🏙 Architecture

TrÚs intéressant, je découvre le topic sur le tard et je me régale.
J’ai des notions trĂšs vagues et trĂšs lointaines dans ce domaine mais j’ai une curiositĂ© naturelle qui me pousse Ă  me renseigner ; d’autant plus sur le plan cinĂ©matographique.

À ce sujet, j’avais une question en relation avec le cinĂ©ma, celui de Jacques Tati et de son chef-d’oeuvre « Mon Oncle » pour ĂȘtre plus prĂ©cis.

J’ai une fascination absolue pour ce rĂ©alisateur, considĂ©rant son travail du cadre comme l’un des grands piliers de l’histoire du cinĂ©ma. Il est Ă©galement connu pour la prĂ©cision de la sonorisation d’une scĂšne mais aussi - et surtout - pour ses dĂ©cors trĂšs pointus. Au point d’avoir Ă©tĂ© la cible d’attaques de grands architectes français lors de la sortie de « Mon Oncle ». La plupart le traitaient de rĂ©actionnaire car il se moquait de l’architecture moderne, surtout au travers de la maison des Arpel qui a une importance symbolique forte dans le film.

Comme j’ai un regard de rĂ©alisateur sur ce film je ne vois pas vraiment pourquoi un tel dĂ©bat a lieu si je m’en tiens simplement au propos de la mise en scĂšne ; l’opposition entre le village ancrĂ© dans son Ă©poque et la ville qui embrasse la modernitĂ© est fortement marquĂ©e Ă  l’image mais c’est une nĂ©cessitĂ© pour faire comprendre visuellement le fossĂ© entre deux mondes et l’incapacitĂ© de M. Hulot Ă  s’intĂ©grer.

Mais ne connaissant que trĂšs peu le monde de l’architecture, peut ĂȘtre que je ne vois pas ce qui problĂ©matique Ă  leurs yeux. C’est pourquoi messieurs @ChairBleue @Acsoj @AlexdeLyon (et tout autre sympathiques gaillards Ă©voluant dans ce milieu professionnel) j’aimerai beaucoup avoir votre avis si jamais vous l’avez vu :slight_smile:

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VoilĂ  :ok_hand:

Ca correspond aussi, dans un autre domaine, mais relativement proche, Ă  l’urbanisme et au remembrement des espaces agricoles qui a eu lieu peu ou proue dans les mĂȘmes temps. A cet Ă©poque, on lançait les prĂ©misses de l’agriculture qui est devenue majoritaire aujourd’hui.

C’est marrant car du coup le sujet de @romainsss de ce matin a fait Ă©cho en moi avec un autre sujet d’aujourd’hui sur Inter (la terre au carrĂ©), qui relance ce que je disais dans mon message prĂ©cĂ©dent sur la redĂ©couverte des modes de vie ancien : on est en train de (faire semblant de) redĂ©couvrir que le remembrement, avec les champs Ă  perte de vue que cela a eu pour consĂ©quence c’était pas si bien que ça 
 qu’il faudrait finalement mettre en place des haies bocagĂšres, pour la gestion des eaux, de la faune, de la flore, etc 
 Cyclique quoi 

:rofl:
Entre temps 
 on aura crĂ©Ă© des mĂ©tiers pour nous apprendre ça et en faire dĂ©sormais un business :joy:

En architecture, aujourd’hui, on se bat pour faire rentrer dans le champs rĂ©glementaires des techniques disparues et on voit d’anciens matĂ©riaux revenir : la chanvre, le roseau, les murs en paille et en torchis, la terre crue 

La plupart du temps, les enjeux commerciaux industriels sont bien plus prĂ©gnant qu’on ne le pense sur l’architecture et les lobbys sont bien plus puissants que l’Ordre des Archis.

Ca reviens à ce qu’effectivement dit Ricciotti quelque part 
 mais il le dit d’une telle maniùre :joy:
MalgrĂ© tout, la France reste un rare pays oĂč l’Architecte est « protĂ©gé » par la procĂ©dure de concours, aussi imparfaite soit elle. Les autres pays ont intĂ©grĂ©s les Archis aux agences d’ingĂ©s. Les Ă©trangers ont du mal Ă  capter nos procĂ©dures (bon 
 c’est peut ĂȘtre aussi parfois ce dont on souffre aussi au quotidien :rofl:) 
 si la procĂ©dure de concours n’existait pas, je ne suis pas sĂ»r que « l’Ecole Française » des Architectes verrait encore autant de candidats postuler aux Ă©coles aujourd’hui 


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Juste par curiositĂ©, et tu peux m’envoyer paĂźtre si tu prĂ©fĂšres rester discret, tu travailles dans une des agences de Lyon qui fait de l’urba?
100% urba ou urba archi?

Je bosse aussi dans une agence lyonnaise
 On bosse souvent avec Ruelle/DumĂ©tier/Interlude et consorts. Pas impossible qu’on se croise sur des projets!

Je ne sais pas rĂ©ellement 
 j’ai du mal Ă  me positionner.
Ce que je vois, c’est que ça sacralise d’un point de vue Ă©tatique la part « artistique Â» de votre mĂ©tier.

Quand je parle de protectorat, je parle de protectorat vis-Ă -vis justement des archis et Ă©quipe Ă©trangĂšres. Je suis souvent contactĂ© par des agence Ă©trangĂšre pour candidater 
 Ils s’adossent aussi Ă  des agences Françaises pour association. Ils ont vraiment du mal avec nos procĂ©dures. Du coup, on leur sert Ă  dĂ©grossier ce cotĂ© administratif / juridique qu’ils n’ont pas chez eux.
La plupart des autres pays fonctionnent sur un principe que je situe entre le « clĂ© en main Â» / le PPP / la Conception-rĂ©alisation. Le principe mĂȘme du concours est Ă©trange pour eux.

Une partie des donneurs d’ordre se passeraient bien de ça 
 mais je dirais que c’est du 50/50. On sort des stats au cabinet 
 et sans faire de politique et/ou juger, je dirais que « la droite Â» s’en passerait 
 lĂ  ou « la gauche Â» est friande du cheminement intellectuel.

Je suis trĂšs dur avec les archis au quotidien, mais je sais reconnaitre que sans eux, notre pays serait bien un pays de dĂ©bilitĂ© architecturale. C’est lĂ  que je rejoins Ricciotti 
 on serait des AmĂ©ricains quoi en terme de bĂątiment 


Sur ton 2Ăšme point 
 je dirais que c’est comme dans toutes les professions : y’en a qui le font que pour la tune, d’autre pas idĂ©ologie. Y’a du bon et du mauvais. C’est comme pour les fringues finalement.
Certains s’habillent sans volontĂ© particuliĂšre 
 pour dĂ©rouler leur vie comme ça 

D’autres cherchent la validation de leurs paires 
 lĂ  ou encore d’autres ont une vraie identitĂ© architecturale qui portent des idĂ©es fortes, leur idĂ©es qui leur sont propres et qu’ils dĂ©fendent dans leur coin mais qui sont intĂ©ressantes.

Sur le concours, je trouve intĂ©ressant de se questionner sur ce que la procĂ©dure implique dans le fonctionnement des agences, ce n’est pas neutre.
C’est trĂšs souvent une grande source de charrette et de travail Ă  perte (soyons clair, les indemnitĂ©s de concours ne couvrent pas les dĂ©penses engendrĂ©es quand on perd).

Au final, on fait travailler des Ă©quipes sur des projets dĂ©taillĂ©s en phase esquisse, des plans poussĂ©s et des images photorĂ©alistes mais ce qui dĂ©cide du laurĂ©at, ce sont bien souvent des choses qu’un rendu moins poussĂ© permettrait d’expliciter.

Je bosse en ce moment sur un projet oĂč on ne rend que des croquis de volumĂ©trie et une note d’intention sur des principes urbains et constructifs et je trouve ça assez pertinent. Surtout qu’il y a souvent un monde entre les engagements pris en concours et ce qui est construit Ă  la fin.

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Ahah ! :joy:
Me lance pas lĂ  dessus !
1 / Les premiers trucs oĂč les agences d’archis sont toujours d’accord et posent les questions : prolonger le dĂ©lai 
 discuter les indemnitĂ©s (bon ça ça m’énerve pas)
2 / Tu souhaites savoir combien touches les BET en procĂ©dure de concours sur les indemnitĂ©s ? Tu connais beaucoup d’équipes oĂč la rĂ©partition s’applique ? 
 alors lĂ , oui, ce sujet m’énerve. 100 % des archis en concours ont des indemnitĂ©s 
 mais alors les autres 
 :ok_hand:

Pour le reste, on est d’accord.
Comme dans beaucoup de domaines, les MOA (MaĂźtre d’Ouvrages) sont le plus souvent des non professionnels de l’acte de construire 
 ils sont paumĂ©s et sans culture (et c’est normal, ce sont des gens issus de la vie civile pour les 90 % des Ă©lus - rappel 80 Ă  85 % des marchĂ©s publics sont des marchĂ©s Ă  l’échelle locale). Je m’occupe de la partie strictement juridique (nos contrats d’équipe, stratĂ©gie de consultation, piĂšces administrative, litiges, expertise, etc 
 bref que du pas technique dĂ©sormais :stuck_out_tongue_winking_eye:) et je suis effarĂ© du nombre de fois oĂč on nous rĂ©pond « ben je sais pas 
 j’ai fais comme chez mon voisin 
 Â»

Je sais pas si vous faite aussi de la programmation et/ou des participer Ă  des commissions techniques de concours et/ou ĂȘtes jurys de concours. C’est Ă  travers ça que j’ai le plus compris qui Ă©taient dans le fond les donneurs d’ordres 


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Merci beaucoup, c’est fort instructif !

C’est effectivement un fil rouge dans sa filmographie, le meilleur exemple reste sa mise en scĂšne en elle-mĂȘme trĂšs inspirĂ©e par le burlesque de Buster Keaton. Contrairement aux cinĂ©astes de sa gĂ©nĂ©ration, Tati ne faisait jamais de plan rapprochĂ© et trĂšs peu de mouvements camĂ©ra, privilĂ©giant d’avantage le dĂ©placement des comĂ©diens dans le cadre. Et cette maniĂšre de rĂ©aliser Ă©tait Ă©galement amenĂ©e Ă  disparaĂźtre.

Je te rejoins sur « Playtime Â» c’est vraiment son chant du cygne, celui qui a anĂ©anti sa carriĂšre par le gigantisme de sa production alors qu’il a livrĂ© peut ĂȘtre son plus beau film et son plus personnel.

C’est vraiment pour ça que c’est mon rĂ©alisateur prĂ©fĂ©rĂ©, car il n’a jamais eu un regard passĂ©iste mais d’avantage une mĂ©lancolie lyrique qu’il laissait apparaĂźtre au second plan derriĂšre un humour bon enfant.

Un grand merci pour ces éclaircissements, et les compléments de @ChairBleue et @Acsoj, je continue à vous lire avec attention !

Pour les honoraires concours, un concours demande quand mĂȘme, je crois, plus de taf cĂŽtĂ© archi que cĂŽtĂ© BET. Du moins, c’est mon impression, je peux aussi ndire une grosse connerie. CĂŽtĂ© archi, un concours, c’est 1,5 mois / 2 mois de travail d’une personne Ă  plein temps, avec parfois deux personnes sur la fin pour le rendu.
Ceci dit, oui, ce n’est pas normal que les BE bosseent et ne soient pas rĂ©munĂ©rĂ©s. C’est par ailleurs un vrai souci dans la conception : les honos de BE sont trop bas en ESQ, et ce n’est pas toujours facile de les mobiliser pour la conception initiale (ce qui est lĂ©gitime si on les paie pas!).
C’est un sujet plus vaste qui touche à la culture de conception en France mais je trouve qu’on cantonne trop souvent les BE à un rîle de dimensionnement et pas de conception. Vaste sujet ça


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On me dit dans l’oreillette que les procĂ©dures bĂątards non rĂ©munĂ©rĂ©es sont moins viables Ă©conomiquement qu’un concours pour les agences donc je dis de la merde.
La vraie question c’est : concours vs appel à candidature. Et là, je ne sais pas


Complùtement d’accord.

Non 
 c’est vrai qu’on passe pas autant de temps que l’archi sur le concours, mais tout travail mĂ©rite salaire comme on dit.
Dans la plupart des cas, chez nous, on est associĂ© dans la conception du projet avec les archis avec qui on bosse. On fait souvent une premiĂšre rĂ©union pour discuter stratĂ©gie, mise Ă  plats du programme et ce que chacun en a compris, puis dĂ©coules des implantations et modes constructifs et arguments Ă  dĂ©velopper. On est plutĂŽt pas mal associĂ©s donc dans mon cas 
 mais c’est vrai aussi que je trouve que les professionnels, quelque part, se regroupent par affinitĂ© 
 donc je bosse avec des gens qui « considĂšrent Â» les BET.
Il n’empĂȘche que sur un concours, mĂȘme les plus basiques, on fait souvent Ă  minima :

  • 1 visite de site + rĂ©union question/rĂ©ponse
  • 1 rĂ©union de prĂ©pa de groupement
  • 1 rĂ©union intermĂ©diaire
  • et le plus petit concours, ça nous prend mini 3 Ă  4 jours pour une personne en estim, notices, compilation
  • le rush de rendu oĂč comme c’est nous qui compilons l’économie / piĂšces Ă©crites 
 ben ça nous tombe dessus aussi 


Donc Ă  minima, un concours, mĂȘme petit, c’est vite une bonne semaine et demie de taf.
Alors oui, c’est pas Ă©vident si tu dois faire un choix dans ton planning entre 2 trucs serrĂ©s, tu choisi celui oĂč t’es le plus reconnu (au sens large et pas que Ă©conomique).
S’agit donc pas de « prendre Â» tous les honos 
 mais juste de reconnaĂźtre un travail fait. On est une « Ă©quipe Â» de « co-traitants Â» 
 l’Archi est censĂ© avoir plus d’honos pour pouvoir faire la coordination, mais c’est la seule distorsion qui doit exister. Les reste devrait s’équilibrer sur le travail fourni.

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Appels à candidature 
 je sors entre 600 et 700 plaquettes par ans 

Donc candidature, c’est du 100 % à perte.

Concours : je connais des agences d’archi qui ne cherchent malheureusement pas Ă  gagner (ben oui parce qu’aprĂšs faut faire, avoir des assurances, tout le bordel 
) et se contente de vivre ou vivoter sur des indemnitĂ©s concours 
 Malheureux, mais c’est comme ça.

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Je suis sensible Ă  l’art en gĂ©nĂ©ral. LĂ  oĂč je dĂ©cĂšle des soucis, c’est quand j’échange avec des archis qui ont moins de culture architecturale que moi (sans me la raconter hein) alors que c’est pas mon mĂ©tier.

En revanche, comme je bosse avec pas mal d’archi qui sont profs Ă  l’ENSA, qu’il m’est aussi arrivĂ© de donner des cours (ENSA et Centrale), si le professionnel passionnĂ© explique l’architecture, ça fait souvent sens pour les interlocuteur qui ne voient plus le bĂątiment en question qui est « dĂ©cortiquĂ© Â» de la mĂȘme façon, et mĂȘme, dans la grande majoritĂ© des cas, comprend et adhĂšre au parti pris qui a guidĂ© la conception.

J’ajoute juste une limite : c’est qu’un BET indĂ©pendant de l’archi (dans le meilleur des monde hein) peut apporter une expertise plus large que celle cantonnĂ©e uniquement Ă  la production d’une seule agence d’archi. Il peut s’appuyer sur ces expĂ©riences extĂ©rieures pour servir un projet.
C’est finalement comme en sociĂ©tĂ© : il faut savoir s’écouter.

C’est comme pour le droit : dans le cursus d’Archi, vous devez avoir en initial une dizaine d’heures de droit 
 ce qui vous permet de sortir avec la possibilitĂ© juridique de rĂ©diger certaines piĂšces.
Pour la mĂȘme chose, on m’a obligĂ© Ă  me former Ă  « l’exercice du droit Ă  titre accessoire Â» pour Ă©tablir certaines piĂšces.

Je rejoins en revanche que les archis qui sortent avec un double cursus IngĂ©/Archi sont Ă  mes yeux de bien meilleurs concepteurs que les petits lapins tendres qui sortent uniquement de l’école d’Archi

Mais pourquoi ??? Ça m’a frappĂ© dans ma premiĂšre annĂ©e d’archi la façon dont la charrette est glorifiĂ©e mĂȘme par les profs. J’avais mĂȘme l’impression qu’insidieusement ils y poussaient en faisant des retours majeurs sur les projets d’étudiants en derniĂšre minute.

Je suis sérieux.
Dans l’équipe, pour nous ça se voit. Pour les donneurs d’ordres, en 23 ans de carriĂšre, je n’ai vu qu’une seule fois la prime avec rĂ©faction.

l’inverse, je connais aussi aujourd’hui des agences qui gagnent presque tout dĂšs qu’elles ont passĂ© le cap de la candidature : si elles gagnent pas, elle font recours. Elles ont gagnĂ© plusieurs fois sur « tapis vert » comme on dit 
 les MOA font dans leur froc 


Bref 
 sur ce cotĂ© lĂ , c’est la mauvaise partie du concours.

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Ça brisent Ă  la culture et a la transmission du trauma : « moi, j’en ai chiĂ© pendant mes Ă©tudes donc vous allez aussi en chier ».
Il y a aussi le fait que les profs en ENSA sont souvent chefs d’agence et que c’est donc dans leurs intĂ©rĂȘts d’apprendre Ă  leurs futurs salariĂ©s et futures salariĂ©es Ă  faire des heures supp sans compter


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J’avoue que la culture de la charrette me gonfle
 moi qui suis passĂ© par les Ă©tudes d’ingĂ©, celles d’archi et celles d’ingĂ©-archi (en Belgique en l’occurrence), je trouve que c’est un peu une pose tout ça:

  • en Ă©cole d’ingĂ© on bossait, mais le matin des partiels on faisait tous style d’avoir passĂ© la soirĂ©e de la veille Ă  faire autre chose
  • et en Ă©cole d’archi on s’y prenait au dernier moment, on tapait dans nos heures de sommeil et on venait dire qu’on Ă©tait charrette
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(En relisant le topic, j’ai un peu honte de la bassesse de mon indignation sur la culture de la charette en comparaison du reste des discussions
 :flushed: Mais content de voir que je ne suis pas le seul Ă  le dĂ©plorer.)

Vos discussions sont intéressantes à lire en tout cas :ok_hand:, vous me feriez presque recommencer à apprécier les architectes. :grimacing:

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C’est comme les chasseurs en fait :

  • Le bon chasseur, il voit un gibier 
 ben 
 il tire 

  • Le mauvais chasseur, il voit un gibier 
 ben 
 il tire aussi 


:joy:

Pour ĂȘtre un peu plus sĂ©rieux, je ne suis pas archi, mais la plupart de mes potes (environ 2/3 quoi en gros) sont soit avocats, soit archis.
Lors d’une soirĂ©e, je discutais donc avec l’un des archi 
 on blaguait un peu sur ça et je lui expliquais la tĂȘtes de gens dubitatifs, surpris et Ă©tonnĂ©s, parfois ignares quand je tentais de dĂ©crire mon mĂ©tier.
De son cotĂ©, il m’a bien fais rire quand il a rĂ©sumĂ© comme on le rĂ©sumait quand il disait qu’il Ă©tait archi. Dans la tĂȘte des gens, il y aurait donc 2 types d’archis :

  • Soit ceux qui sont blindĂ©s de tunes, qui ont un nom et sont connus, qui ont des grosses agences (« validĂ©s » donc comme on parlait sur un autre topic et lĂ , ont voit que dans ce taf, pour les gens, la validation c’est la taille et les tunes qui comptes :joy:) ;
  • Soit tu n’est pas blindĂ©, ce qui implicitement dans leur tĂȘte de fait directement rentrer dans la case des pauvres (direct ! :joy:) et alors tu n’es finalement pas archi, mais un bobo qui glandouille en cabinet et qui finalement n’a pas d’idĂ©e sur l’architecture et l’urbanisme.

J’ai beaucoup rit ! :joy: 


 mais il a raison :roll_eyes:


 et comme toujours, ce n’est pas si simple :wink:

En vrai ceux Ă  qui j’ai affaire sont plutĂŽt correct. Mais ils ont la fĂącheuse tendance Ă  vouloir s’extraire des contraintes de la physique. (Et d’ĂȘtre brise-gonades avec les RAL
)