👃 Parfum

Il y a forcement une attirance un peu esthetique, c’est le but meme des parfums. La recherche du beau. Le parfum est quelque chose de superficiel, de non essentiel. Son seul but est de plaire, de transmettre des emotions comme le font d’autres formes d’art.
Utiliser les naturels c’est faire un hommage a la beaute de la nature tout en soutenant les producteurs de matieres premieres. Si j’ai la possibilite, c’est sur que je previlegie du naturel :grin:

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Pour ĂȘtre un peu plus critique sur le naturel, c’est beau, puissant, trĂšs marquĂ©. Mais le discours du naturel vs le synthĂ©tique est trĂšs biaisĂ©. La chimie verte est aujourd’hui trĂšs opti. Faut pas oublier que les terres utilisĂ©es pour les plantes Ă  parfums ne sont pas utilisĂ©es pour de l’agriculture. Et que c’est Ă©galement une grande consommation d’énergie et d’eau.

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Messieurs, je me rĂ©gale Ă  vous lire ! Je trouve tous les aspects de la parfumerie passionnants, de la chimie Ă  la dimension esthĂ©tique (il me semblait, @Nieth , que tu niais la dimension artistique, puisque tu ne voyais que l’aspect « utilitaire » dans la parfumerie, avais-je mal compris ?), en passant par tout le processus crĂ©atif.

Ce qui me surprend chez toi, @Nieth (et je remets une piĂšce lĂ -dessus pour le plaisir de la discussion), c’est ce rejet premier de la niche - lĂ  oĂč tu vois vieilleries et puanteurs, j’y vois (aussi) prises de risques, parti pris, matiĂšres premiĂšres
 mĂȘme si je suis pas dupe quant Ă  tout le cĂŽtĂ© « grands discours cachant du vide », tarifs de malade parce que ça fait riche, etc.
La « puanteur » (ou plus exactement l’agessivitĂ©) situant plutĂŽt pour moi du cĂŽtĂ© de One million et Invictus.
Que de belles marques dans la niche : Parfums d’empire, Violet, Heeley, Malle (oui, Portrait of a lady sent la vieille, mais la vieille distinguĂ©e, cultivĂ©e, qui a eu une vie riche et mouvementĂ©e, et qui vit encore dans son manoir poussiĂ©reux parce qu’elle y aime ses livres reliĂ©s et ses grands rideaux en velours), Xerjoff, Anatole Le Breton (son Grimoire, qui pour le coup, rentre dans ta catĂ©gorisation mais au masculin, n’est pas forcĂ©ment portable, mais raconte tellement
) et tant d’autres


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Je ne renie pas le cĂŽtĂ© artistique mais je ne considĂšre pas ça comme de l’art en soi. Plus du design.

Pour bien connaĂźtre le cĂŽtĂ© prestige, le cĂŽtĂ© mass, et le cĂŽtĂ© niche, c’est juste qu’il n’y a pas que la niche dans la vie. Et toujours remettre la niche en avant ça me fait un peu penser aux BG boys qui ne sont pas toujours trĂšs objectifs.

Dans la niche il y a des piliers, des choses qui ont marquĂ© l’histoire de la parfumerie, qui permettent d’explorer de nouveaux territoires, de prendre des partis pris, de s’amuser.
Mais il y a aussi du marketing (ptdr les gens qui comprennent rien au marketing et qui disent que la niche n’en fait pas), des copies, des parfums qui n’apportent rien (pas mĂ©morables, insignifiants, sentent bons mais sans plus), des partis pris mais aussi parfois c’est juste pas fini. Beaucoup de copinage et de mauvaise foi chez auparfum qui devraient ĂȘtre plus transparents et aussi remettre en question leur olfaction.

Et dans le prestige il n’y a pas que du bon mais il y a des choses commerciales qui sentent bons et qui sont extrĂȘmement bien rĂ©alisĂ©es. On est sur de la trĂšs grande technicitĂ© en terme de puissance, de diffusion et de construction. Et ouai ça peut ĂȘtre trop puissant mais c’est ce que les conso veulent et faut pas se leurrer, quand tu lances un nouveau grand paco rabanne, t’attends retour sur investissement.

Ce qui me dĂ©range c’est le manque de recul et de mesure. Il y a du bon dans tout.
Par exemple, Bleu de Chanel a une formule ultra quali qui coĂ»te trĂšs cher et c’est monstre de technicitĂ©. Et le jour oĂč je l’ai compris j’ai fait un pas dans ma façon de sentir et de comprendre le parfum.
En niche je le disais l’autre jour, en seulement 6 ans d’existence Baccarat rouge a marquĂ© la parfumerie et on a retrouvĂ© pleins d’inspi sur le marchĂ©.

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(my poopoor two cents^^)

Aujourd’hui on les appelle marques de niche, mais quand les premiĂšres sont apparues elles avaient juste leur nom et des revendications simples : une crĂ©ation indĂ©pendante sans se soucier de l’air du temps, sans trop de marketing, sans distinguer un masculin d’un fĂ©minin, sans regarder le prix de revient du « jus » et sans les pilons massifs des tests consommateurs.

Mais business is business
 et des p’tits gars du marketing ont vu lĂ  l’occasion d’exploiter l’imaginaire affairant Ă  l’élitisme nichĂ©.

AprĂšs, imo, le fossĂ© dĂ©sormais tenu entre la niche et l’ingĂ©nierie cosmĂ©tique, l’exemple des multiples immixtions de rockstars comme Kurkdjian jusque dans la lessive, la transversalitĂ© des compĂ©tences


 des Ă©volutions concomitantes Ă  l’édition abusive de flanckers ± douteux


 font que, perso, aujourd’hui, j’prends autant de plaisir à sentir une fragrance de niche à l’architecture complexe qu’une eau jeune à 10€.

Quant Ă  savoir si la parfumerie est un art, j’en sais rien mais
 j’avoue que l’exemple d’un SĂ©crĂ©tions Magnifiques ne m’a jamais laissĂ© sans questions : l’odeur a clairement son p’tit effet hypnotique.
D’abord rĂ©pulsif et totalement importable MAIS avec un cĂŽtĂ© « reviens-y » que j’aime m’expliquer par ce qu’il reste de reptilien en chacun de nous, en prise directe sur nos hypophyses.
Un jus dont je n’hĂ©siterais pas Ă  vaporiser qques gouttes sur Le Cauchemar de FĂŒssli pour Ă©tendre jusqu’en odorama sa contemplation et illustrer olfactivement l’idĂ©e que l’homme derriĂšre la civilisation cache le faux-nez de la barbarie. :lying_face: :scream:

(Pour l’Ifra, hĂ©las, il suffit de survoler un peu la parfumerie mĂȘme en dilettante pour rapidement dĂ©couvrir son existence.
Perso c’est en cherchant un floral d’oeillet qui ne serait pas trop surannĂ© que j’ai dĂ©couvert les limitations d’eugĂ©nol et donc l’iso-eugĂ©nol, le methyl-eugĂ©nol, et toutes ces contraintes imposĂ©es au bras de la crĂ©ation
 et valent Ă  mon Vitriol d’Oeillet d’avoir Ă©chouĂ© aux cĂŽtĂ©s de carottes et de courgettes tombĂ©es dans l’oubli dans ce bac du frigo qui me sert habituellement de cimetiĂšre Ă  lĂ©gumes.)

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C’est drĂŽle que tu parles de ça, je viens de rĂ©cupĂ©rer un Eau Jeune des annĂ©es 80 (Fleur Ă  fleur), qui a dĂ» parfumer des milliers et des milliers de jeunes et moins jeunes filles, eh bien, il est trĂšs beau !

SĂ©crĂ©tions magnifiques, je ne l’ai senti que sur tige, mais je m’étais fait aussi cette rĂ©flexion sur cette attraction/rĂ©pulsion, de l’ordre de nature/culture. Il faudrait que je l’essaie sur peau.

J’étais allĂ© Ă  une confĂ©rence de l’OsmothĂšque oĂč le nez qui avait fait un coffret collector autour du film Le Parfum (d’aprĂšs Suskin) nous avait fait sentir chaque flacon (de mĂ©moire : les rues de Paris, la tannerie, la grotte, la vierge, l’orgie etc.), et la dĂ©marche d’utiliser des odeurs Ă©vocatrices et des scĂšnes du film comme brief Ă©tait absolument fascinant !

Je saisis bien ce que Kurkdjian - Baccarat peut avoir de novateur, par contre je ne peux pas le sentir, au propre comme au figurĂ©. Il me rappelle le cresson (que je dĂ©teste), j’imagine que ça doit ĂȘtre le dosage de safran (rien Ă  voir je sais, mais je cherche d’oĂč me vient ce rejet). De la mĂȘme maison, je lui prĂ©fĂšre Oud Satin Mood, que j’aime beaucoup (mĂȘme si ça ne m’étonnerait pas que @Nieth dise qu’il sent la vieille).

Tiens d’ailleurs, @Nieth et @Romain , je mets bien sĂ»r mes flacons dans une armoire Ă  l’abri de la lumiĂšre, de l’humiditĂ© et des variations de tempĂ©rature , mais ça vaut le coup de mettre mes piĂšces rares (un ÉgoĂŻste de 90, entre autres) dans le bas du frigo, comme @BulgareFila ?

Je ne suis pas collectionneur donc pas sur d’ĂȘtre lĂ  meilleure personne pour te rĂ©pondre, mais je peux te dire que toutes les boĂźtes dans lesquelles j’ai bossĂ© conservent absolument tout dans des frigo

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Mais il me semble qu’à notre niveau de consommation ça n’a que peu d’intĂ©rĂȘt. Ça doit compter pour qui cherche Ă  conserver un parfum plus d’un siĂšcle, ou cherche Ă  prĂ©server un jus vieux d’autant, mais protĂ©ger nos flacons des brusques variations de tempĂ©ratures, et aussi un peu de la lumiĂšre, suffit largement.

(Moi j’en ai mis un par excĂšs de prudence et paske ch’uis plus fragile encore qu’un Ă©tudiant en pĂ©riode d’examen.^^)

Si tu veux le garder plus de 3 ans ça importe pas mal

D’ailleurs comme ça abordait la question des prix en parfumerie niche, c’est quoi les marques/maisons qui proposent des parfums intĂ©ressants Ă  des prix « raisonnables » (je sais que raisonnable veut tout et rien dire mais bon ^^). J’ai Diptyque et Parfums d’Empire qui me viennent tout de suite en tĂȘte mais je serai curieux d’en connaĂźtre d’autres (un peu marre de sentir des parfums gĂ©niaux mais totalement hors budget pour moi
).

Moi j’ai encre noire de Lalique qui est vraiment un beau vetiver, à 50 balles les 100ml

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Si t’as pas d’argent, va chez Clive Cristian :upside_down_face:

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J’étais pas prĂȘt :joy:

Il y a des parfums qui sont plus facile Ă  porter pour des personnes qui ont tendance Ă  avoir des maux de tĂȘte avec les parfums ?

Ha tiens, j’aurais pas cru^^, j’ai appris un truc utile, thx. :fist_right: :fist_left:

Mancera je trouve ça vraimnet accessible mais certains parfums sont peut-ĂȘtre un peu trop synthĂ©tiques
Etat Libre D’Orange aussi pas mal c’est en promo sur Notino en ce moment si je dis pas de bĂ©tises

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Tu as la maison essential parfums qui vend ses bouteilles de 100 ml
Chaque parfum est par un nez différent
Ils sont superbes et je peux te conseiller le orange X santal parmi la gamme

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Merci pour la suggestion, je ne connaissais pas du tout. Je vais aller voir ça :wink:

Alors vous allez porter quoi principalement cet automne ? :upside_down_face:

Pour automne hiver j’étais « Vis et Armis » et « Tonnerre » chez Beaufort London (dĂ©couvert ici d’ailleurs) tous les deux trĂšs fumĂ©s. Je compte passer Ă  « Lignum Vitae » toujours chez eux, pour un truc plus doux, qui a presque une odeur de gĂąteau (oui dit comme ça ça a pas l’air fou mais c’est vraiment agrĂ©able en hiver, presque rĂ©confortant). Sens Unique vend des Ă©chantillons, c’est vraiment Ă  tester