Pour essayer de répondre à ta question, perso quand j’ai vu cette levée de fonds qui fait appel à la fois à des particuliers mais aussi à des investisseurs « confirmés » (dont c’est le taff on va dire) ce que j’en ai compris car je ne me suis pas inscrit sur la plate-forme pour avoir plus de détails, c’est ce que je vais tenter d’expliquer ci-dessous :
Comme l’a déjà expliqué Typ il s’agit de récupérer de l’oseille pour tout simplement développer l’entreprise, truc de base on va dire.
Ici ce qui est intéressant je pense, c’est que la fondatrice qui est engagée dans une philosophie singulière de « slow clothes » : fabrication respectueuse, petite production etc qu’on pourrait opposer à la fast-fashion (moindre qualité, moins d’éthique, plus de volume etc) tente je pense d’insérer cette philosophie précise dans son appel de fonds, afin de lui permettre je pense de garder une certaine indépendance dans la manière d’orienter son entreprise.
Si tu veux c’est comme les journalistes/journaux qui sont financés par leur lecteurs pour pouvoir avoir une « indépendance éditoriale » (liberté d’écrire ce qu’ils veulent).
Perso, je trouve ça totalement raccord avec les principes originaux de la marque et j’espère que ça va fonctionner.
Si tu veux avoir plus de détails sur le retour sur investissement etc. Genre si tu mets 300 balles, combien ça va te rapporter, parce qu’en fait, en clair tu « prêtes » de l’argent à la marque, je pense qu’il faut s’inscrire sur la plate-forme.
Malgré la cohérence du projet et le fait que je partage les valeurs de cette marque et que j’aime les vêtements, je ne vais pas prêter d’argent parce que je me considère pas en tant qu’individu, comme une banque, et ce n’est pas le genre de lien qui m’intéresse mais cela ne m’empêche pas de considérer la démarche comme positive et cohérente.
bonne journée !
je l’ai peut-être mal formulé, c’était une question sur la « forme » qui semblait différente de ce que l’on voit d’habitude et ouvrir la discussion sur la démarche
que je trouve plus intéressante qu’un enième troll d’un ou 2 gars qui s’ennuient sur Internet ^^
@anon93073522 merci pour ton retour, c’est quelque chose de peu courant, d’ouvrir aux clients/particulier?
Marrant le parallèle avec le journalisme / journaux, on est en plein dedans nous actuellement haha
Je suis journaliste de formation et j’ ai bossé en presse écrite avant que le modèle économique se pète la gueule… Pour répondre à ta question, non ce n’est pas un modèle exceptionnel au sens où si tu t’intéresses à la notion de « communs », un peu sur le mode de la coopérative où chacun est proprio sans hiérarchie financière, c’est disons, un modèle éprouvé.
Comme on parlait des journaleux, le métier ayant toujours était considéré comme un « contre-pouvoir » donc essentiel au bon fonctionnement démocratique, auparavant les journalistes des grands quotidiens et même de la PQR, étaient propriétaires minoritaires de leur journal à travers ce qu’on appelait les sociétés de rédacteurs.
Si tu veux c’était un moyen d’assurer leur liberté (normalement tu mords pas la main qui te nourrit) et sur un plan plus large, c’était une façon d’avoir un modèle économique différent de la pure construction capitalistique avec un patron et des actionnaires à qui tu dois rendre des comptes (rentabilité mais aussi édito). Aujourd’hui je ne pense pas qu’un seul canard important (quotidien national de type Libé, l’Huma, le Figaro ou le Monde) ait une société de rédacteurs. Le modèle est mort, le net est passé par là, les usages sont différents et les marchands d’armes ou de téléphonie ont tout racheté…
Pour en revenir à DBF, on est pas sur un modèle de coopérative à ma connaissances vu que ce sont pas les employés qui seront propriétaires, mais en tout cas j’imagine que dans l’esprit on se rapproche de ce genre de démarche.
Après tout à fait cyniquement, peut-être que c’est lié aussi au coût du crédit actuel (les BC remontent les taux donc l’emprunt est plus cher) et c’est peut-être plus intéressant pour la boîte en termes de taux d’intérêt de passer par ce genre de plate-forme mais bon là je fais preuve du mauvais esprit de notre breton préféré , je n’ai en réalité aucune raison de douter de la sincérité de la démarche.
J’etais allé sur la plateforme Lita qd Loom avait fait la même chose.
Il y avait bcp de projet très différent, c’était intéressant
Pour Loom il semblerait que cela leur a été utile
Le crowdfunding coûte généralement beaucoup plus cher en intérêts qu’un emprunt classique, donc une entreprise se tourne le plus souvent vers ça quand les banques lui ont refusé un prêt, ce qui est pas très bon signe de sa santé ou de la viabilité du projet à faire financer…
Je sais pas ce qu’il en est du cas spécifique de DBF évidemment.
Merci pour l’info, je n’avais aucune idée vu que je n’ai pas vu le détail, mais bon on reste quand même pas mal dans la spéculation (au sens du choix de ce médium de « prêt » ).
Surpris de lire ça. Le Monde a une société de rédacteurs. Peut-être pas avec les mêmes fonctions / mandats que par le passé néanmoins je ne saurais dire. Mais j’ai l’impression justement que tous les grands journaux ont une telle société de rédacteurs, qu’on voit d’ailleurs parfois s’insurger lorsque la direction du journal en question fait des choix discutables, par exemple sur l’édition ?
En 2020, le journal est détenu à 75% par la holding LML appartenant aux milliardaires français Xavier Niel et Matthieu Pigasse et au groupe espagnol Prisa, et à 25% par la Société éditrice du Monde18
La Société Éditrice du Monde est détenue à 75 % par la holding Le Monde libre et à 25 % par le Pôle d’Indépendance du Monde.
Le Pôle d’indépendance du Monde regroupe la société des rédacteurs du Monde, la société des lecteurs du monde, la société des employés du Monde, la société des personnels de Courrier International, et l’association des actionnaires minoritaires.
Le Groupe Le Monde présente certaines originalités. Selon ses statuts, la nomination du directeur du groupe par les actionnaires doit impérativement être approuvée par au moins 60 % de la rédaction des journalistes du Monde.
Du coup @McGeal , ce que j’en comprends c’est que le fait de posséder une petite partie du journal permet à la rédac’ d’avoir un droit de regard sur…la nomination du directeur du groupe… on est loin du modèle de Diplo qui possède presque 50% du journal et a donc un « véritable droit de véto » sur TOUTES les décisions, orientations etc.
Certes, mais c’est différent que de dire que les journaux n’ont plus de société de rédacteurs
Dans le cas du Monde, une autre recherche Google indique que la société des rédacteurs, outre un droit de veto sur la personnalité du directeur, dispose d’une minorité de blocage, d’un droit d’agrément sur les nouveaux actionnaires, et d’une participation aux décisions éditoriales et du respect des principes déontologiques.
Apres ok avec le fait qu’on est loin sans doute du Monde diplo, et il y a de toute façon beaucoup à dire sur l’indépendance de la presse française.
Petite précision de mon côté. Quand tu deviens actionnaire d’une société, tu deviens propriétaire d’un petit bout de la société. Ce n’est pas un prêt que la société va te rembourser dans une période donnée.
Être actionnaire te donne le droit de vote à l’Assemblée Générale et de recevoir d’éventuels dividendes. Ton argent en tant qu’investisseur te permettra de renforcer les fonds propres de la société, soit sa solidité toute chose égale par ailleurs. Pour financer son développement, une société peut faire une augmentation de capital (c’est le cas ici) ou avoir recours à de l’endettement (les deux ne sont pas incompatibles)
Une augmentation de capital dilue les actionnaires actuels de la société. Donc, s’ils décident de se diluer (de réduire leur pourcentage de propriété de l’entreprise), c’est pour ne pas augmenter l’endettement (soit par choix, soit par contrainte, surtout avec la remontée des taux d’intérêt qui rend la dette plus chère). Il est important de savoir que plus une société est endettée, plus elle est risquée et donc le coût du crédit va augmenter. Il peut donc être nécessaire de renforcer les fonds propres pour améliorer la structure du capital.
Enfin, le proposer aux clients (suiveurs) de la marque est une façon de renforcer le lien. Je suppose que le plan n’est pas basé sur l’idée d’avoir une majorité de ces 500 k€ venant du public.
Je ne suis pas inscrit sur le site donc je n’ai pas pu tout lire. Il y a aussi la question de la capacité à revendre ses actions à un moment donné dans le futur.
Je travaille chez [une boîte de conseil en investissement] donc je me permets de répondre à quelques interrogations croisées ici - je vais essayer d’éclaircir sans faire de prosélytisme mais si mon message pose un souci, dites-moi ou n’hésitez pas à supprimer !
Sur [ladite boîte de conseil en investissement], on ne retient que 5% des entreprises qui cherchent à se financer, avec une phase de tri longue et approfondie, qui ne sélectionne pas que sur les points financiers mais aussi sur des critères extra-financiers (impact social et environnemental, gouvernance notamment).
En fait le crowdfunding a surtout d’autres intérêt qu’un emprunt classique, ça vient souvent en complément (et parfois en remplacement), mais là dans le cas de DBF on ne parle pas d’une levée de fonds en obligations (= de la dette, comme un emprunt bancaire donc, ce qu’a fait Le Slip Français par exemple). Ici c’est une levée de fonds en capital, c’est à dire qu’en investissant on devient actionnaire de DBF.
C’est un investissement qui est risqué (si l’entreprise fait faillite, pour résumer), qui peut être motivé par la volonté de soutenir l’entreprise dans sa démarche (lui permettre de croître et de produire mieux/plus vite/plus facilement, sans s’endetter) et/ou par la perspective d’un gain financier (une croissance de l’entreprise = valeur plus élevée des actions qu’on aura achetées, là aussi je résume grossièrement).
J’essaie de rester synthétique mais n’hésitez pas si je peux répondre plus précisément Doit y avoir David pas loin dans le coin pour répondre aussi d’ailleurs
J’ai manqué de temps ces derniers jours pour venir ici, je passe une petite tête
Je ne m’y connais pas très bien en investissement donc je ne me risquerais pas à dire des bêtises mais les contributions de Sinh et Yoann sur le sujet sont tout à fait pertinentes
Pour reparler de sape, je commence à faire des petits looks dans la boutique avec les pièces de saison, là avec le manteau cardigan qui intrigue certains (et en plus le tshirt lin avoine, le pantalon de randonneur et les ptites Novesta qui vont bien)
Et pour finir, on vient de mettre un nouveau drop en ligne avec 12 pièces ! Il y a de la laine froide (très douce), des petits polos tricotés en lin, un ensemble en denim et bien d’autres pièces !
Je viens de faire un check et sur ce modèle, il est indiqué « nettoyage à sec ou en machine 30° max ». J’ajouterais, pas de sèche-linge et essorage minimum.