Pour rebondir sur vos discussions Tolkien
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Ahaha les éditions J’ai lu d’époque c’est toujours quelque chose … 
Ya pas que Tolkien qui a morflé pendant cette période. Je me suis demandé à un moment comment ça se passait dans les bureaux des responsables des couvertures. Ils devaient pas comprendre grand chose car ça ressemble plus à un patchwork hétéroclite qu’autre chose.
Ici on sent très clairement qu’ils sont restés sur un délire médiéval château fort, de mémoire Lézeau c’est juste une sorte de village sur pilotis que Smaug attaque ?! Sans parler ouais du visage de Bilbo.
Je l’ai lu récemment. Pas cool. Difficultés internes et financières visiblement. Ils disent que les dernières très belles éditions rigides finalement sont sorties un peu pour la gloire et le prestige mais ça a pas renfloué spécialement les caisses… Ce serait dommage quand même con de plus avoir d’éditeur français de Tolkien, enfin si on a plus que des éditions de poche ce serait dommage
Je relance le topic, je cherche des trucs à lire !
Je démarre ça, ça va tenir jusqu’à lundi et un tour en librairie va s’imposer mardi !
En ce moment, j’ai envie de sortir de mes sentiers battus de romans classiques ou de bouquins qui font chialer ^^
Je n’ai jamais trop lu de roman d’anticipation en dehors des mégas classiques 1984, le meilleur des mondes, Farenheit 451. J’avais apprécié, si quelqu’un a des recommandations ?
Hey !
En anticipation, ce que tu cites sont trois bons livres. Trois plumes différentes mais pas mauvaises formellement. Orwell est le plus connu mais j’avoue que j’ai un petit faible pour Bradbury. Je recommande aussi d’autres bouquins de Orwell comme « Dans la dèche à Paris et à Londres », qui laisse à penser…
Le bouquin que tu montres en photo me laisse à penser que c’est une daube très typique des bouquins de fiction autour de la Shoah (souvent répugnants).
Si tu t’intéresses à l’espace concentrationnaire je préférerai te conseiller L’espèce humaine de Robert Antelme ou, concernant les goulags soviétiques, les Récits de la Kolyma de Varlam Chalamov (beaucoup moins réactionnaire que Soljenitsyne). Deux gestes primordiaux d’écriture sur l’espace concentrationnaire, deux livres immenses.
En ce moment je lis un peu de philo et je ne peux que recommander deux textes qui viennent de paraître et que je trouve formidable.
Gestes critique de Georges Didi-Huberman ; pour une moitié une généalogie du geste critique à travers l’histoire de la philosophie (et de la critique esthétique évidemment). Adorno, Benjamin, Kant, Spinoza, Nietzsche, Barthes, Derrida et bien d’autres, un panorama passionnant et politiquement indispensable aujourd’hui. Le reste du livre est consacré à Miguel Abensour dont je connais mal le travail mais qui est un grand passeur pour avoir fondé la collection Critique de la politique qui éditera de nombreux textes et cours d’Adorno, Benjamin, Kracauer, Bloch et bien d’autres…
Et puis aux éditions Minuit la parution des cours de Deleuze sur Spinoza (1980/1981). C’est tellement passionnant, Deleuze ouvre complètement le geste et la perspective Spinoziste et avec beaucoup d’humour. C’est un grand plaisir de lecture.
Niveau littérature contemporaine, s’intéresser à l’oeuvre de l’allemande Esther Kinsky, grand geste de saisie du monde et du temps, empreint de mélancolie.
Et voir le dernier roman traduit de Josef Winkler sur les ruines du nazisme dans la campagne Allemande par une langue prodigieuse, poétique et inventive. Bon pour être franc je n’ai lu que quelques pages, il faut que je m’y mette mais on ne se trompe pas avec une prose pareille.
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Tout le monde devrait lire Primo Levi une fois dans sa vie pour savoir qu’il y a certains sujets qui se suffisent à eux mêmes.
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En roman d’anticipation, j’avais commencé Malville d’Emmanuel Ruben et non fini…
Je sortais d’une bonne lecture, donc le sentiment qui accompagne ça ne m’a pas aidé à rentrer dans celui ci 
mais si tu dis que le thème anticipation te plaît en ce moment, tu devrais accrocher
En revanche, le classique dans le roman d’anticipation/dystopie que j’ai bien apprécié (le seul roman que j’ai fini de Stephen King) est Running Man
Enfin, pour rebondir sur ta lecture actuelle, si les histoires de destins bouleversés d’enfants attisent ta curiosité, il y a Little Big Man à lire (aussi en film avec Dustin Hoffman), un classique pour moi ^^
Je continue sur ma lancée de destins bouleversés, de femmes cette fois, dans un contexte historique, j’ai adoré Mille femmes blanches de Jim Fergus. Histoire qui est amplifiée par une trilogie, déjà à lire celui-ci est super ! Bref que des recommandations de l’ouest américain, j’ai eu une phase de grand intérêt des peuples amérindiens
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En classique SF - pas forcément anticipation mais si tu apprécies pourquoi ne pas creuser - je pense à Abattoir 5, Stalker, Solaris ou certains K. Dick.
Et plus métaphysique, expérimental mais avec des liens possibles tu as une partie de l’oeuvre de M. Cărtărescu, la trilogie Orbitor (qui va être ré-éditée) et Solenoïde (facilement trouvable en poche).
Et pour finir des trucs en vrac qui me passent par la tête, en ratissant larg, sans cohérence mais en évitant les classiques:
Notre part de nuit de M. Enriquez, Les éclats de B.E Ellis, Je sors ce soir de G. Dustan, Le Baron Wenckenheim de L. Krazsnahorkaï, Fuck Up de A. Nersesian, Cavaler Seule de K. Scanlan, Underground Railroad de C. Whitehead, La mort seul à seul de P. Nadas, Histoires de la nuit de L. Mauvignier.
Après pour se changer les idées et varier un peu, y’a les B.D, les bouquins sur le cinéma, la musique, la bouffe etc etc
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pour l’écriture et le subtil canevas historique. Même s’il manque un fumé, un peu d’écriture sur l’os à mon gout, ou de slow burn à la S.Craig Zahler, mais oui y’a de quoi trouver son p’tit confort pour qui sait apprécier une femme à la beauté captivante et ce en dépit d’une discrète moustache… 
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Je note le nom de l’auteur, surtout si ça vaut le coup !
Je suis fasciné par les grandes plaines américaines ^^
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En anticipation par un grand écrivain tu as chien51 de Laurent Gaudé.
En grand classic tu as les robots d’Asimov.
Si tu veux sortir des sentiers battus, est-ce que tu as déjà lu des auteurs américains ? Philip Roth, Bret Easton Ellis, Paul Auster…
Sinon qu’est ce que tu as aime comme livres récemment, ça peut aider à te conseiller d’autres livres
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Si tu veux changer de style, john fante / bukowski /kerouac /jack london font partie des mes classiques.
Édit: manga gunnm première série , must read.
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Classique de l’anticipation mais un peu moins connu que ceux que tu cites : Nous autres, de Zamiatine.
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Fante mon obsession actuelle 
@Zabiwamaru Je sais pas si ça rentre dans l’espace concentrationnaire (à vrai dire je connaissais pas ce terme il y a 5min ahah) mais j’ai pris une grosse claque avec Le rapport de Brodeck de Philippe Claudel, une de mes meilleurs lectures de ces dernières années
Petit disclaimer histoire d’être au clair concernant Zahler : on est PAS DU TOUT sur du western élégiaque. Pis traduction oblige, on n’est pas non plus dans de la littérature littéraire, c’est pas l’Arioste quoi^^ !
Mais pour qui aime la série B, le western/polar noir, les emprunts à l’horreur (voire au post apo/survival), les récits carrés, craspecs, les plumes sans patés, les récits à la peckinpah quand l’amoralité verse du mezcal sur la tombe des soeurs Miséricorde et Commissération,… et hydrate le plaisir coupable chez le lecteur, on passe un bon moment.
Là je lis une Assemblée de Chacals (j’insulte personne 
, c’est le titre du livre).
C’est borderline, vivant, puis bam !, t’es mort le coup d’après, sans romantisme ni oraison mais plutôt dans la pisse, avec un petit vernis provoc’ destiné à faire chouiner les fragiles adeptes d’ordinaire de fable SJW.
J’aime bien même si c’est un cran en-dessous de les Spectres de la Terre brisée. S’il ne faut en lire qu’un, c’est çui-là :
« … et si vous avez besoin que je raccommode quelque chose », reprit Patch Up, comme si lui et Nathaniel étaient en plein milieu d’une conversion, "Je peux aussi le faire.
– Merci.
– Chemises, pantalons, chaussures, déchirures, os brisés, cuir chevelu pendouillant… je répare tout."
Un style direct, cinématographique (Zahler s’est d’abord fait connaître comme réalisateur --« Bone Tomahawk », « Traîné sur le bitume »–), narrativement efficace, multipliant les points devues dans une ambiance particulière à la lisière de plusieurs genres. Je conseille, mais reste prudent car personne n’est à l’abri d’une balle perdue. 
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Je n’ai ni les références ni les termes que tu cites et utilises dans la 1ère partie de ton message donc je n’ai rien compris ^^
Avec la suite, je pense saisir l’univers de l’auteur et des histoires qu’il écrit et je suis intrigué ! Tu as réussi ton coup !
Je suivrai le filon pour en découvrir davantage, merci 
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La « littérature » de l’espace concentrationnaire regroupe les écrits de personnes qui ont vécu l’expérience concentrationnaire (Levi, Antelme, Delbo, Chalamov, Soljenitsyne et bien d’autres).
Je ne pense pas que Claudel en soi et Le rapport Broddeck n’est de toute façon pas une expérience du camp même si le roman l’évoque absolument. Pour le coup c’est loin d’être une daube, c’est même plutôt un bon roman même si je le considère loin de ces expériences de lecture radicale sur un quasi-indicible.
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Ok intéressant merci ! Je pense que c’est une des raisons pour laquelle j’ai aimé, cette « distance » avec la réalité. Levi par exemple j’ai jamais réussi à lire plus de 30 pages, c’est trop difficile pour moi
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Vous m’avez rincé de bouquins ! J’en ai pour l’année ahah ! Merci à tous, j’ai bien pris le temps de lire vos réponses.
Pour un retour sur la bibliothécaire d’Auschwitz, c’est pas trop mal, sans que ce soit exceptionnel. L’histoire est poignante, l’écriture est très accessible, ça me fait penser à un bouquin qu’on donnerait à des lycéens. Je ne recommanderais pas, à moins que vous ayez rien à lire (Même si j’en doute).
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