đŸ‘šâ€âš–ïž DÉBAT (autour de la mode) (partie 2)

Je dis pas qu’ils sont idiots, mais y a une sorte de mythe fantasmĂ© que si tu travailles dur tu rĂ©ussiras et donc qu’ils pourraient potentiellement sortir de leur misĂšre Ă  la sueur du front. Et c’est bien une complaisance dans cette relation dominant-dominĂ©.

Ca pourrait faire avancer les choses mais je trouve que ça prouve exactement le point de l’AC. Il suffit que la classe dominant l’utilise pour que ça devienne socialement et culturellement acceptable. Y a un truc cynique et d’empouvoirement par la capitalisme.
Les boites ne sont pas lgbt-friendly et black lives matter friendly par conviction.

Donc j’entends l’argument et si ça fait avancer les choses tant mieux mais c’est trop cynique pour mes valeurs


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Tu as ouvert le boĂźte de pandore haha

https://www.businessoffashion.com/opinions/fashion-week/op-ed-the-rise-of-the-fashion-hipster/

Le dernier est trĂšs trĂšs important pour moi.

Et pas sur balenciaga mais un article explique tout pour moi

Et c’est exactement pour ça que oui je pense qu’il y a de la putain d’appropriation culturelle des vĂȘtements de pauvre
Et que c’est pas anodin quand tu prends un habit d’ouvrier pour le rendre « fashion » et d’un coup c’est stylĂ© (et cher)
Y a un vrai mépris de classe derriÚre un acte qui semble anodin.
Tu peux remplacer « ouvrier » par n’importe quelle minoritĂ© et le discours reste le mĂȘme.
Les riches s’en foutent de ressembler à des pauvres car ils sont riches.
Les pauvres veulent ressembler Ă  des riches car ils sont pauvres.

edit : pour mettre de l’eau dans le vin je mets la vidĂ©o de @G.G

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merci monsieur, je vais me lire ça aprÚs le sport

(y avait eu ce dĂ©bat avec la religion musulman dans le quartier oĂč j’ai grandi oĂč un imam nous avait attrapĂ© avec nos jeans trouĂ©s, je me souviens plus jeune, j’ai voulu te trouver uover un passage pour partir sur une vanne et bordel je viens de me perdre dans une discussion thĂ©ologique de l’espace sur un forum muslim :sweat_smile: )

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C’est justement ça qui me dĂ©range.
Y’a quasi rien d’automatique et il faut arrĂȘter d’essayer de faire une rĂšgle qui dĂ©finit c’est c’est bien ou pas bien. Selon un contexte, une personne (ou une boite) et son historique, une culture ça n’aura pas le mĂȘme sens.

Parlons de l’intention derriĂšre les actions et de comment on rĂ©agit quand elles sont pointĂ©es plutĂŽt que simplement mettre des cases « tu peux si tu es Â»

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Par rapport aux prissoniers / prostituĂ©es, c’était des tatouages subis ou intentionnels ?

Car si c’est subis c’est peut-ĂȘtre pour « marquer » ces personnes lĂ . Un peu comme les scarifications ou brulures d’esclaves et soldats en antiquitĂ© (SPQR etc).

Edit : et du coup le tatouage intentionnel peut venir camoufler les marquages. Un peu comme ma mĂšre qui a tatouĂ© les initiales de son 1er crush et qui l’a recouvert des annĂ©es plus tard par un lĂ©zard x)

Sachez que la modération vous surveille :eyes: mais que pour le moment elle est trÚs fiÚre de vous :black_heart::yellow_heart::heart:

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J’ai vu un type en porter et hiver Ă  Annemasse et le mot-clĂ© ici c’est Annemasse

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plotting-plottin

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Juste une aparté :

Le tatouage apparaĂźt en Europe au « XVIIIe siĂšcle » ? Tu veux plutĂŽt dire ou prĂ©ciser qu’il devient plus prĂ©sent et prend Ă©galement une autre signification mais il n’apparaĂźt pas Ă  cette date.

D’ailleurs compliquĂ© de prendre l’argument du tatouage car son apparition sur divers populations Ă  travers le monde qui n’avaient rien en communs, ni ne s’étaient croisĂ©s, on ne peut pas parler d’une appartenance Ă  une ethnie particuliĂšre. On en trouve des traces partout, d’ailleurs l’expo « Tatoueurs, tatouĂ©s » qui Ă©taient exposĂ© en 2014-2015 (de mĂ©moire) au MusĂ©e Quai Branly exposait mĂȘme une partie de bras momifiĂ© d’origine Égyptienne avec des tatouages. Et on ne parlait pas d’un tatouage comme marqueur pour un esclave ou un prisonnier.
Et de l’autre cĂŽtĂ© du monde, on a aussi retrouvĂ© trace de tatouage sur l’homme des glace « Otzï », qui remontent Ă  plus de 5000 ans. Tout comme des traces en amĂ©rique du sud ou en asie (je ne parle pas du japon) qui remontent Ă  des temps anciens Ă©galement.

Par contre oui, on peut parler d’appropriation culturelle quand il s’agit d’un style bien particulier qui est empruntĂ© et reproduit Ă  des fins toute autre.
LĂ  l’exemple du tatouage des Maori et de la culture PolynĂ©sienne, qui a eu un moment de tendance et oĂč on pouvait voir pas mal de babtou se faire des fulls manchettes ou des joueurs de football kikoolol c’était discutable.

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Je veux rien dire en particulier, je m’interroge en me basant juste sur ce qui Ă©tait dit sur le tatouage en europe dans cet article et la dĂ©finition donnĂ©e plus tĂŽt

Vos rĂ©ponses montrent que c’est donc plus compliquĂ© que ça et que c’est n’est pas une simple appropriation d’une autre culture

Sur les tatouages tribaux, maori et autres ca semble plus évident, ouais

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Je crois que c’est l’intervention la plus juste de tout le sujet.
Tout dĂ©pends de l’intention.

Je ne vois aucun problĂšme Ă  s’identifier partiellement Ă  une culture en raison du lien privilĂ©giĂ© que l’on entretient avec elle.
Les cultures ne sont pas hermĂ©tiques entre elles, qui plus est lorsqu’elles se cĂŽtoient. Il n’y a pas d’essentialisme absolu, rien ne nous empĂȘche de nous intĂ©resser Ă  une culture autre que la notre et heureusement.

L’AC ne renforce pas le lien dominant-dominĂ©, elle le souligne. La domination existe en dĂ©pit de cela.

Johnny Clegg par exemple, petit fils de juif polonais, enfant Blanc pendant l’apartheid en Afrique du Sud, il s’intĂ©resse a la culture Zoulou et l’adopte.
Il chante contre l’apartheid et pour la libĂ©ration de Mandela. Il est d’ailleurs souvent censurĂ© par les autoritĂ©s racistes du pays, car eux aussi, ne supportaient pas qu’un blanc se comporte en Zulu ( :roll_eyes:)
Johnny Clegg a joué un petit rÎle dans la chute du régime apartheid.
Son action doit elle condamnée à la lumiÚre de 2023 ?
Doit il ĂȘtre considĂ©rĂ© comme « un mec Ă©cervelĂ© qui devrait revoir ses cours d’histoire et se renseigner 2 minutes. Qu’il trouve ça cool, Ă©coute la musique, y aille en vacances, etc. . Zero probleme. A partir du moment oĂč il se l’approprier, en portant les vĂȘtements, etc. LĂ  oui »  ?

C’est l’exploitation d’une culture pour des motifs minables (l’argent, la hype, le racisme, le m’as-tu-vu Ă©goiste
) qui est condamnable.

J’ai plutĂŽt l’impression que ceux qui vont s’intĂ©resser Ă  une culture autre que la leur vont plutĂŽt contribuer Ă  rĂ©duire ce lien de dominant-dominĂ© qui prĂ© existe Ă  leur action.
C’est d’ailleurs pourquoi l’extrĂȘme droite et les conservateurs se sont toujours opposĂ©s au brassage culturel, considĂ©rant que c’est une normalisation de la « culture exogĂšne ».

Cette mĂȘme extrĂšme droite qui prĂ©fĂšrera parodier de maniĂšre trĂšs ostentatoire les cultures exogĂšnes (blackface, prĂ©jugĂ©s
) pour Ă©viter tout malentendu sur leurs intentions.

Bref, tout dĂ©pends de l’intention que l’on mets derriĂšre l’emprunt Ă  une autre culture.
Car il s’agit uniquement d’emprunt et non de vol.

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Yes Thank You GIFs | Tenor

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Surtout qu’aucune culture ne s’est créée ex nihilo (Ă  moins d’ĂȘtre complĂštement isolĂ©e et encore), il y a toujours eu des emprunts (parfois majeurs, et dans tous les domaines, religion, art, langue etc
), et ce sans demander l’aval de la source.
L’extrĂȘme droite qui se figure une culture originelle « pure », c’est au dela du risible.

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Un exemple de brassage culturel que je trouves vraiment cool, dans la mode c’est la " SociĂ©tĂ© des ambianceurs et des personnes Ă©lĂ©gantes".

Preuve s’il en fallait une de plus qui dĂ©montre que dieux merci les cultures s’influencent et Ă©voluent (me ferrait chier d’ĂȘtre toujours en braies).

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Je ne sais pas trop oĂč foutre ça, mais je pense que ce topic est adaptĂ©.

Peut ĂȘtre que vous les connaissez dĂ©jĂ  car cela fait un moment que l’on peut les croiser dans divers articles. Je suis retombĂ© dessus par hasard car Ă  l’époque je ne me souvenais plus du nom de leur compte.

Il s’agit d’un couple de Taiwanais octogĂ©naire, propriĂ©taires d’une laverie/blanchisserie, qui ont commencĂ© Ă  sortir des tenues avec certaines piĂšces qui ont Ă©tĂ© abandonnĂ© par les clients. Alors Ă©videmment au fil de leur notoriĂ©tĂ©, leur petits enfants ont aidĂ© sur la gestion des rĂ©seaux sociaux.

Tout ça pour dire qu’ils arrivent Ă  sortir pas mal de style avec de bonnes dĂ©gaines, avec principalement des trucs de rĂ©cups. Qu’ils ont bien dĂ©passĂ© le stade du « Mon tombĂ© de pant n’est pas parfait, ma veste est un peu trop grande, mon ourlet n’est pas assez haut » (je grossis le trait).
En gros ils s’amusent juste, pas besoins de prendre la sape trop au sĂ©rieux :













Y’a surement des trucs plus rĂ©ussi que d’autres, des tenues un peu plus « forceur » mais l’essentiel est lĂ . Peut ĂȘtre que ça peut aider certains qui ont peur de sortir de leur habitude ou qui souhaitent tester des trucs.
Evidemment je ne dis pas que c’est un passage obligĂ©, on peut trĂšs bien rester dans sa zone de confort. Mais ça Ă©largit un peu plus les possibilitĂ©s, ce n’est pas plus mal. Tout comme on n’est pas condamnĂ© Ă  un seul et mĂȘme type de style.

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J’adore l’idĂ©e, c’est trop cool comme dĂ©marche :heart:

Des dégaines incroyables !