atteints à Hossegor. En sept ans, Rvca Europe est passé de 2 à 10 millions d’euros de chiffre d’affaires, auxquels s’ajoutent 2 millions d’euros liés au e-commerce. À titre de comparaison, le chiffre d’affaires de Rvca aux États-Unis s’élève à plus de 100 millions d’euros en 2024. Pour bénéficier de davantage d’investissements de la part du groupe Boardriders, Alexis Maillet et ses équipes espèrent atteindre le palier des 25 millions de chiffre d’affaires en Europe dans les trois prochaines années.

https://fr.fashionnetwork.com/news/Rvca-s-implante-rue-du-temple-a-paris-avec-un-concept-melant-mode-et-art,1720045.html

gilead · Avril 14, 2025, 8:55

Traduction de https://www.reuters.com/business/retail-consumer/lvmh-finds-making-louis-vuitton-bags-messy-texas-2025-04-10/ via https://fr.fashionnetwork.com/news/Lvmh-une-production-chaotique-de-sacs-louis-vuitton-au-texas,1719669.html

Article assez long mais fascinant.

LVMH: une production « chaotique » de sacs Louis Vuitton au Texas

Il y a six ans, le PDG milliardaire de LVMH, Bernard Arnault, et le président Donald Trump inauguraient dans la campagne texane une usine de fabrication de sacs à main pour Louis Vuitton, l’une des marques de luxe les plus connues au monde.

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Mais depuis cette inauguration très médiatisée, l’usine a été confrontée à une série de problèmes limitant la production, comme l’ont déclaré à Reuters onze anciens employés de Louis Vuitton.

Le site s’est régulièrement classé parmi les moins performants de Louis Vuitton au niveau mondial, avec des résultats « nettement » inférieurs à ceux des autres usines, selon trois anciens employés de Louis Vuitton et une source industrielle de premier plan, qui ont cité des classements internes partagés avec le personnel.

Les problèmes de l’usine, qui n’avaient pas été signalés auparavant, mettent en évidence les défis auxquels est confronté LVMH alors qu’il tente d’étendre sa présence aux États-Unis pour éviter les droits de douane que Donald Trump menace d’imposer sur les produits fabriqués en Europe.

« La montée en puissance a été plus difficile que nous le pensions, c’est vrai », a déclaré Ludovic Pauchard, directeur industriel de Louis Vuitton, lors d’une interview vendredi en réponse à des questions détaillées sur les conclusions de Reuters.

Le site du Texas, situé sur un ranch de 100 hectares, a connu des difficultés en raison d’un manque de maroquiniers qualifiés capables de produire dans le respect des normes de qualité de la marque, ont déclaré les trois anciens employés à Reuters. « Il leur a fallu des années pour commencer à fabriquer les simples poches du sac à main Neverfull », a déclaré une source proche des opérations de l’usine, en référence au sac à bandoulière classique de Louis Vuitton.

Des erreurs commises lors de la découpe, de la préparation et de l’assemblage ont entraîné le gaspillage de près de 40% des peaux, a déclaré un ancien employé ayant une connaissance approfondie des performances de l’usine. À titre de comparaison, à l’échelle du secteur, le taux de gaspillage typique pour les articles en cuir tourne généralement autour de 20%, a déclaré une source industrielle de premier plan.

Plusieurs anciens employés qui se sont entretenus avec Reuters ont décrit un environnement de travail soumis à une forte pression. Pour augmenter les chiffres de production, les superviseurs fermaient régulièrement les yeux sur les méthodes visant à dissimuler les défauts et, dans certains cas, allaient même jusqu’à les encourager, ont affirmé quatre anciens employés à Reuters.

Si Ludovic Pauchard a reconnu que de tels cas s’étaient produits dans le passé, il a assuré que le problème avait été résolu. « Cela remonte à 2018 et à un responsable en particulier qui ne fait plus partie de l’entreprise », a-t-il expliqué.

Deux des sources ayant connaissance de la chaîne d’approvisionnement de l’entreprise ont ainsi évoqué que des sacs à main de mauvaise facture, jugés impropres à la vente, étaient broyés sur place et emportés dans des camions pour être incinérés.

Un ancien superviseur de production, qui se rendait fréquemment sur le site, a avoué que Louis Vuitton utilisait principalement l’usine du Texas pour les modèles de sacs à main moins sophistiqués, produisant ses produits les plus chers dans d’autres sites.

Ludovic Pauchard, directeur industriel de Louis Vuitton, a expliqué que la société faisait preuve de « patience » avec « une jeune usine ».

« Tout sac qui en sort doit être un sac Louis Vuitton, nous nous assurons qu’il répond exactement à la même qualité », a-t-il affirmé. « Je n’ai connaissance d’aucun problème suggérant que la qualité provenant du Texas est différente de celle provenant d’Europe. »

Made in USA

Perchées derrière une colline, les deux usines de fabrication de sacs à main ont été construites sur des terrains proches de pâturages et d’un puits de gaz. Louis Vuitton a baptisé le site Rochambeau, en hommage à un général français qui a combattu pendant la guerre d’indépendance américaine.

Les ouvriers du site fabriquent des composants et des modèles complets de sacs à main Louis Vuitton, tels que les pochettes Felicie et les sacs Métis, avec des étiquettes « Made in USA » à l’intérieur. Les articles se vendent entre 1.500 et 3.000 dollars, soit de 1.300 à 2.700 euros environ, dans les boutiques haut de gamme.

LVMH a refusé de commenter la question de savoir quels modèles de sacs à main étaient entièrement ou partiellement fabriqués au Texas, mais d’anciens travailleurs interrogés par Reuters ont mentionné les lignes de sacs à main Carryall, Keepall, Metis, Felicie et Neverfull parmi les produits de l’usine.

Dans ses supports marketing, Louis Vuitton affirme que ses sacs à main, généralement fabriqués dans des ateliers de maroquinerie français, espagnols ou italiens par des artisans qu’il désigne comme ses « petites mains », sont assemblés selon un procédé que l’entreprise a perfectionné depuis le milieu du XIXe siècle. Après avoir découpé la toile et le cuir à l’aide d’outils manuels et de machines de découpe laser, les pièces sont assemblées à l’aide de machines à coudre industrielles.

Les travailleurs de l’usine du Texas, qui comprend des étages dédiés à la découpe et à l’assemblage ainsi qu’un entrepôt, étaient initialement payés 13 dollars de l’heure, soit un peu plus de 11 euros. En 2024, le salaire de base d’un ouvrier du cuir à l’usine s’élevait à 17 dollars de l’heure (15 euros environ), selon deux personnes qui ont récemment postulé pour des postes. Le salaire minimum au Texas est de 7,25 dollars de l’heure, soit 6,50 euros.

Une ancienne ouvrière du cuir, arrivée aux États-Unis en tant que migrante quelques années auparavant, a déclaré qu’elle était fière d’avoir été embauchée par la prestigieuse marque française, mais que certains travailleurs avaient du mal à respecter les normes de qualité et les objectifs de production de la marque.
« Nous subissions une forte pression pour atteindre les objectifs quotidiens », a expliqué l’ancienne ouvrière, qui a quitté l’usine fin 2019.

Une autre personne qui a travaillé dans l’usine jusqu’en 2023 a déclaré qu’elle avait pris des raccourcis, comme utiliser une épingle chaude pour "faire fondre la toile et le cuir afin de dissimuler les imperfections d’une pièce particulièrement difficile appelée le sac Opéra Vendôme.

Un autre ancien ouvrier du cuir a raconté qu’il avait vu des gens faire fondre des matériaux pour dissimuler des trous ou d’autres imperfections dans les coutures.

Damien Verbrigghe, directeur international de la fabrication chez Louis Vuitton, a concédé que certains employés de l’usine du Texas avaient choisi de changer de travail ou de partir en raison des exigences strictes de l’entreprise en matière de qualité.

"Il y a des artisans que nous embauchons, que nous formons et qui, après plusieurs semaines ou mois, se rendent compte, au vu des attentes et du niveau de détail requis, qu’ils préfèrent travailler dans d’autres domaines comme la logistique, a-t-il déclaré. « Certaines personnes ont choisi de nous quitter, car c’est vrai que c’est un travail qui demande beaucoup de savoir-faire. »

Trois anciens employés de l’usine ont déclaré avoir reçu entre deux et cinq semaines de formation. Un employé actuel de Louis Vuitton en France a déclaré qu’il n’était pas rare de ne bénéficier que de quelques semaines de formation, car l’essentiel de l’apprentissage se fait sur la chaîne de production, sous la supervision d’artisans plus expérimentés.

« La connaissance de la couture sur cuir/toile est un plus, mais n’est pas obligatoire. Nous offrons une formation complète », a détaillé l’entreprise dans une offre d’emploi pour des postes d’artisans à Alvarado publiée sur son site web en janvier.

Damien Verbrigghe a expliqué que la formation au Texas proposait « exactement le même programme que celui que nous avons dans tous nos ateliers », c’est-à-dire six semaines sur la ligne de formation, où les nouveaux artisans ne font qu’apprendre les opérations et les compétences de base avant de passer à la formation sur la chaîne de montage. Là, a-t-il dit, ils sont « accompagnés et encadrés en permanence par des formateurs ».

Avantages fiscaux

LVMH a obtenu une série d’exonération et d’incitations fiscales du comté de Johnson, notamment une réduction de 75% de la taxe foncière sur dix ans, ce qui devrait permettre à l’entreprise d’économiser environ 29 millions de dollars, soit un peu plus de 26 millions d’euros. « Nous sommes impatients de travailler pour cette entreprise exceptionnelle », avait alors écrit le haut responsable du comté, Roger Harmon, dans une correspondance de 2017 consultée par Reuters.

Dans sa lettre de demande d’abattement fiscal de 2017, obtenue par Reuters par le biais d’une demande d’accès aux documents, LVMH a déclaré qu’elle visait à embaucher 500 personnes au cours des cinq premières années du plan. Lors de la cérémonie d’inauguration en 2019, Arnault a déclaré : « Nous allons créer environ 1.000 emplois hautement qualifiés ici à Rochambeau au cours des cinq prochaines années ».

Trois anciens employés ont toutefois déclaré que l’effectif était d’un peu moins de 300 travailleurs en février 2025, un chiffre confirmé par Verbrigghe.

La Maison-Blanche n’a pas souhaité répondre à la demande de commentaire de Reuters.
Ludovic Pauchard a déclaré que les difficultés initiales de recrutement étaient en grande partie dues à la pandémie de Covid-19 et au confinement qui a suivi, ajoutant qu’une baisse de la demande locale avait également joué un rôle.

Malgré ces problèmes, LVMH prévoit de transférer encore plus d’emplois au Texas. Dans son dossier de 2017, LVMH avait déclaré que sa première usine de production au Texas coûterait environ 30 millions de dollars (26,9 millions d’euros). Un second dépôt datant de 2022 auprès des autorités locales a estimé le coût de son deuxième atelier, achevé l’année dernière, à 23,5 millions de dollars (21,1 millions d’euros).

Lors d’une réunion publique l’automne dernier, les travailleurs de l’un des deux sites de production californiens ont été informés de sa fermeture en 2028 et ont eu le choix entre déménager au Texas ou démissionner, selon un ancien employé qui était présent.

Ludovic Pauchard a confirmé la réunion publique et a déclaré que Louis Vuitton avait l’intention de rationaliser ses activités en Californie et de transférer davantage d’artisans qualifiés au Texas, avec un succès mitigé jusqu’à présent. Ses dirigeants, a-t-il exprimé, « ont sous-estimé le fait que le Texas est loin de la Californie ».

(Reportage de Tassilo Hummel à Paris et Waylon Cunningham à Alvarado, Texas. Édité par Vanessa O’Connell et Michael Learmonth.)

En complément :

Boras · Avril 14, 2025, 9:26

Hyper intéressant merci !

GabrielCL · Avril 15, 2025, 7:04

Je sais ce que je vais aller visiter pendant que ma compagne sera à son concert cet été

Pesty · Avril 15, 2025, 7:53

ça va être genre historique

G.G · Avril 15, 2025, 10:35

J’aime beaucoup, merci pour la découverte

leroideskiki · Avril 16, 2025, 10:09

Je me suis pris le livre d’Alfredo Paredes linké par @gilead (j’aime bien les beaux livres de déco ou de design). Il est dispo dans quelques librairies parisiennes (toujours mieux qu’Amazon pour ceux qui peuvent s’en passer). Voici donc quelques photos et un petit Retex. Le livre est volumineux et de bonne qualité. Il y a peu de textes et la place est largement donnée aux photos.
Après un avant-propos de Ralph himself on y découvre ses 4 maisons actuelles dont certaines étaient présentés dans les vidéos : le duplex d’East Village, une « cabane de pêche » dans le Massachusetts, le cottage à Shelter Island et la maison d’architecte de Locust Valley.
Tout est de très bon goût, on y retrouve ses signatures : beaucoup de cadres et de livres empilés, des meubles bruts chinés, beaucoup de fleurs et de plantes vertes et de jolies harmonies de couleurs et de matières. J’ai été particulièrement inspiré par la cabane de pêche, je raconte ma vie mais on a une petite maison de bord de mer de famille que l’on a rénové récemment et c’est complètement l’esprit que l’on essaie de lui donner.
Bref, merci pour la reco @gilead c’est un très beau livre.

leroideskiki · Avril 16, 2025, 10:12