Les livres sans images

Je passe mon tour vu que j’ai jamais réussi à en finir un, mais ça m’intéresse !

Je viens d’ouvrir la boite de Pandore. Il y a plein de choses intéressantes ici !

Question: vous lisez dans le texte ?
Je veux dire, lorsque vous connaissez la langue (évidemment), vous lisez en VO ou une traduction française ?

toujours en francais, je veux comprendre instantanément et lire vite, sinon pas possible de me concentrer

Pareil, je lis en français, quitte à perdre avec la traduction mais j’évite les contresens ou les passages difficiles que je ne comprendrai pas.
Qq rares exceptions, notamment les 2 derniers Harry Potter, que j’ai lus avant la sortie française, mais parce que c’est assez abordable et il y avait un enjeu anti-spoil.

J’ai essayé, j’ai feuilleté deux trois trucs, c’est majoritairement de la bouse. Très ciblé « féminin ». Je n’ai rien trouvé de pertinent dans des rayons de magasins/librairies, à voir sur le net.
Pour mon exemple, je suis zéro en management, j’ai un diplôme d’educ spé et je n’ai jamais étudié les méthodes de management, j’ai eu la chance d’obtenir un poste de direction d’une maison de la jeunesse et de la culture où j’encadre des animateurs. Et pour me former, rien ne vaut les bons vieux pavés sur les méthodes de leadership qui semble te convenir ^^, les trucs de développement personnel, j’ai ce sentiment que c’est superficiel et que ça pousse pas suffisamment la réflexion… J’me trompe sûrement !

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Je lis en V.O (anglais) les livres non traduits ou quand je sais que la traduction est foireuse.
Et même si je suis pas mauvais au final ça prend plus de temps et je peux aussi passer à côté de plein de choses. Donc je cible en amont, notamment depuis avoir voulu découvrir David Foster Wallace par de la V.O , c’était imbitable.

Après ça devient aussi un plaisir de connaitre les bons traducteurs et d’acheter en fonction de leurs sorties, y’a une relation de confiance qui se crée presque.

Oui DFW c’est l’enfer. Comme Pynchon. En revanche, des gars plus populaires comme Jonathan Coe, Will Self ou Nick Hornby c’est un régal

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Je pense qu’il y a pas mal d’attrapes niguauds dans cette catégorie. Un autre truc que je trouve assez dérangeant en général c’est l’absence de réflexion dans ces courants sur l’objectif du développement personnel. Souvent le pitch de base c’est « pour réussir dans la vie il faut… » ou « pour être heureux il faut… » ou « pour avoir une vie éponouie il faut… ». Mais dans ces cas soit certains termes ne sont pas clairement définis (par exemple « heureux ») soit il n’y a pas de réflexion profonde sur pourquoi il faut cherche telle ou telle chose. C’est un truc dont je me rendais vite compte en discutant avec des adeptes de ce genre de bouquin. Les mecs t’expliquent pendant des heures toute leur méthode pour devenir meilleur, être heureux, gagner plus d’argent, être plus performant… mais à aucun moment ils ne se demandent pourquoi ils font ça.

Bref pour revenir au sujet du bouquin le seul que j’ai lu et que j’ai apprécié c’est « The subtil art of not giving a fuck » de Mark Manson. C’est pas du développement personnel au sens classique du terme. Mais je trouve qu’il y a des choses intéressantes. Après avec ce genre de livre je pense que l’important c’est aussi ce que le lecteur en fait. Comment il analyse, comment il juge les propos…

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Ça parle de Wallace ça commence à me plaire. Ouais le traducteur en a chié aux éditions de l’olivier là. Il a dit qu’il ne l’a referait pour rien au monde cette trad. D’ailleurs vous avez fini le roman. C’est mon défi perso, j’ai jamais dépassé trois cent pages…

+1 j’ai lutté mais je suis allé au bout

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Pareil ici. J’ai commencé en V.O avec La Fonction du balai, j’ai rien capté.

Après j’ai lu des nouvelles, puis le bouquin d’entretiens avec Lipsky (qui avait donné lieu a un film), Même si, en fin de compte, on devient évidemment soi-même. Et c’est vraiment mortel à lire.

Et enfin L’infinie Comédie que j’ai quitté au bout de 600 pages environ. C’est pas tant la longueur que le fait que ça me paraisse impénétrable.

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Je lis surtout des auteurs anglophones, en Anglais. Il faut que je mette un peu plus à lire en Allemand aussi.
Pour l’abscons, pas besoin d’aller chercher Wallace, on a fait très fort en france avec Huysmans: A rebours est un des rares livres (en francais) qui m’a fait aller chercher un dictionnaire…

Pour le developement personel, effectivement il y a plein de trucs qui n’ont d’interet que d’enrichir leurs auteurs, mais il y a aussi des livres intéressants. C’est dommage justement, parce que les bons souffrent de l’association « dev perso » qui est vue négativement, surtout en France. Il y a une bonne vidéo de Cyrus North: https://www.youtube.com/watch?v=SsJzKW79vQI&t=730s

Sur une autre note, j’ai fini récemment (et diffcilement) La horde du contrevent, je suis assez décu. 400 pages pour arriver à une conclusion que l’on voit venir à la page 10, dans un style qui est intéressant dans les premières pages mais qui devient vite très lourd. Donner une voix à 20+ personnage, pourquoi pas, mais là on perd la construction suffisante pour les perso principaux et je ne me suis pas vraiment attaché à aucun, ce qui rend les enjeux vraiment légers. D’autant plus que la contribution des membres les moins importants de la horde apporte très peu et semble forcée. Bon. Je l’ai lu.

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Non j’ai jamais pu finir Infinite Jest, et pourtant j’aime le Québec et Roland Garros, en revanche ce qui est sorti au diable Vauvert est plus accessible ; surtout les nouvelles. Notamment celle de l’handicapé qui raconte sa martingale pour pecho à coup sûr…

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Merci les gars pour vos retours ahaha c’est intéressant pour moi (surtout en tant que littéraire de formation). Ya un véritable blocage je pense avec une certaine forme de littérature post moderne américaine. A l’université, franchement personne connaissait Wallace ni Pynchon dans ma promo, pas même Updike… bon après j’ai été le premier a décrocher Wallace quand il décrit toute l’installation radio du campus. En décrivant comment les ondes fonctionnent etc :sweat_smile:

La prochaine fois j’irai vers les recueils de nouvelles !

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Je me réponds directement pour me conforter en précisant que je n’ai jamais fini gravity rainbow non plus, pas plus que la recherche du temps perdu, ni Ulysse me contentant de livres audio pour Les deux premiers ou d’extraits bien choisi pour le troisième. Depuis que j’ai lu comment parler des livres qu’on n’a pas lus de Pierre Bayard en 2007

je ne suis allé qu’au bout d’un seul pavé : 2666 de Bolaño.

P.s. Pierre Bayard a aussi fait un petit essai très intéressant

Tant que j’y suis, vous connaissez Éric Chevillard ? C’est très original et fun

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D’ailleurs j’ai pas fini non plus à rebours, pas tant par difficulté que par lassitude de la structure du bouquin. Par contre j’ai adoré son roman Là bas, sorte de fable satanique autour du personnage de Gilles de Rais.

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Ahaha j’ai jamais jeté un oeil au bouquin de Bayard. Les profs s’amusaient a nous dire qu’il fallait savoir parler des choses qu’on avait pas lues en conférence. Ça doit être sympa. Chevillard de nom mais je n’ai pas lu non plus. J’ai d’énormes lacunes en contemporain. À part Volodine que j’adule et Michon… Je suis une bille.

T’as arrêté Proust mais as tu finis voyage au bout de la nuit ?

Deux fois même, mais j’étais encore respectueux, mais je n’ai pas fait plus de 20 pages de Nord, ça compte j’imagine. Avant j’hésitais à arrêter un livre. Maintenant c’est quasiment devenu une habitude.

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Ahaha je te comprends j’étais pareil maintenant si c’est pas bon ou pas intéressant pour moi j’arrête sans scrupules.

Franchement mort a crédit et le voyage, ce sont mes deux romans français préférés pour le moment :sweat_smile:

Ce sont de grands classiques mais ce sont aussi les livres que les gens qui ne lisent pas citent comme livre préféré, je m’en méfie donc… je crois même avoir entendu le fils Sarkozy en parler. Comme s’il lisait autre chose que le cours de bourse de Darty. Un peu comme Belle du Seigneur ou la recherche, d’ailleurs les gens ne les lisent pas mais les « relisent ». Je trouve plus couillu les reacs qui citent Bernanos ou Peguy. Pour moi, le cador de l’époque c’est François Mauriac et le noeud de vipères fut mon livre préféré de tous les temps jusqu’à ce que je lise les frères Karamazov puis le livre de l’intranquilité puis demain les chiens et puis Tchoupi ; à mon fils.

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