👃 Parfum

Mousse de saxe c’est une vieille base pas une matiùre seule

Ouais mais complĂštement dĂ©laissĂ©e car devenue borderline cĂŽtĂ© ifra (comme beaucoup de bases historiques d’ailleurs c’est bien dommage) et pour sa connotation un peu datĂ©e « nuit de NoĂ«l », c’est ce que je voulais dire. Fallait aller le chercher le vert Ă  la mousse de Saxe quand mĂȘme

Je dois avoir la formule qui traĂźne quelque part. AprĂšs faut se rendre compte que les bases c’étaient des trucs utilisĂ©s pour dompter des MP que les parfumeurs de l’époque savaient pas utiliser. Les vieux parfums c’était des empilement de bases et c’est une galĂšre Ă  retrouver les formules. Et c’est pas pratique ni prĂ©cis en terme de formulation de parfum moderne.

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Ah dis donc je suis surpris d’entendre ça de ta part ahah
Je comprends l’idĂ©e mais quans j’entends que les bases n’ont pas trop leur place dans la parfumerie moderne j’ai un peu l’impression d’entendre que les trucs Ă  l’ancienne genre denim selvedge low tension et tout ça n’ont plus leur place dans le textile moderne

Je suis pas aussi calĂ© que toi mais pour moi les bases c’est quand mĂȘme un gros pan de l’histoire de la grande parfumerie, et que c’est justement sur ça qu’essaie de jouer pierre Guillaume, d’aller se frotter Ă  tout cet imaginaire de la parfumerie classique

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J’ai un peu la flemme d’avancer tous les points techniques de pourquoi c’est chiant rien que pour la rĂ©glementation. Mais disons qu’une base c’est comme un mini parfum en soit, Ă  l’époque un parfum c’était trĂšs construit en bloc. Disons que c’est juste plus la mĂȘme maniĂšre de faire.

Les bases ça existe toujours pour certaines matiÚres vertes ou soufrées qui sont trÚs puissantes. Comme la base cassis. Et chaque parfumeur va avoir sa base rose ou sa base jasmin pour éviter de mettre du naturel.

Mon crĂ©do c’est :
C’est pas parce que c’est de la niche que ça doit puer
C’est pas parce que c’est de la niche que ça doit sentir la vieille
C’est pas parce que ça sent la vieille que ça sent bon
(@violon76 <3)

Et je dis ça en portant de la niche et ayant fait mon mĂ©moire dessus hein et j’adore les vieilleries type Antaeus ou Aromatics Elixir

En fait pour moi ça serait plus intĂ©ressant de rĂ©interprĂ©ter la mousse de saxe et de la moderniser. Par ex remplacer le gĂ©ranium par de la sauge, l’IBQ par du suĂšderal, la mousse par l’evernyl, la vanilline par de la praline.

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Hello,
Je ne participe pas beaucoup a ce topic mais il me semble que je peux apporter un peu au debat sur les bases et leurs utilisations dans la parfumerie. Vu que je suis parfumeur dans une maison de composition, je pourrais peut etre eclaircir certains points.
Deja je suis carrement impressionne par vos connaissances! @sc.ribe comment connais-tu l’existence de l’ifra ? :open_mouth:
Les vieilles bases comme celles de la societe De Laire etaient utilisees pour presenter de nouvelles molecules aux parfumeurs de l’epoque qui ne savaient pas encore les dompter. Dans le cas de la Mousse de Saxe, c’etait pour presenter l’isobutyl quinoleine (qui sera beaucoup utilise dans des accords cuir et tabac).
Nous n’utilisons plus ces bases pour 2 principales raisons. La premiere raison c’est pour la reglementation comme l’a dit @Nieth. Les parfums qui contiennent ces bases sont un peu comme le concept des poupees russes. Un parfum qui contient un autre parfum, qui lui meme contient un autre parfum. C’est un cauchemar sans nom pour suivre toutes les traces et toutes les molecules qui pourraient etre problematiques.
La deuxieme raison est que la maison de creation achete cette base a un fournisseur comme De Laire mais ne controle pas la composition de la base. Imaginons que De Laire decide de modifier un peu une de ces bases pour une raison quelconue. La maison de creation et ses clients vont voir une difference entre 2 productions de parfum sans pouvoir comprendre pourquoi. C’est problematique car qqn qui achete un parfum et qui l’adore veut retrouver la meme odeur a chaque nouveau flacon.
Aujourd’hui, on utilise toujours des bases venant de fournisseur comme la base cassis de Firmenich par exemple mais ces fournisseurs informent a coup sur leurs acheteurs s’il y a une modification et des parfumeurs travaillent sur ces bases pour que l’odeur reste identique. Pourquoi une maison de composition acheterais une base a un fournisseur aujourd’hui? Pour avoir acces a certaines molecules que le fournisseur ne vendrait pas seules par exemple.
On utilise aussi des bases « internes » qui sont creees et appartiennent a la maison de composition. La societe controle donc sa composition et connait exactement la formulation = meilleur suivi de la reglementation. Ces bases sont le plus souvent utilisees pour reduire le prix des parfums. On a donc des bases pour remplacer/imiter les naturels. Quand nous n’avons pas de budget sur un projet, nous ne pouvons pas payer le prix d’une belle huile essentielle de Bergamote donc on utilise une base bergamote. Meme principe pour plein de naturels. On peut aussi faire des bases pour reduire l’utilisation d’especes naturelles en danger - Une base pour remplacer le Bois de Rose, le bois de Santal ou bien meme aujourd’hui le Bois de Guaiac qui devient compliquer a acheter. On a aussi des bases avec des accords tout pret a utiliser pour faciliter le travail du parfumeur. C’est plus facile d’utiliser une base Muguet que de mettre 10/15 matieres premieres en plus dans une formule. C’est plus facile a preparer et a peser soit au laboratoire, soit a la production. Le contre coup de cela est qu’il faut toujours avoir des stocks de ces bases sinon il faut peser deux parfums au lieu d’un!
Je suis certains d’avoir oublie plein de choses mais je serais heureux d’en discuter avec vous!

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Merci d’avoir complĂ©tĂ© Ă  ma place, j’avais hĂ©sitĂ© Ă  te tag mais j’étais pas sur que tu veuilles qu’on sache que tu sois parf haha

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Une question du coup : il y a une grosse diffĂ©rence entre une base et le produit naturel en terme de parfum? Pour reprendre ton exemple de la bergamote, la diffĂ©rence sera flagrante si l’on sent isolĂ©ment les 2 produits ou bien ce ne sera notable que pour un nez « entraĂźné »?

Je pense que c’est pas facile comme question vu que ça concerne le ressenti (qui est assez subjectif) mais je me demandais s’il y avait vraiment un intĂ©rĂȘt net d’un point de vue qualitatif Ă  utiliser le produit naturel ou si c’était motivĂ© fortement par l’aspect « communication/marketing ».

@Nieth C’est pas un secret, je ne vais pas renier cette partie de moi :rofl:

@AGPym Si c’est une bonne base/une bonne reconstitution, la difference ne sera pas flagrante au premier coup de nez mais sera quand meme perceptible pour un nez entraine et encore plus notable au fur et a mesure de l’evaporation.
Ca vaut le coup d’utiliser le produit naturel, oui! C’est beau, c’est riche, c’est juste le top! Mais il ne faut pas oublier que la parfumerie c’est pas que de l’eau de toilette - Sephora et tout
 Faut parfumer les chiottes aussi! Du coup on utilise des bases quand on a pas de budget. On peut aussi utiliser des bases pour des aspects reglementaires. Prenons l’exemple de la Bergamote. Son huile essentielle contient des molecules qui reagissent mal au soleil et peuvent entrainer des allergies (les furocoumarines) et ca, c’est reglemente et il y a un dosage maximal a ne pas depasser selon le produit. La, on peut utiliser une base pour eviter d’avoir ses furocoumarines. Il y a differentes bases pour differentes utilisation et pour resoudre differentes problematiques

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Quand t’es expert tu sais quand « ça sent la tune »

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Effectivement je n’avais orientĂ© ma rĂ©flexion que sur l’aspect parfumerie « classique » j’avais pas pensĂ© aux parfums d’intĂ©rieur et autres produits apparentĂ©s.

AprĂšs quand tu dis « c’est beau, c’est riche » on sent quand mĂȘme une attirance un peu esthĂ©tique si l’on peut dire, avec ce cĂŽtĂ© « c’est naturel donc c’est cool, plus authentique ». Je note en tout cas que ça apporte une diffĂ©rence, mais plus pour un nez entrainĂ© donc.

IntĂ©ressant en tout cas l’exemple concernant les allergies, j’y aurais pas pensĂ© du tout.

Il y a forcement une attirance un peu esthetique, c’est le but meme des parfums. La recherche du beau. Le parfum est quelque chose de superficiel, de non essentiel. Son seul but est de plaire, de transmettre des emotions comme le font d’autres formes d’art.
Utiliser les naturels c’est faire un hommage a la beaute de la nature tout en soutenant les producteurs de matieres premieres. Si j’ai la possibilite, c’est sur que je previlegie du naturel :grin:

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Pour ĂȘtre un peu plus critique sur le naturel, c’est beau, puissant, trĂšs marquĂ©. Mais le discours du naturel vs le synthĂ©tique est trĂšs biaisĂ©. La chimie verte est aujourd’hui trĂšs opti. Faut pas oublier que les terres utilisĂ©es pour les plantes Ă  parfums ne sont pas utilisĂ©es pour de l’agriculture. Et que c’est Ă©galement une grande consommation d’énergie et d’eau.

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Messieurs, je me rĂ©gale Ă  vous lire ! Je trouve tous les aspects de la parfumerie passionnants, de la chimie Ă  la dimension esthĂ©tique (il me semblait, @Nieth , que tu niais la dimension artistique, puisque tu ne voyais que l’aspect « utilitaire » dans la parfumerie, avais-je mal compris ?), en passant par tout le processus crĂ©atif.

Ce qui me surprend chez toi, @Nieth (et je remets une piĂšce lĂ -dessus pour le plaisir de la discussion), c’est ce rejet premier de la niche - lĂ  oĂč tu vois vieilleries et puanteurs, j’y vois (aussi) prises de risques, parti pris, matiĂšres premiĂšres
 mĂȘme si je suis pas dupe quant Ă  tout le cĂŽtĂ© « grands discours cachant du vide », tarifs de malade parce que ça fait riche, etc.
La « puanteur » (ou plus exactement l’agessivitĂ©) situant plutĂŽt pour moi du cĂŽtĂ© de One million et Invictus.
Que de belles marques dans la niche : Parfums d’empire, Violet, Heeley, Malle (oui, Portrait of a lady sent la vieille, mais la vieille distinguĂ©e, cultivĂ©e, qui a eu une vie riche et mouvementĂ©e, et qui vit encore dans son manoir poussiĂ©reux parce qu’elle y aime ses livres reliĂ©s et ses grands rideaux en velours), Xerjoff, Anatole Le Breton (son Grimoire, qui pour le coup, rentre dans ta catĂ©gorisation mais au masculin, n’est pas forcĂ©ment portable, mais raconte tellement
) et tant d’autres


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Je ne renie pas le cĂŽtĂ© artistique mais je ne considĂšre pas ça comme de l’art en soi. Plus du design.

Pour bien connaĂźtre le cĂŽtĂ© prestige, le cĂŽtĂ© mass, et le cĂŽtĂ© niche, c’est juste qu’il n’y a pas que la niche dans la vie. Et toujours remettre la niche en avant ça me fait un peu penser aux BG boys qui ne sont pas toujours trĂšs objectifs.

Dans la niche il y a des piliers, des choses qui ont marquĂ© l’histoire de la parfumerie, qui permettent d’explorer de nouveaux territoires, de prendre des partis pris, de s’amuser.
Mais il y a aussi du marketing (ptdr les gens qui comprennent rien au marketing et qui disent que la niche n’en fait pas), des copies, des parfums qui n’apportent rien (pas mĂ©morables, insignifiants, sentent bons mais sans plus), des partis pris mais aussi parfois c’est juste pas fini. Beaucoup de copinage et de mauvaise foi chez auparfum qui devraient ĂȘtre plus transparents et aussi remettre en question leur olfaction.

Et dans le prestige il n’y a pas que du bon mais il y a des choses commerciales qui sentent bons et qui sont extrĂȘmement bien rĂ©alisĂ©es. On est sur de la trĂšs grande technicitĂ© en terme de puissance, de diffusion et de construction. Et ouai ça peut ĂȘtre trop puissant mais c’est ce que les conso veulent et faut pas se leurrer, quand tu lances un nouveau grand paco rabanne, t’attends retour sur investissement.

Ce qui me dĂ©range c’est le manque de recul et de mesure. Il y a du bon dans tout.
Par exemple, Bleu de Chanel a une formule ultra quali qui coĂ»te trĂšs cher et c’est monstre de technicitĂ©. Et le jour oĂč je l’ai compris j’ai fait un pas dans ma façon de sentir et de comprendre le parfum.
En niche je le disais l’autre jour, en seulement 6 ans d’existence Baccarat rouge a marquĂ© la parfumerie et on a retrouvĂ© pleins d’inspi sur le marchĂ©.

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(my poopoor two cents^^)

Aujourd’hui on les appelle marques de niche, mais quand les premiĂšres sont apparues elles avaient juste leur nom et des revendications simples : une crĂ©ation indĂ©pendante sans se soucier de l’air du temps, sans trop de marketing, sans distinguer un masculin d’un fĂ©minin, sans regarder le prix de revient du « jus » et sans les pilons massifs des tests consommateurs.

Mais business is business
 et des p’tits gars du marketing ont vu lĂ  l’occasion d’exploiter l’imaginaire affairant Ă  l’élitisme nichĂ©.

AprĂšs, imo, le fossĂ© dĂ©sormais tenu entre la niche et l’ingĂ©nierie cosmĂ©tique, l’exemple des multiples immixtions de rockstars comme Kurkdjian jusque dans la lessive, la transversalitĂ© des compĂ©tences


 des Ă©volutions concomitantes Ă  l’édition abusive de flanckers ± douteux


 font que, perso, aujourd’hui, j’prends autant de plaisir à sentir une fragrance de niche à l’architecture complexe qu’une eau jeune à 10€.

Quant Ă  savoir si la parfumerie est un art, j’en sais rien mais
 j’avoue que l’exemple d’un SĂ©crĂ©tions Magnifiques ne m’a jamais laissĂ© sans questions : l’odeur a clairement son p’tit effet hypnotique.
D’abord rĂ©pulsif et totalement importable MAIS avec un cĂŽtĂ© « reviens-y » que j’aime m’expliquer par ce qu’il reste de reptilien en chacun de nous, en prise directe sur nos hypophyses.
Un jus dont je n’hĂ©siterais pas Ă  vaporiser qques gouttes sur Le Cauchemar de FĂŒssli pour Ă©tendre jusqu’en odorama sa contemplation et illustrer olfactivement l’idĂ©e que l’homme derriĂšre la civilisation cache le faux-nez de la barbarie. :lying_face: :scream:

(Pour l’Ifra, hĂ©las, il suffit de survoler un peu la parfumerie mĂȘme en dilettante pour rapidement dĂ©couvrir son existence.
Perso c’est en cherchant un floral d’oeillet qui ne serait pas trop surannĂ© que j’ai dĂ©couvert les limitations d’eugĂ©nol et donc l’iso-eugĂ©nol, le methyl-eugĂ©nol, et toutes ces contraintes imposĂ©es au bras de la crĂ©ation
 et valent Ă  mon Vitriol d’Oeillet d’avoir Ă©chouĂ© aux cĂŽtĂ©s de carottes et de courgettes tombĂ©es dans l’oubli dans ce bac du frigo qui me sert habituellement de cimetiĂšre Ă  lĂ©gumes.)

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C’est drĂŽle que tu parles de ça, je viens de rĂ©cupĂ©rer un Eau Jeune des annĂ©es 80 (Fleur Ă  fleur), qui a dĂ» parfumer des milliers et des milliers de jeunes et moins jeunes filles, eh bien, il est trĂšs beau !

SĂ©crĂ©tions magnifiques, je ne l’ai senti que sur tige, mais je m’étais fait aussi cette rĂ©flexion sur cette attraction/rĂ©pulsion, de l’ordre de nature/culture. Il faudrait que je l’essaie sur peau.

J’étais allĂ© Ă  une confĂ©rence de l’OsmothĂšque oĂč le nez qui avait fait un coffret collector autour du film Le Parfum (d’aprĂšs Suskin) nous avait fait sentir chaque flacon (de mĂ©moire : les rues de Paris, la tannerie, la grotte, la vierge, l’orgie etc.), et la dĂ©marche d’utiliser des odeurs Ă©vocatrices et des scĂšnes du film comme brief Ă©tait absolument fascinant !

Je saisis bien ce que Kurkdjian - Baccarat peut avoir de novateur, par contre je ne peux pas le sentir, au propre comme au figurĂ©. Il me rappelle le cresson (que je dĂ©teste), j’imagine que ça doit ĂȘtre le dosage de safran (rien Ă  voir je sais, mais je cherche d’oĂč me vient ce rejet). De la mĂȘme maison, je lui prĂ©fĂšre Oud Satin Mood, que j’aime beaucoup (mĂȘme si ça ne m’étonnerait pas que @Nieth dise qu’il sent la vieille).

Tiens d’ailleurs, @Nieth et @Romain , je mets bien sĂ»r mes flacons dans une armoire Ă  l’abri de la lumiĂšre, de l’humiditĂ© et des variations de tempĂ©rature , mais ça vaut le coup de mettre mes piĂšces rares (un ÉgoĂŻste de 90, entre autres) dans le bas du frigo, comme @BulgareFila ?

Je ne suis pas collectionneur donc pas sur d’ĂȘtre lĂ  meilleure personne pour te rĂ©pondre, mais je peux te dire que toutes les boĂźtes dans lesquelles j’ai bossĂ© conservent absolument tout dans des frigo

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Mais il me semble qu’à notre niveau de consommation ça n’a que peu d’intĂ©rĂȘt. Ça doit compter pour qui cherche Ă  conserver un parfum plus d’un siĂšcle, ou cherche Ă  prĂ©server un jus vieux d’autant, mais protĂ©ger nos flacons des brusques variations de tempĂ©ratures, et aussi un peu de la lumiĂšre, suffit largement.

(Moi j’en ai mis un par excĂšs de prudence et paske ch’uis plus fragile encore qu’un Ă©tudiant en pĂ©riode d’examen.^^)

Si tu veux le garder plus de 3 ans ça importe pas mal