Je n’ai pas vu ni trouvé de fil sur ce sujet, donc je le crée.
Lu dans la presse grand public :
« Cet été, « SheIn a fait une copie conforme de notre blouse à quelques euros, alors que la nôtre en coûte 220. Ça ne couvre même pas le prix de mon tissu », soupire Marie Dewet, qui raconte, au passage, avoir même expédié des commandes jusqu’au siège de Taobao - et soupçonne donc les usines chinoises d’utiliser ses propres créations comme patrons. « Un vendeur de Taobao a carrément copié notre étiquette avec la même typographie ! »
C’est pas tant ça le soucis mais plutôt le fait que la contrefaçon déprécie la valeur d’une marque.
Beaucoup se résignent à ne pas/plus certains produits LV, Gucci, Burberry, etc. parce que justement qu’ils les voient porter par des classes sociales inférieures. Même s’ils se doutent que ce sont des copies, ça brise un peu le côté exclusif
Ouais d’ailleurs le style nouveau riche ex-URSS a évolué, avant c’était du bling fourrure or etc, maintenant ils vont chez les marques styles Cuccinelli, style ultra lambda pour des prix qui le sont pas du tout
Cuccinelli c’est overpricé mais au moins c’est de bon goût. Très belles matières et confection au top. Des lookbooks très sympa d’ailleurs. Un poil trop slim pour mes goûts mais par rapport au bling bling fourrure c’est le jour et la nuit
sur styleforum, il y a quelques semaines un membre disait travailler pour eux et expliquait que contrairement aux marques de luxe, ils margeaient peu. Il expliquait en prenant un exemple de costume qu’ils vendaient dans les 8000 si je me souviens bien que le costume coutait plus de 2500 à fabriquer. D’après lui c’était parce qu’ils fabriquaient leurs matières eux-mêmes dans leurs propres usines ce qui augmentait forcement très fortement les coups par rapport à une marque classique. Il annonçait que les employés étaient aussi mieux payés que les concurrents.
Il y a quelques temps, j’ai lu un truc sociologique sur le phénomène.
Faudrait que je le retrouve pour que la rapide vulgarisation que je vais faire ci-dessous soit étayée.
En gros, ça disait que les classes moyennes, pour montrer leur réussite, veulent acquérir des marqueurs sociaux de la classe supérieure.
Ils commencent donc à consommer ces produits et à avoir une influence sur les tendances.
Les marques moins « huppées » rentrent dans la démocratisation du produit pour produire plus massivement et donner l’accès à tout le monde, évidemment avec des produits moins quali, mais avec les mêmes codes.
Pendant se temps, les hautes classes refusent l’amalgame et passent à autre chose pour elles aussi se démarquer.
Il arrive même souvent alors qu’un truc qualifié de prolo chez les bourgeois devient hype chez eux plus tard.
La contrefaçon serait un intermédiaire avant que les marques non-premium n’entrent en action.
Les marques ne seraient pas étrangères totalement en créant des gammes de produits échelonnées pour créer l’aura qui va autour de leur nom.
Exemple :
accessoires a 100/200 balles
produits de base à 500 balles
produit qualifié de luxe en com’ de base pour la base : 5000 balles
le vrai luxe : 50 000
Dans tout ça, le cheminement intellectuel et psy est toujours le même : le regard de l’autre et la volonté d’appartenir à une classe
Dans l’étude, ça ne parlait pas que de fringues, mais y’avait un exemple que j’ai retenu avec l’opéra ou les bourgeois initialement étaient en loges pour pas se mélanger … à travers le temps, maintenant, ils prennent des places dans le parterre.
C’est un peu comme ce que pouvait montrer un do des pinçon charlot, tu pouvais voir comment bernard Arnaud avait voulu se mêler à la vieille bourgeoisie/noblesse en achetant des châteaux
Mais même en faisant ça, il ne fait toujours pas partie de cette classe bourgeoise car il n’avait pas utilisé leur code pour se procurer ces biens etc